Bonjour Albert,
Ah !... Sacré gaillard !
C'est de Vezin-le-Coquet que tu viens ou de Vezin-le-Coquin ?
Tu veux me faire jouer les prolongations sur ma nuit du 21 août 1944 à Bram ?
Désolé de démolir tes certitudes !... j'ai dormi seul et bien seul sur l'espace qui m'était dévolu !
Les soupirs me parvenant depuis la grange voisine n'ont pas éveillé en moi des fantasmes nés de l'imagination par la vue d'une petite culotte ou d'un "Triangle de Vénus".
Je n'avais qu'une idée obsessive, rentrer à Toulouse le plus vite possible !
Plus sérieusement, sur la destination du groupe de maquisards de Picaussel...
Finies les opérations de guérillas contre l'ennemi _ Finies les opérations de sabotage en tous genre sur les pylônes ou les voies ferrées...
Chacun se trouvait face à un destin devant lequel il devait faire un choix...
Soit rentrer chez soi avec le réconfort de s'en être tiré à bon compte... soit prendre le risque de continuer la lutte en s'engageant dans une formation armée structurée.
C'est cette voie que beaucoup ont choisie et pour un trop grand nombre hélas !..avec au bout, une issue tragique !
Consulte ce lien :
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... table=bp03Tu constateras le lourd tribut qu'ont payé ces jeunes dont le nom est inscrit sur le Mémorial, ces jeunes qui ne sont pas restés à l'arrière pour tondre des femmes mais qui ont perdu leur vie, pour la plupart sur le sol alsacien et au delà.
Je crois qu'à partir du site "Mémoire des hommes" où on peut trouver le lieu de leur décès et l'unité à laquelle ils appartenaient, on pourrait retrouver l'histoire des combats auxquels ils ont participé.
Nombreux sont ceux qui sont passés par Autun où je me trouvais au cours de la première quinzaine de septembre 1944
J'ai le souvenir de trois d'entre-eux... Adrien Azam, Roger Lacroix et René Pasquetto.
Les deux derniers à la caserne Caffarelli à Toulouse et Adrien à Bram.
Adrien est le brave garçon qui s'est fait chambrer au matin du 22 août à Bram, pour avoir été le meilleur metteur en scène de la bande sonore des soupirs dans la grange. Spectacle exclu... discrétion oblige !
Amicalement,
Roger