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Les obus antichar

Une question sur un blindé, une arme, du matériel, un canon, un véhicule, une locomotive de la seconde guerre mondiale?
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Les obus antichar

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Tomcat  Nouveau message 21 Avr 2016, 16:03

Pour ouvrir ce fil sur les différents types d'obus antichar de la Seconde Guerre mondiale et leur efficacité, j'ai trouvé cet article sur un forum:

http://lesdeuxtigres.forumpro.fr/t13-ar ... anti-chars

Avec l’apparition des premiers blindés au cours du premier conflit mondial, les principaux belligérants montrèrent un intérêt grandissant pour son développement mais aussi sur les moyens de le détruire. Dans l’entre deux guerres, la plupart des nations mirent en service des armes à vocation antichars, canons et fusils tirant une munition perforante.

Au premiers mois du conflit, il existe donc deux types de munitions AC, l’obus de rupture et l’obus perforant explosif. Ces projectiles utilisent l’énergie cinétique généré à la fois par une vitesse initiale élevée et le poids de la munition.

L’obus de rupture (AP): c’est un projectile en acier plein. Au moment de l’impact, l’énergie cinétique disloque le blindage et projette des fragments du projectile et du blindage à l’intérieur du blindé.

l’obus perforant explosif (APHE) : Cet obus et aussi en acier mais il contient une petite charge explosive ainsi qu’une fusée de culot à court retard. Au moment de l’impact, le projectile pénètre dans le blindage, la fusée provoque ensuite sa détonation. La projection d’éclats et beaucoup plus importante que dans l’obus de rupture.
Cette munition a cependant deux inconvénients majeurs. Le premier est lié à la cavité ou se trouve logé la charge, qui fragilise la structure de l’obus, diminuant sa capacité de perforation. Le deuxième provient de la fusée qui supporte mal la violence de l’impact, empêchant parfois la détonation de la charge.

Pour ces raisons, les Britanniques optèrent pour l’obus de rupture, alors que la plupart des autres nations choisirent l’obus perforant explosif.
En 1939, les belligérants disposaient donc de ces projectiles à énergie cinétique, qui leur permettaient de percer des blindages de 30 à 40 mm.
Mais très vite les blindages augmentèrent en épaisseur. Pour surmonter ce problème, il fallut augmenter la puissance des canons ainsi que la longueur des tubes (plus un tube et long, plus la vitesse initiale de l’obus augmente est plus l’énergie cinétique est importante).
Mais cette course a des limite, quand un obus atteint la vitesse critique de 823 m/s, l’acier se brise à l’impact. Pour pallier à ce risque, on mis au point l’obus APC.

L’obus APC : C’est un obus en acier recouvert d’une coiffe en métal ‘’mou’’. A l’impact, la coiffe s’écrase sur le blindage, répartissant ainsi la pression sur une surface plus grande, puis la partie en acier du projectile pénètre dans le blindage. Cette configuration permet ainsi d’augmenter la vitesse du projectile. Le canon reprenait temporairement l’avantage sur le blindage.

Mais les blindages augmentaient toujours en épaisseur, bientôt, les obus perforant furent de nouveau mis en échec. Les ingénieurs se trouvèrent de nouveau devant un problème, si il était vain d’augmenter la vitesse d’un obus, ne pouvait on pas utiliser un projectile plus dur ?
Il fallait utiliser un matériaux plus dur que l’acier et capable de résister à la violence du choc. Un alliage avait ces qualités : le carbure de tungstène. Il était aussi dur que le diamant, mais en raison de sa densité (une fois et demi celle de l’acier), il n’était pas facile d’en faire un projectile. De plus, il en existait peu et coûtait cher.

