Bon, ben, y a du boulot!
Alors, vite fait.
Depuis "toujours", il existe dans la Wehrmacht, des Heerestruppen, unités directement rattachées à l'OKH (Oberkommando des Heeres). Ces unités, aussi diverses qu'"avariées", sont affectées provisoirement sur un secteur d'opérations, généralement une AOK (Armee Oberkommando) dont elles dépendent directement, le temps de ladite opération. Cette pratique est particulièrement enquiquinante pour tenter de défricher les documents officiels sur ce genre d'unité, vu qu'ils sont dispersés au gré des affectations.
On trouve également des Korpstruppen, qui, au niveau du Corps d'Armée, fonctionnent de la même manière...avec quasiment les mêmes enquiquinements pour les rats d'archives!
Au final, il ne faut surtout pas oublier que l'armée allemande, depuis des lustres, fonctionne en Kampfgruppe (groupe de combat) pour opérer sur un Schwer Punckt (Point fort ou dur), celà, aussi bien en défense qu'en attaque, sachant que la défense doit impérativement déboucher sur une contre-attaque (ouf!). Ses grouopes de combat sont constitués de différents éléments de la taille du bataillon, de la compagnie ou du peloton (Zug) de chars ou de chasseurs de chars. Principe qui restera en vigueur jusqu'au dernier jour du conflit...avec plus ou moins de réussite, je vous l'accorde.
Ces Kampfgruppen sont constituées à partir des unités présentes sur le secteur et, généralement, prévues pour fonctionner de manière autonome (cà aussi, c'est un précept de base du fonctionnement des troupes allemandes).
Les s.Panzer-Abteilungen de Tiger, par exemple, après une période d'opérations-tests, seront, à la demande des unités combattantes, constituées en unités indépendantes (s.Heeres-Pz.Abtn), destinées à jouer les "pompiers" du front et affectées suivant les urgences. celà dit, on trouve aussi des Abteilungen et des compagnies de Tiger intégrées dans des divisions blindées de la Waffen-SS et à la Großdeutschland, suivant le concept initial...mais ce sont, en quelque sorte, des exceptions.
C'est kif-kif bourricot pour les Jagdpanzer "lourds", à savoir les Jagdpanther puis, plus tardivement, les Jagdtiger. Ces engins sont:
1) distribués dans des unités de chasseurs de chars (Panzerjäger), dont l'emploi n'a rien à voir avec celui des chars (Panzer), ni même celui des StuG. - tout au moins de le cadre de leur emploi par l'Artillerie -.
2) Ces unités sont toutes des Heerestruppen, comme expliqué juste au-dessus.
3) La protection rapproché de ces engins, généralement constituée de Panzergrenadiere ou de Pioniere, absents de leur dotation, doit être impérativement fournie par les autres unités du secteur (décision de l'AOK ou de la division à laquelle ils sont provisoirement rattachés.
Au final, les chasseurs de chars ne sont pas sensés cavalcader "bêtement" en première ligne mais sont, avant tout, soit des tueurs de chars à longue distance, soit, accessoirement, un appui-feu conventionnel pour les progressions d'infanterie. Un 8.8 cm Pak 43 pèse près de 5 tonnes et a la mobilité d'une armoire normande. L'installation de pièces antichars sur des plate-formes automotrices, facilite leur déplacement. Leur intégration dans des véhicules à casemate renforce leur protection contre les tirs adverses et leur permet d'accompagner "au plus près" la progression des troupes à pied.
Le problème est, que de nos jours, ce type de véhicule n'existe plus, que les progrès technologiques ont permis de fabriquer des blindages plus performants moins lourds, que la vitesse de rotation des tourelles a fait de très gros progrès et que lorsqu'il suffit, pour une armée en temps de paix, de s'équiper de 400 chars, on ne voit pas bien l'intérêt de s'encombrer d'automoteur de ce genre. P'têt bien qu'un gros conflit à l'échelle mondiale - je ne le souhaite pas! -verra réapparaitre des engins de ce genre.