Bonjour à toutes et à tous
De passage sur ce très bon Forum, je me permets d’intervenir car ce sujet sur la Résistance me tient à cœur. Je suis actuellement en pleine recherche sur le parcours de mon beau père pendant cette douloureuse période de l’occupation Allemande en Normandie jusqu’à la libération de Paris et plus si je peux.
Mes recherches m’ont conduit à une constatation, l’Histoire n’a retenu qu’une partie des faits car elle est, comme trop souvent, orientée par des considérations politiques. Là encore on n’a retenu que les phases positives laissant dans un flou artistique les évènements négatifs. (Rôle des partis, des syndicats, des hommes politiques, des commerçants, des paysans, des ouvriers, …).
L’épuration qui s’est produite à la libération, les tribunaux d’exception qui ont condamné sans jugement et parfois sans preuve des hommes et des femmes, n’est pas acceptable. Certains actes n’ont été motivés que par la jalousie, la vengeance personnelle ou bien d’autres choses inavouables mais ils étaient soutenus par l’hystérie collective, liée à la libération de l’oppression. Certes il y a eu des traites à la patrie, ils sont connus et souvent ils ont été jugés et condamnés.
Voir par exemple : l’ouvrage de Patrice Miannay : Dictionnaire des agents doubles dans la Résistance.
Les miliciens Français, les collaborateurs patentés, les dénonciateurs, … dont les actes on pu être prouvés, ont été jugés et ont reçu leur châtiment. Ces affaires étant jugées il n’y a pas lieu de revenir dessus de plus leurs enfants et petits enfants ne sont pas responsables. Si l’on veut avancer dans la vie, il faut parfois savoir oublier les mauvaises choses et se concentrer sur les meilleures.
Qu’est qu’un résistant ? C’est une personne qui par ces actes entrave ou ralentit la marche du système. Une simple Croix de Lorraine sur un mur, un ralentissement de la production, la destruction d’un panneau indicateur, … sont des actes de résistance.
Quand la résistance à l’occupant a-t-elle commencée ? Je dirais dès le premier jour et pourtant dans l’histoire on a retenu trop souvent que la date où les mouvements se sont structurés.
Dans le village de mon beau père, à Trun (61) la résistance à débuté dès 1940 sous l’impulsion de René Sénaque, de son épouse et de ses fils. Le premier groupe autonome sera constitué en 194. Il faudra attendre septembre 1943 pour que ce groupe intègre Le réseau Turma Vengeance qui fut un des tout premiers mouvements de Résistance Nationale et parmi les plus importants en nombre. Apolitique et implanté en zone occupée, ce réseau vit le jour dès 1940, grâce à l'initiative de trois amis : le docteur Victor DUPONT, chef et fondateur, qui commandera jusqu'à son arrestation le service du Renseignement ; le docteur Raymond CHANEL, créateur et chef du réseau Évasion Vengeance ; le docteur François WETTERWALD, créateur et chef des Corps Francs Vengeance.
Ceci illustre bien que même si l’on avait la volonté d’entrer dans les corps francs ce n’était pas si facile que ça. À Trun il aura fallut 3 ans.
Aujourd’hui, il me semble plus intéressant de perpétuer la mémoire de ceux qui se sont engagés et quel qu’en soit la raison, dans un mouvement qui a contribué à la libération de la France. Qu’ils se soient engagé en 40 ou en 44 importe peu.
Il est possible de retrouver une partie de ces héros dans les archives des mouvements de résistance.
Par exemple :
http://chantran.vengeance.free.fr/membres.htm