Dog Red a écrit:Je n'y avais pas pensé ! Efficacité !
Je m'imagine toujours le
Jagdpanzer ou le fauve sournoisement tapi dans l'ombre, en solo, tel un sniper.
Va savoir pourquoi !
Trop bouffé de bocage et de massif ardennais sans doute.
En fait, ce n'était pas aussi simple, car les équipages de la
Panzerwaffe avaient, souvent, tendance à se la jouer perso, notamment ceux dotés de "gros culs", comme le Tiger, et considérer, le "travail en meute" comme dévalorisant.
Cà explique, en partie, aussi, pourquoi sur le "classement" des 20 meilleurs "tueurs de chars", on trouve une très grande majorité d'équipages de Tiger, et un malheureux StuGiste, Fritz Lang, Wachtmeister (Adjudant) à la StuG-Abt. 232, "classé" en 7ème position avec 113 destructions avérées. Sauf que, généralement, ce brave Fritz ne figure pas sur les palmarès ! D'après ce que j'ai cru comprendre, c'était une "tête brulée", doté d'un caractère de cochon et un poil "pilier de bar", qui aurait fait tache dans les élégantes coteries organisées, lors de la remise des jolis colliers de chevalier de la Croix De Fer (Ritterkreuz). En lot de consolation, on lui avait refilé un Certificat de Gratitude du Commandant en Chef de l'Armée (Nr.4203), en date du 17 octobre 1944, alors que la même unité a eu trois récipiendaires de la Ritterkreuz! A un moment, je m'étais, même, posé des questions
sur son existence réelle, car, après tout, le patronyme de Fritz Lang pouvait, fort bien, se révéler être un "fake", mais, non, il a bien existé!
La schwere Panzerjäger-Abteilung 654 , qui servait en 1944-1945, sur des Jagdpanther, n'a jamais eu une réputation transcendantale. Engagée à Kursk, en juillet 1943, elle s'était faite tellement démolir, que ces derniers Ferdinands avaient été transférés à la 653, où, comme par hasard, l'encadrement et les équipages appartenaient, eux, à la Sturmartillerie (StuG-Abteilung 177), avant de se faire intégrer d'office dans la Panzerwaffe - une idée de Guderian -. Les équipages de chars (à tourelle) éprouvaient des difficultés pour s'adapter à l'emploi des canons d'assaut - Otto Carius, qui venait des Tiger, avait presque fait une "déprime", en se retrouvant bombardé, en janvier 45, Kompanieführer, à la tête d'une compagnie de Jagdtiger de la 512 ! C'est un peu comme si on balançait, du jour au lendemain, un pilote de chasse aux commandes d'un hélico... ce n'est pas le même métier! Au moins un Ja-Ti de sa compagnie se fera dézinguer parce que le jeune chef de bord et son équipage avaient oublié de libérer le canon de 12,8 cm de sa chaise de route! Dans les Panzer, la plupart du temps, on se contentait de déverrouiller le système de blocage interne du canon, qui existait dans la tourelle!