Hello Licinius ,
Comme quoi cela signifie que ton analyse était sur la bonne voie
Ces stocks sont tout a fait considérables , et lorsqu'on s'amuse a calculer le nombre de coup possible par pièce ( vous imaginez bien que je l'ai fait ) , on est sur des possibilités opérationnelles réellement longues .
Le petit plus apporté dans cette analyse est la quantité en stock aux armées, car je crois que c'est une info totalement nouvelle et qui devrait , si on fait le lien entre les munitions , les unités et leur équipement , mais aussi la consommation par jour de munition ( qui est trouvable par ailleurs ) , donner une perspective de comptabilité en terme temporel , dans le cas ou une armée ne fut pas en mesure de recevoir de l'approvisionnement .
Ainsi , par exemple , presque 422.000 obus de 75 KwK etaient aux armées . Or on est sur environ 300 blindés les utilisant . Cela donne un potentiel d'environ 1400 obus par blindé , et en estimant qu'en situation de combat difficile chacun en tire une centaine par jour ( bonjour l’état des tubes ... ) cela offre un stock pour tenir une quinzaine de jours sans approvisionnement venant d'Allemagne . Evidemment , dans la réalité , on a pas tiré 30.000 obus de 75 KwK par jour .
Ce que je peux donc indiquer , en ayant vu les chiffres postérieurs , c'est que le stock de munition ( global ) de l'armée Allemande ne décroit pas pendant la campagne de France, mais augmente .
Mais cela ne signifie pas qu'au cours des combats , il n'y ait pas eu pénurie ici ou la d'obus d'un certain type , a un certain moment . Par exemple , la 4e PzD , arrivant sur le secteur de la Manche , indiquait un manque d'obus de 3.7cm Kwk , et ce n'est probablement pas la seule . Il faut bien se rendre compte que les circuits logistiques pour alimenter la division devaient avoir de la peine de suivre , mais que les dépôts arrière devaient être bien garnis .
De la même façon , lors de la "cavalcade" en France, certains auteurs parlent d'incapacité de l'armée Allemande a poursuivre les combats . En fait , c'est faussé , c'est simplement que le circuit logistique a du mal a fournir sur des unités avançant très vite, dans une nation sur laquelle on a tapé sur les réseaux ferroviaires et routiers , rendant l'approvisionnement par train impossible, et par camion difficile .
Un simple arrêt de quelques jours aurait éliminé le problème - mais n'aurait pas pour autant aidé la France a se relever . Il est donc stupide d'établir que l'armée allemande était a bout de souffle comme j'ai pu le lire parfois .
Par contre , un autre soucis est important , le carburant . Mais a cette époque la , et certains ne le savent peut être pas , la Russie alimentait l'Allemagne en produits pétroliers , et par ailleurs, quelques réserves stratégique ( la plupart étaient dans le sud ) Françaises avaient été prises . Donc la non plus , mais je fournirais les chiffres un jour , pas de pénurie .
Amicalement,
Alain