Post Numéro: 12 de norodom 12 Jan 2011, 18:48
Bonjour,
Ne m'étant pas exprimé sur ce forum depuis 2010... alors...bonne année à tous pour 2011.
Voici quelques jours que le fantôme du 300 s'agite devant moi à chaque lecture de ce fil...
Ce "bébé" fût pour moi et bien d'autres la cause de bien de déconvenues.
Mais tout d'abord en réponse à la question du début de ce fil, rien ne s'oppose à ce que le porteur d'un 300 ne soit pas muni d'un fusil personnel. Le poids du fardeau dorsal dépasse de peu 17 kg. Le porteur n'est pas obligatoirement lui même l'opérateur unique. Un mini réseau d'émission-réception, en mode d'utilisation mobile, style commando, se doit d'être avant-tout protégé.
Sur la spécialisation nécessaire à l'emploi de ce type d'appareil, comme de tout autre, rien de particulier, si ce n'est l'aptitude au règlage optimal du signal d'antenne en mode émission et comme l'a précisé Aldebert, la connaissance de l'alphabet phonétique.
En tant que structure, BC 1000 désigne la partie supérieure Emission-Réception et SCR 300 désigne l'ensemble qui comprend en sus le compartiment inférieur, lequel dans la majorité des cas renferme une pile du type BA-70.
Je pense que la majorité de ceux qui parlent du 300 sur ce fil, ont du faire sa connaissance au cours des opérations militaires en Afrique du Nord... ou à cette époque.
En ce qui me concerne, les premiers SCR 300 ont fait leur apparition en Indochine vers la fin du deuxième semestre 1947.
J'ai parlé tout au début des déconvenues... c'est peu dire... je dirai désillusions.
En effet, le mode opératoire en mode FM (modulation de fréquence) était une révolution, annoncé comme la solution attendue... seulement voilà... ce n'est pas la FM qui nous fit déchanter... c'est le matériel, le SCR 300 qui pour la grande majorité des exemplaires qui nous ont été livrés présentaient une lacune de taille, l'insuffisance notoire de tropicalisation de ses composants.
Combien de postes ont défilé dans l'atelier de dépannage radio de la 72ème CCT à Saïgon-Cholon ? combien ont défilé sous mon fer à souder ?... un grand nombre... combien suis-je, moi-même allé en changer dans les postes occupés par la Légion, dans la plaine des Joncs et plus tard au Cambodge, jusque dans les plantations des Terres-Rouges de Mimot (plantations d'hévéas de Michelin)... beaucoup!.
Il n'y avait guère à chercher... les deux tiers, pour ne pas dire plus, de condensateurs à changer, ce qui au bout du compte conduisait à un réalignement obligatoire des circuits.
Je me souviens très bien de ces condensateurs, ils étaient de deux types... imaginez un morceau de sucre en plus petit... le modèle aux coins saillants, c'était celui utilisable... le modèle aux coins arrondis, c'était le modèle pourri, tout à fait perméable à l'humidité et rapidement HS.
Et en plus le stock des bons était limité...
Voilà donc mes souvenirs du SCR 300.
En bon état de marche, c'était quand-même un beau "joujou"
Cordialement,
Roger