Les Allemands les premiers utilisèrent un projectile de ce type pour leur Schwere Panzerbuchse 41, un fusil antichars lourd de 28 mm, dont l’âme du canon était conique. Le projectile était constitué d’un noyau en carbure de tungstène entouré d’une enveloppe en alliage léger, l’obus avait un diamètre de 28 mm.
Lors du tir, l’enveloppe de l’obus diminuait de diamètre, au cours du mouvement dans le tube conique, et tombait à terre après sa sortie du tube, laissant le seul noyau (d’un diamètre de 21 mm) partir vers la cible.
Cette technique permettait d’atteindre une vitesse initiale d’environs 1200 m/s ! L’obus résistait à l’impact et perçait le blindage. Malgré ces qualités, l’âme conique imposait que l’on change le canon tous les 500 coups.

De leur coté, les alliés mirent au point un obus APCR.
L’obus APCR : composé d’un noyau en carbure de tungstène et entouré d’un revêtement en alliage léger.
Utilisé d’abord sur la pièce antichars de 6 pounder (57 mm), l’obus pesait moins lourd et sa vitesse initiale était supérieure à celle de l’obus standard en acier. Mais un mauvais rapport diamètre / poids lui donnait une mauvaise qualité balistique ; sa capacité de perforation était excellente à courte distance mais au delà de 900 m, l’obus en acier était de performance égale.
Les Allemands produirent aussi des obus similaires, mais à partir de 1942, à cause de la pénurie en carbure de tungstène, ces projectiles se firent de plus en plus rares.

L’efficacité d’un obus perforant utilisant l’énergie cinétique, repose sur une masse importante associé à un diamètre réduit, afin d’éviter un diminution trop rapide de la vitesse initiale, hors sur le 6 pounder, le diamètre du projectile était trop important.

En Mars 1944, deux ingénieurs Britanniques mirent au point un projectile destiné au canon de 6 pounder, et baptisé APDS.
L’obus APDS : il était constitué d’un cœur central en tungstène, emprisonné dans une coque en alliage léger. Cette coque était du diamètre du tube. La munitions étant assez légère, sa vitesse initiale était élevé. Lors du départ du coup, l’obus quittait le tube, le sabot se détachait de ce dernier, seul le cœur de la munition partait vers l’objectif à une vitesse de 900 m/s. Cette vitesse associé à un poids important et à un diamètre réduit, donnaient au projectile une bonne portance et une excellente capacité de perforation à longue distance.
Les munitions APDS furent mis au point aussi pour le canon de 17 pounder.

Toutes les munitions antichars que nous avons passé en revue, utilisent l’énergie cinétique. En parallèle, un autre type de munition fut mise au point la charge creuse.

Munition à charge creuse : Ce type de munition est a énergie chimique. Elle fonctionne sur le principe de ‘’l’effet Monroe’’, du nom de l’officier de marine Américain qui observa la premier fois le phénomène.
Elle est composé d’une charge d’explosif dont la partie avant est évidée en forme de cône ou de demi sphère puis recouvert d’un mince revêtement métallique.

Quand la charge explose, une pression considérable s’exerce sur le revêtement métallique du cône, lequel concentre l’énergie de l’explosion. Il se produit alors un jet de gaz et de métal en fusion qui atteigne une température d’environs 3000°.
Lorsque ce dard frappe le blindage du char, la température et la pression sont telles que le métal est repoussé, formant un trou de quelques centimètres de diamètre dans la plaque. Le jet en fusion entre dans le char, projetant à l’intérieur des éclats de blindage, déclenchant l’explosion du carburant ou des munitions et mettant hors de combat l’équipage.

L’avantage de la charge creuse, c’est que son efficacité est totalement indépendante de sa vitesse à l’impact. Celle ci pourrait être nulle, que sa capacité de perforation serait la même. Ainsi des obus à charges creuse dotèrent des blindés armés de canon court (faible vitesse initiale), comme le panzer IV E ou F.
On retrouvera les charges creuse sur toutes les armes antichars légère tel que le bazooka, le PIAT, panzerfaust et panzerschreck.

Il faut noter que le premier emploi opérationnel de la charge creuse, eu lieu lors de la prise du fort Belge d’Eben Emael, le 10 Mai 1940.
Les parachutistes Allemands utilisèrent des charges de 50 Kg pour percer des coupoles blindés de 40 cm d’épaisseur.

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