Page 2 sur 2

Nouveau messagePosté: 12 Juil 2006, 16:00
de betacam
Bonjour,


A l'ouest, il y avait le CALPO (comité allemagne libre pour l'ouest ).

Fin 1943, Otto Niebergal, président du CALPO, devenu pour la circonstance un patriote lorrain communiste, passe quelques heures avec César Von Hofacker ( un des adjoints) de von Von Stülpangel. Son chauffeur ( social-démocrate ) fit un jour la connaissance d'une étudiante hongroise qui le mit en rapport avec le T.A. et la M.O.I.
Dans la pénombre se tenait un homme ( on saura plus tard que c'était le général Von Boineburg-Longsfeld, qui fit arrêter l'état maajor de la gestapo et des S.S. le 20 juillet ).

En mai 1944, Hofacker confirma son accord avec les principes du CALPO et était en rapport avec un membre du C.N.R.
La résistance ne s'opposerait pas à une retraite volontaire des troupes allemandes à condition que celle-ci est lieu avant le débarquement.

Les allemands réfugiés en France s'abritait sous les initiales T.A ( travail allemand ) et étaient rattachés à la M.O.I. comme beaucoup de résistants étrangers. Fin septembre 1943, ils fondèrent le CALPO dont le communiste
Otto Niebergall assura la pésidence.
Dans son premier appel, le CALPO demande aux militaires allemands de ne pas participer à la répression contre les patriotes français.
Pour éviter que ce voeu reste pieux, il forma des corps-francs qui attaquèrent des postes de la feldgendarmerie et de la gestapo ( surtout au sud de la loire ).

Richard Gladewitz, était chargé des missions spéciales au sein de la Werhmacht ( sabotage et distribution de tracts )... et c'est par son intermédiaire que des allemands devinrent des maquisards aux côtés des F.F.I. avant de s'engager dans le régiments du Colonel Fabien.

Le CALPO profitait du S.T.O. pour envoyer , en Allemagne des clandestins munis de faux papiers Français. Ils étaient chargés de prendre contact avec les cellules existantes et d'exécuter des sabotages ou autres missions.

Un article de l'humanité sur Peter Gingold et ses frères réfugiés en France dans les années 30.
http://www.humanite.presse.fr/popup_print.php3?id_article=256799

un site où l'on peut voir des photo de Peter Gingold et une vidéo ( de pas très bonne qualité) lorsqu'ils ont rendu hommage, en 2004, au père Lachaise, à l'un de leur camarade fusillé par les nazis.

http://www.plaques-commemoratives.org
inscrire le nom de Peter Gingold dans le moteur de recherche.

Source principale :

"La Werhmacht Rouge" de Marcel Veyrier ( julliard ) 1970.

Nouveau messagePosté: 12 Juil 2006, 16:41
de Yves
bien vu.
Il y avait eu un très long (et très bon) article sur le Travail Allemand dans le Monde 2, mais je n'arrive pas à trouver les références, désolé, je le fais dès que possible

Nouveau messagePosté: 12 Juil 2006, 16:47
de betacam
A l'est :

le Comité National Pour l'Allemagne libre ( NKFD )
et l'Appel de l'Union des Officiers Allemands aux Officiers et Généraux.

Le 10 juin 1941, le soldat allemand Rudolf Richter, quittait son unité stationnée en pologne, à proximité du fleuvr Bug, et informait les postes avancés de l'armée rouge de l'imminence d'une attaque.

le 21 juin, Alfred Liskow, 74ème division d'infanterie désertait à son tour.

Dans la nuit le sous-officier Wilhem Schutz, communiste, désertait à son tour. Blessé par des sentinelles allemandes lorsqu'il traversait le fleuve à la nage et recueilli par des soldats russes il leur dit :

Attention, nous attaquons dans une heure.

le Maréchal Joukov, convoqué à Moscou à propos de ses désertions avec Timochenko par staline qui pensait que ces déserteurs étaient envoyés par les généraux allemands.

"non répondit Timochenko, nous sommes sûrs qu'ils disent la vérité".


Le comité décida de profiter des batailles en cours pour infiltrer des groupes dans les unités de la werhmarcht. Ils devaient profiter du chaos engendré par la retraite et faire connaître le comité.

D'autres groupes furent parachutés sur les arrières de l'armée allemande.
Munis de sauf-conduits établis au nom d'unités régulières, ils circulaient librement, se présentaient aux kommandanturs et à l'occasion glissaient des propos subversifs dans les oreilles complaisantes. Ils notaient aussi les mouvements de troupes et laissaient dans les trains de permissionnaires des tracts.

Avec les lettres familiales prises sur des cadavres ou remises par les prisonniers, on préparait des réponses pour les familles et ils y joignaient des tracts du comité.
puis un courageux allait dans les lignes allemandes, repérait le secteur postal et le courrier partait en allemagne par les voies les plus légales.

Un de ces volontaires, Hans Jahn, déguisé en officier, pris un jour le commandement d'un compagnie coupé de son régiment et la conduisit dans les lignes russes. Il sera tué, plus tard, et l'armée rouge lui rendit les honneurs.

Il fut décider, un jour, de parachuter deux groupes d'allemands en Biélorussie, dans la région de Minsk qui devaient opérer avec l'état major des partisans. Ils étaient dotés d'un matériel ultra moderne.

Félix Scheffer, membre du groupe 117 (je recherche depuis longtemps des renseignements sur ce groupe) , habillé en feldgendarme de la route, dirigea tout un convoi chez les partisans.

Quand se développa l'offensive soviétique, le groupe 117 contribua à la rédition des 12 000 hommes d'une division et félix Scheffer pris la direction du camp de prisonniers.

Il y avait aussi l'émetteur de " Freies Deutschland " .

Soit habillés de leurs uniformes allemands avec un brassard ou revêtus d'un uniforme russe pour éviter les malentendus avec la population, ils s'adressaient aux troupes allemandes qui se trouvaient en face d'eux.

Mais les désertions n'étaient pas encore aussi nombreuses que l'espérait le comité, bien qu'en progression.
la défaite rend les soldats apathiques et ils ne pensent qu'à rentrer chez eux, dit un rapport du comité.

les généraux , eux aussi , ont été longs à se décider.

L'attentat du 20 juillet , ne doit pas faire oublier les affiches du général Stüpnagel ( les murs de paris s'en souviennent ).

la verhmacht rouge marcel Veyrier

Re: résistances allemandes

Nouveau messagePosté: 24 Sep 2015, 18:05
de fanacyr
Bonjour,
conseil de lecture lu dans Valeurs Actuelles
titre : la haine et la honte
(journal d'un aristocrate allemand
1936/1944)
auteur : Friedrich RECK-MALLECZEWEN
editeur Vuibert

C'est un journal écrit au quotidien par l'auteur (ancien médecin), qui est arrêté fin 1944, déporté et meurt à Dachau en février 1945
Il nous décrit son écoeurement face au nazisme
Ce "journal d'un désespéré" (Tagebuch eines Versweifelten), publié en Allemagne en 1947, traduit en Français en 1968 (éditions du Seuil) est l'œuvre d'un conservateur donc d'autant plus intéressant à tel point qu'une polémique est née à son propos car on ne pouvait admettre alors une critique venant de son milieu conservateur voire réactionnaire !
Donc une critique sans concession et virulente du nazisme venant d'un Allemand vivant à cette époque !
bien cdt fanacyr

Re: résistances allemandes

Nouveau messagePosté: 24 Sep 2015, 18:08
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour Fanacyr,
C'est un très ancien post mais merci pour l'info très intéressante.
Amicalement
Prosper ;)