Post Numéro: 5 de le pitaine 03 Fév 2007, 18:18
salut Christophe,
j'ai trouvé ce livre il y a quelque temps aux puces de Toulouse, il peut se trouver chez des bouquinistes, je l'ai parfois croisé.
Comombe,
je ne sais pas si les évadés se posaient autant de question... Je pense qu'il y avait deux catégories de volontaires en fonction de leurs disponibilités, mais surtout de leur propre choix.
Si je prends l'exemple du 2e régiment de Dragons recréé comme régiment d'armistice en 1941 en zone libre à Auch, il fut démobilisé le 27 novembre 1943 après l'envahissement de la zone libre (11.11.1943) Le colonel Schlesser leur permis bien avant l'arrivée des allemands de faire leur propre choix, soit en s'évadant par les Pyrénées proches, soit entrer dans les maquis. Pour cela il chercha des chantiers locaux qui pouvaient embaucher les Dragons, nous connaissons les eaux et forêt pour leur aide dans cette optique, mais il chercha également des réseaux pour les passagers vers l' Espagne...
extrait:
"Le 2e régiment de Dragons va donc entrer dans une phase clandestine grâce à ses nombreux amis. Le capitaine de Neuchèze est chargé de placer les officiers et les hommes volontaires pour continuer la lutte dans toute la région, notamment : au service des eaux et forêts, dans l’industrie forestière, les fermes. Pour être plus précis nous pouvons citer : les chantiers de Berdoues, Miélan, Manciet pour le Gers et dans le Lot-et-Garonne. Officiellement dissout, le régiment a conservé en réalité sa structure et maintenu dans la région les trois quarts de son effectif. Le 31 janvier 1943 il reste 500 hommes du régiment, disséminés à travers le département du Gers. Pour le colonel Schlesser s’occupant de rechercher depuis Toulouse de nouveaux passages pour l’Espagne en cette fin d’année 1942, les premiers départs sont maintenant assurés. Pour donner l’exemple il décide de courir le risque le 04 janvier 1943 accompagné du commandant Sauzey, ils empruntent le passage de la forêt d’Irraty en Pays Basque, mais sont arrêtés le 07 par les carabiniers à Ochagavia, puis internés au camp de Pampelune. Le capitaine de Neuchèze part à son tour le 11 juin 1943, mais pris dans la camionnette qui l’amène vers la frontière, vendu par le chauffeur, il est interné à la citadelle de Perpignan et le 14 janvier transféré à Compiègne, d’où il s’évade. Il se réfugie à Toulouse, rue Job, afin de récupérer l’étendard du régiment gardé à Auch par l’adjudant Farraut. Le 22 septembre il part pour Lyon afin d’organiser son évasion de France et le 27 se rend Marseille. Le 29 septembre 1943 à la pointe du cap Camarat à Ramatuelle, il s’embarque sur le sous-marin l’Arthéruse et rapporte à Alger, 36 h plus tard, l’étendard de soie pour le remettre le 1er octobre, au Général Giraud commandant en chef des forces françaises en A.F.N"
Je pense que pour les hommes de ce régiment, la défaite ne fut jamais acceptée et leurs cadres ont mis en marche les moyens nécessaire pour agir et "ne pas subir". La volonté de virer les Schleus du territoire était la plus forte.
A Autun en septembre 1943, les évadés réuni au sein du régiment reconstitué en AFN et les Dragons restés en France se sont retrouvés et ont combattus ensemble jusqu'en Autriche. Leur but à tous était le même, pour ces hommes qui ont connu la déculottée de mai 40 et qui ne s'en sont jamais remis, jusqu'au jour ou ils ont passé le Rhin le 01 avril 1945.
cordialement
2° régiment de Dragons
"da materiam splendescam"
(condé-dragon 1635)