@ norodom
Si j'ai bien compris, votre père appartenait à ce groupe installé dans les bois entre Ste-Eulalie et La Villedieu. ?
Ce groupe était isolé, très vulnérable et devait donc rejoindre un ensemble mieux structuré.
Non. Il était vers Mende, en Lozère, pas en Haute Lozère. J'ai fait un lapsus.
Affilié au mouvement Franc-Tireur, il n'était ni isolé, ni vulnérable.
Ces chefs étaient malheureusement en majorité sans expérience
Son maquis était dirigé par le lieutenant Laurent, un ancien officier de la légion étrangère, qui a été tué à Mende.
D'après ses diverses anecdotes, je peux déduire que mon père savait désamorcer une mine, fabriquer des explosifs, assurer avec succès la sécurité d'un maquis, tirer juste, organiser et exécuter des opérations de guérillas, se battre au corps à corps, utiliser toutes sortes d'engins de guerre, s'orienter en tous lieux et en toutes circonstances... Son parcours sain et sauf semble la preuve que la formation a été correcte. Mais je le concède volontiers, il a jamais bien su marcher au pas
Car des chefs, ce n'est pas ce qui a manqué dans toute la région Auvergne et ailleurs !...
C'est pour cela qu'il s'est retrouvé dans un maquis en Lozère ( qui n'est pas en Auvergne) et non en Haute loire, son département.
Dans votre récit, il est particulièrement aberrant qu'un groupe erre en pleine campagne et se laisse piéger par une longue colonne de camions allemands dont le déplacement ne pouvait pas passer inaperçu !
Ce groupe n'errait pas et n'a jamais erré. Il allait sur ordre, et unanimement à contre cœur , au Mont Mouchet.
Et votre jugement ne tient pas compte du terrain.
les conséquences des faiblesses de l'encadrement dans beaucoup de groupes, ce qui fut un grand mal pour la résistance et qui coûta trop de vies.. L'exemple du Mont Mouchet en est l'illustration. Alors, De Gaulle dans tout ça ?
Le Mont mouchet est aussi connu sous le nom de plan Caïman ou Plan C.
Je lis dans les maquis d'Auvergne, de Jean-Pierre Bernier : Le plan Caïman, qui nait au début du printemps 1944 dans l'imagination du colonel F.O. Mitksche du 3ème bureau de Londres, sera repris par le colonel Billote. Chef d'état major de De Gaulle à Londres puis à Alger, ce dernier est un officier de bureau. Imposé plus tard à Leclerc pour être le premier a entrer dans Paris avec la 2ème DB, sa principale contribution à la libération de la ville consistera, avec 20 ans d'avance, à provoquer un gigantesque embouteillage de blindés aux portes de la capitale.
En avril, les chefs civils et militaires de la résistance en Auvergne, informés de l'idée du plan C, n'en retiennent que l'hypothétique arrivée de renforts parachutistes massifs pour, parfois, justifier une insurrection générale décidée pour d'autres raisons .
Une guerre peut en cacher une autre...
Petit à petit, l'unification se fit... En ce qui concerne l'Auvergne comme dans d'autres régions, elle n'intervint qu'après le débarquement du 6 juin 1944.
Le mouvement Franc-Tireur, déjà regroupé avec d'autres par le M.U.R., était intégré dans les FFI en mai 1944. Il semble avoir fait preuve d'un bel esprit de coopération, ce qui ne fut pas le cas de tous les mouvements, c'est vrai.
l'attente dans le froid... et alors ?... c'est classique !
Fin septembre - début octobre 1944 à Gray (Haute-Saône), nous avons attendu une dizaine d'heures que De Lattre se manifeste dans une cérémonie de remise de décorations... Nous étions heureux lorsqu'il apparut !
1: Moi, j'appelle ça une brimade, quant bien même elle serait classique ;
2: la météo était peut être un rien moins rude en sept/oct en Haute- Saône qu'à Strasbourg le 11 février 45;
3:Ces hommes se battaient sans discontinuer depuis la Lorraine. D'accord, ils venaient de prendre un peu de bon air dans les Ardennes et terminaient tout juste une visite chaleureuse à Colmar...
Je n'ai pas retenu que ces gens là aient eu besoin de la protection de l'armée française.
Les ouvriers, certainement pas. Mais les patrons et propriétaires? ( Cf. : "Les plantations Michelin au Viet Nam" aux éditions de la Galipote)
C'était son opinion et elle ne l'a pas empêché de rester très pote avec 2 gendarmes, anciens résistants qui s'étaient engagés. C'est un témoignage et en aucun cas un jugement de ma part.
Etiez vous militaire en Indochine? J'ai lu récemment que les français engagés avec De Lattre avaient été obligés d'y partir, ce qui m'étonne un peu. Vrai ou faux?
Je suis très interessée par toutes info que vous auriez sur les maquis d'Auvergne...
Cordialement
Claudette