Post Numéro: 2 de patrice10 18 Aoû 2016, 10:08
Tous le monde connais le char Romilly, un des trois premiers chars (si ce n'est le premier) de la 2ème DB a rentrer dans Paris :
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Romilly-sur-Seine - Le 24 août au soir, le char « Romilly », appartenant à la 2e Division blindée du général Leclerc, pénètre le premier dans la capitale
Bientôt la foule en liesse arrive et entoure les véhicules militaires. Le char Romilly est assailli. L'adjudant Henri Caron et ses hommes sont happés par des centaines de Parisiens qui veulent embrasser leurs libérateurs tandis que le bourdon de Notre-Dame se met à sonner à toute volée dans cette nuit chaude d'août. Il est 21 h 22. Le Sherman qui appartient à la 2e Division blindée du général Leclerc se positionne sur la place de l'Hôtel-de-Ville. C'est lui qui vient d'ouvrir la voie de la liberté retrouvée dans une capitale encore occupée par plus de 15 000 soldats allemands.
Le répit et les réjouissances ne vont pas durer. Le lendemain matin, retour aux dures réalités de la guerre. Des Allemands sont en train de miner le central téléphonique situé entre la rue des Archives et la rue du Temple. Vers 9 h 15, l'opération pour les déloger est lancée. Le char stoppe une vingtaine de mètres au-delà du central téléphonique. L'adjudant Caron descend alors de son blindé et se dirige à pied vers la place de la République pour se rendre compte de la situation. Des FFI lui auraient signalé la présence d'un char ennemi. C'est à ce moment qu'une fusillade éclate. On tire des fenêtres de l'immeuble faisant face au central. Personne n'a remarqué un tireur ennemi embusqué dans la bouche de la station de métro Temple, d'où part une rafale d'arme automatique. Henri Caron s'effondre, touché aux jambes. Il perd abondamment son sang. Une équipe de la Croix-Rouge le prend alors en charge puis le transporte, pratiquement exsangue, à l'hôpital Saint-Louis. En début d'après-midi, l'adjudant Henri Caron rend son dernier soupir. Il avait 29 ans.
Henri Caron avait consacré toute son énergie à libérer la France du joug nazi. D'une lucidité remarquable dans ses choix, ainsi que d'un patriotisme sans borne, il n'avait jamais douté dans sa décision de poursuivre la lutte dès 1940. Après sa mort, on retrouva une lettre écrite début 1944 et qu'il destinait à ses parents. « Je veux que les jeunes sachent ce que signifie le mot France. Quatre ans et demi me séparent de vous. Si vous avez gardé confiance, conservez mon idéal. Après mai 1940, je me trouvais comme dans un bateau sans gouvernail au milieu des océans, mais je n'avais pas à réfléchir pour combattre les Allemands. Sans conseil, mon chemin était tout tracé… »
Entreposé au dépôt militaire de Gien, le char devait être livré aux ferrailleurs lorsqu'un comité romillon se créa en 1952 pour l'acquérir et le sauver. Le secrétaire d'État à la Défense donna l'autorisation de cession le 28 mai 1952. Une souscription fut lancée et la signature de l'acte de vente eut lieu le 20 juillet 1955. C'est en octobre de cette même année qu'il fut installé dans un hangar de la base aérienne. On envisagea de le mettre à l'angle de la rue Gambetta et de l'avenue de la Liberté puis place de la Gare mais il fut finalement placé en bordure de l'ancienne nationale 19.
Il quitta ce lieu le 17 janvier 1984 pour être remis en état dans les ateliers de l'Escadron historique de Versailles, en vue d'une participation au quarantième anniversaire de la libération de Paris, puis revint à Romilly où il fut installé près du monument aux morts " dixit l'Est-Eclair (notre journal départemental...)
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SAUF QUE
En 1983, une association de collectionneurs d'anciens engins militaires située en région parisienne contacta la municipalité. Elle souhaitait le prêt du "Romilly" afin que celui-ci défile lors des commémorations du quarantième anniversaire de la libération de Paris en août 1984. En contrepartie, elle s'engageait à le restaurer. La municipalité accepta et une convention entre les deux parties fut signée le 5 octobre 1983 stipulant le retour du char à Romilly "dès le mois d'octobre 1984". Le 17 janvier 1984, le char quittait la base aérienne et Romilly . Pressés par son prochain retour, les élus trouvèrent enfin l'emplacement idéal pour l'accueillir : le square situé à proximité immédiate du monuments aux morts. Et c'est ainsi que le 10 mai 1985, le "Romilly" fut réceptionné en grandes pompes 5 et déposé sur son socle où il se trouve toujours. Après trente-trois ans de tergiversations, la boucle était enfin bouclée, la ville de Romilly-sur-Seine honorait enfin son "Romilly" et l'histoire se terminait bien.
ET QUE :
Et que des doutes sur l'authenticité du char se firent rapidement jour, doutes repris dans les colonnes des journaux locaux dès 1989. Cinq ans plus tard, dans son édition du 23 septembre 1994, "L'Est-Eclair" lançait un véritable pavé dans la mare en titrant sur cinq colonnes : "Où se trouve le véritable char Romilly ?... Celui qui a été restitué en 1985 ne serait qu'un pot de fleurs ! ...". Et le journaliste de détailler les différences relevées en comparant deux photos, l'une prise avant son départ de Romilly et l'autre prise après son retour. La comparaison avait de quoi jeter le trouble 6 . La municipalité ayant changé de bord politique en 1989, le nouveau maire se sentit obliger de réagir en lançant une enquête qui n'aboutit à rien. Le dossier fut refermé aussi vite qu'il venait d'être ouvert et l'affaire vite oubliée. Alors, est-ce le vrai "Romilly" ?
Un autre article toujours dans l'Est-Eclair est paru en 2012 (quelques lignes), et également une interrogation d'un romillon sur le site du journal de l'Est-Eclair, toujours en 2012 ravive le problème mais qui ne semble avoir aucun effet !!!!
A chacun de se forger sa propre opinion.
Il est possible de comparer ?
Oui bien sur, en 1984, un reportage est fait par la celebre revue "militaria magazine", et une photo du "vrai" Romilly parait avec le reportage dans un numero de 1984 !!!!!
Mieux ?
Oui, le sherman "Romilly" est d'un modele bien précis, avec un numero de chassis bien precis....
Alors ?