P165gba a écrit:Les FFI ont-ils mis hors de combat 142 200 allemands selon les chiffres de Lormier durant toute la guerre ? Je ne sais pas si quelqu'un peut aujourd’hui remplir cette comptabilités.
C'est dans cette intention de comparaison que j'ai intentionnellement mis au ligne, au poste N° 5, les chiffres officiels, cumulés par décade et déclarés mensuellement par la Heer (y compris la Waffen-SS). Il y manque, certes, les chiffres de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine, mais , dans les faits, ils sont "marginaux".
Juste un détail, les chiffres indiqués sur ces extraits de documents sont d'une rigueur parfaitement militaire; il n'y a aucune volonté particulière de vouloir souscrire à une quelque intention de propagande cherchant volontairement à les minorer, car leur seule limite se résume à l'exactitude ponctuelle à la date de leur enregistrement.
Je dispose d'un paquet de rolls US NARA, T76 R 036 et suivants, qui regroupent les différentes déclarations de pertes par "décade" (tranche de 10 jours) compilées par Arme, de 1939 à 1944, pour savoir à peu près de quoi je cause. Les chiffres publiés, en 1954, par le général Burkhart-Müller-Hillebrand, dans son ouvrage, reprennent,
in extenso ceux publiés par la Heer et l'OKW, jusqu'au 30.11.1944.
J'avoue humblement à l'annonce de...
... il indique que seulement dans le sud-ouest de la France on compte plus de 101,000 soldats allemands mis hors de combat par la résistance française
... j'ai de très gros doutes sur la réalité de ce chiffre, qui implique, plus surement, des troupes allemandes ayant fait reddition lors de leur repli; sauf que, entre être mis hors combat et effectuer sa reddition, pour moi, bêtement militaire, il y a une sacré différence.
De manière générale, hormis les troupes allemandes au contact, en Normandie, contraintes à la retraite, après la rupture du front, leurs autres replis avaient été plus ou moins bien organisés. On avait pu, certes, les harceler et leur casser le moral, mais, vu leurs effectifs, que ce soit "depuis Bordeaux" ou dans le couloir rhodanien, il fallait avoir "en face", la présence d'une formation militaire puissante et structurée, indispensable pour interrompre leurs "replis". Les forces alliées, elles-mêmes, s'en étaient très vite rendues compte, après la supposée "débandade" de la seconde quinzaine d'août 1944 et sa propre course vers l'est.
En tant que réseau de partisans armés, structurés, et bien commandés, on peut, certes, "se faire la main" sur une unité occupante de police locale à effectif réduit, mais ça devient très compliqué face à des dizaines de milliers d'hommes, regroupés, armés jusqu'au dents -, y compris les "administratifs" (!) -, tendus comme des "strings" et résolus à faire le coup de feu, ne serait-ce pour sauver leur peau!
Je ne conteste en rien l'aide précieuse qu'avaient, alors, pu apporter les maquis français, mais le bilan, lui, me parait très exagéré -et je suis poli! -. Ce que tendrait à confirmer les chiffres de pertes allemandes déclarées, entre le 6 juin 1944 et le 30 novembre 1944!
Je vais surement, aussi, me prendre une fessée de
coyote, suite à son mail du post N°9, mais, dans les Balkans, région particulièrement compliquée, où le biffin allemand, en sortie, totalement désarmé, se prenait une grenade dans la tronche, sur la terrasse du moindre café - cas vécu et narré à ton serviteur! -, alors qu'il buvait tranquillement un coup, le bilan, au 30.11.1944, s'était résumé à "24 267" tués et 12 060 "disparus"! D'accord, la "pétaudière" balkanique (Yougoslavie, Macédoine, Grèce incluses) n'avait strictement rien à voir avec le situation existante, alors, en France, mais, de l'avis-même, des combattants survivants allemands, dont de nombreux alsaciens-lorrains, en comparaison, la France était un véritable "camp de vacances". Or, dès 1941, les attentats et actions des partisans yougoslaves - en plus, c'est très compliqué! -, n'avaient eu pour seul résultat, à fin 1944, que 24 267 tués et 12 060 disparus, y compris les combats en ligne, très rares jusqu'à l'automne 1944. Très honnêtement, ce n'est pas bézef.