Bonjour Messieurs,
Je ne suis pas historienne, mais je note une constance dans la pratique de la Justice Militaire de l'époque que ce soit pour un militaire lambda comme mon aieul que pour des personnalités connues comme Jean Zay, Mendes, etc. qui dérangeaient par leur choix de poursuivre le combat les vues de Vichy. Juifs ou pas la méthode était la même.
à savoir :
1) la négation des faits événementiels ...
Bruno Roy-Henry a écrit:Le Sous-Lieutenant Zay qui assurait la liaison avec l'état-major de l'armée, 4ème bureau, est parti le 19 juin au matin de Chatel-Guyon pour Saint-Flour. Dans la matinée du 20 juin, le S.L Zay a fait téléphoner de Périgueux à l'état-major de l'armée, 4ème Bureau (le capitaine Rougnon du 4ème bureau a reçu la communication) qu'il se rendait à Bordeaux pour assister aux séances de la Chambre des députés. Je n'ai pas eu connaissance que les Chambres aient été convoquées et que les députés mobilisés aient été rappelés ; le S/L Zay se trouverait donc en absence irrégulière. J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir me dire si je dois faire rechercher cet officier."
Et encore là le commandant du train "prend des gants" avec sa dernière phrase... mais il reçut certainement l'ordre de poursuivre...
2) manipulation des dates ...
Bruno Roy-Henry a écrit:Le dernier "2" du "22" apparaît comme surchargé, ce qui fait dire à Bellanger qu'il s'agit d'un faux. Je ne partage pas cette analyse. Ce n'est pas un faux, mais il a été certainement daté du 24, pour être ensuite antidaté du 22...
je retrouve la même chose dans le cas de mon aieul déclaré "déserteur"
avant la séance d'option selon les termes de la Convention de St Jean d'Acre : le rapport est aussi anti daté.
Notons enfin que les militaires d'active ( de Gaulle, mon aieul, etc ) étaient eux condamnés à mort par contumace contrairement aux civils.
Le Jugement de révision de 46 dans le cas de Jean Zay est-il accessible ? Il serait intéressant de connaître les motifs avancés.
Cordialement
Louise