Bonjour à tous,
Ayant de nouveau entendu parler, à l'occasion de l'anniversaire de la bataille du Vercors en juillet dernier, de "parachutages" de centaines de "Waffen-SS" sur Vassieux-en-Vercors les 21 et 23 juillet 1944, je me permets, à la suite de mes recherches, d'apporter les précisions suivantes (que j'ai données et que je viens de modifier une nouvelle fois sur Wikipédia) :
Après recoupement des informations disponibles, ont été aéroportées sur Vassieux-en-Vercors, du 21 au 23 juillet 1944, les troupes suivantes (au total, environ 400 soldats au maximum) :
Tout d’abord, le 21 juillet 1944, issues de la division « Brandenburg », bras armé des services spéciaux allemands, une partie de deux compagnies de légionnaires de l'Est (Ostlegionnaire-Kompanien composées principalement de volontaires russes, ukrainiens et caucasiens) du Legionnaire-Lehr-Bataillon, et, puisque, selon Alain Chazette, trois soldats français ont été tués dans un planeur écrasé près de La Mure, certainement une fraction de la 8e compagnie du 3e régiment (composée de volontaires français), formant le Fallschirm-Kampfgruppe « Schäfer », ont été aéroportées de Lyon-Bron à Vassieux par 20 à 22 planeurs DFS-230 (chacun 1 pilote et 9 soldats, soit 180 à 200 combattants au total), remorqués par des Dornier-17 du I./Luftlandegeschwader 1, pour « sécuriser » le secteur d’opérations.
D'après le Musée de la Résistance, un planeur a été contraint de se poser avant l'objectif, deux planeurs se sont écrasés et sept ont atterri loin de Vassieux ; donc, la première vague d'assaut sur ce village ne comprenait qu'une centaine de soldats.
Ensuite, le 23 juillet 1944, de nouveau, 20 planeurs DFS-230 et, remorqués par des Heinkel -111 du I./LLG 1, 3 planeurs Go-242 (chacun 2 pilotes et 21 soldats ou du matériel) ont transporté, de Valence-Chabeuil à Vassieux, d'autres éléments des compagnies « Brandenburg » susmentionnées et une section de chasseurs parachutistes.
Deux DFS-230, au moins, et deux Go-242 se sont égarés, un autre Go-242 s'est posé trop loin, un seul, apportant des armes lourdes et du ravitaillement, a atterri à Vassieux ; donc, la seconde vague d'assaut ne comprenait qu'environ cent cinquante soldats.
Entre autres, Philippe Hanus et Gilles Vergnon précisent que le Kommandeur der Sipo-SD de Lyon (KDS), le SS-Obersturmbannführer (lieutenant-colonel SS) Werner Knab, aurait été également aéroporté sur Vassieux ce jour-là (par planeur ou par Fieseler FI-156 Storch ?) et aurait joué un grand rôle dans le massacre des maquisards et des habitants…
D'après Olivier Pigoreau, la 8e compagnie (donc 2e bataillon) du 3e régiment de la division « Brandenburg » était formée de volontaires français, militants des partis collaborationnistes, anciens du front de l'Est, authentiques voyous ou maquisards « retournés », qui ont combattu les maquis, souvent par infiltration, dans le Sud et dans l'Est de la France avant de se replier en Allemagne.