Bien intéressant tout cela…
Je sais qu’il est facile de juger avec pas mal de recul et un certain confort, mais il n’en reste pas moins qu’utiliser les mêmes méthodes brutales ne sont pas à la gloire de leurs auteurs.
En ce qui concerne les personnages « sulfureux » pris en mission d’infiltration, je serais moins pondéré. Ils savaient les risques de leur mission, et en tout état de cause n’agissaient pas en soldats au sens premier du terme.
Reste entier le problème des miliciens, entrent ils dans la catégorie « adversaire » ? A priori les traites ont aussi droit à une justice, fut elle implacable.
C’est à la lecture de l’article ci-dessous que j’ai réagi.
Je sais que mon père était très vigilent vis-à-vis des tribunaux ou autres actions du même type.
Je vous préparerais un extrait de textes concernant des cas concrets qu’il a du gérer.
https://www.fondationresistance.org/documents/ee/Doc00004.pdf
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Saint-Just
Ainsi au matin du 20 août des éléments de la garnison de Bourges (et avec eux des membres de la Convention d’Armistice, la directrice du foyer du soldat) commencent à partir.
Ils sont interceptés à Saint-Just par 11 soldats du 1er RI qui réussissent à bloquer le convoi pendant trois heures.
Les Allemands ont 5 morts et plusieurs blessés. Des renforts venus de Bourges avec des canons finissent par venir à bout de cette résistance.
4 soldats du 1er RI blessés sont achevés à coup de crosses et défigurés. Ces actes odieux très courants chez les Allemands en déroute provoquent la colère du colonel XXXXX qui fait exécuter 4 prisonniers allemands.
---------------------------------------------------------------------Reste la valeur historique du document consulté.
Ce qui me choque ici c’est le coté "représailles".
Un colonel est un chef (pas des moindres) et à mon sens c’est un très mauvais message qu’il délivre ici à ses troupes.
Dans ce cas son origine ORA ne laisse aucun doute sur sa connaissance des règles fondamentales de la guerre.
A mon sens il est aussi grave qu’une telle décision soit prise sous le coup d’une
colère. . Contexte aggravant cette exécution n'est pas réalisée dans le feux de l'action.
Il me semble bien que j’ai déjà vu dans mes lectures des maquisards accusés de "crime de guerre" pour de telles actions.
S'agit t il d'un événement isolé ou non, telle est la question. En tout cas c'est certainement un des cotés "obscur" de la résistance.
L'exécution sommaire était la meilleure garantie.
La guérilla, c'est la guerre en encore pire.
Pour cet exemple nous sommes en Aout 44, à 3 semaines de la libération du département.
Ne pas faire de prisonnier est une chose, les exécuter au titre de représaille, j'arrive pas à cautionner.