En terme de résistance dans les pays occupés, la Tchécoslovaquie du gouvernement Beneš ne brillait pas aux yeux des Alliés. Aussi l’Angleterre et l'URSS exerçaient elles des pressions afin qu'il réagisse et mène des actions contre l'oppression nazie.
Le projet d'assassinat de Reinhard Heydrich fut alors envisagé. Le choix ne résulte pas essentiellement du fait de la décision qui visait le boucher de l'Europe, elle résultait surtout d'une considération politique, il fallait redorer le blason et prouver que la Tchécoslovaquie tenait sa bonne place au sein des Alliés.
Pour les responsables sur place de l'UVOD (commandement central de la résistance nationale) Il était évident, que la réussite du projet entraînerait de terribles représailles parmi la population civile. Ils insistèrent pour que le projet soit annulé mais les dès étaient lancés, l'Opération Anthropoïd sera maintenue.
L'affaire fut organisée de telle manière que ni le gouvernement Beneš ni le gouvernement britannique ne pouvaient être impliqués, les lois de la guerre interdisant le terrorisme entre belligérants.
La mort du boucher de l'Europe, Le 4 juin 1942, à 9 h 24, à l'âge de 38 ans, valait elle la destruction totale du village de Lidice et le massacre de ses habitants, 192 hommes, 60 femmes, 88 enfants ?
Et c'est sans compter les très nombreux résistants tchèques parachutés, envoyés comme à l’abattoir, qui se faisaient cueillir soit lors du parachutage, soit peu de temps après leur arrivée.
La Tchécoslovaquie était très surveillée et bien protégée par les services de sécurité de l'occupant. Reinhard Heydrich, imbu de sa personne, en était tellement convaincu qu'il prenait le risque de se déplacer sans protection.