JARDIN DAVID a écrit:Francis Deleu a écrit:La Résistance n'a pas attendu l'affaire dite de "Chateaubriant"
Il manque un adjectif : communiste. La résistance communiste.JD
- Je ferais la distinction entre "l'attentat" de la station Barbès (condamnable ou non) et la politique des otages orchestrée par Pucheu condamnable sous n'importe quelle juridiction passée ou présente.
JARDIN DAVID a écrit:[- Il manque un adjectif : communiste. La résistance communiste.
Pas seulement ! Les plus virulents pour traduire Pucheu en justice furent "
Combat" pour la Résistance intérieure et "
La Marseillaise" d'obédience gaulliste en AFN.
Lors de la création d'une Commission d'épuration (ordonnance du 18 août 1943) au sein du CFLN, toutes les tendances y étaient représentées. On n'y dénombre même un ecclésiastique, le R.P. Carrière (peu suspect de sympathie communiste), qui lança "
ce n'est pas l'heure du pardon, c'est l'heure de la justice de Dieu".
Le tribunal lui-même, mi-civil, mi-militaire, sera composé de deux magistrats professionnels et de trois généraux. Comme déjà mentionné, en l'absence de témoins fiables et de preuves concrètes, le tribunal déclara le non-lieu sur la responsabilité de Pucheu dans la désignation des otages de Châteaubriant.
JARDIN DAVID a écrit:Loin de moi l'idée de trouver PUCHEU sympa, mais il avait un sauf conduit de GIRAUD
Si ce n'est que GIRAUD accepta d'accueillir PUCHEU dans une unité combattante sous réserve de rester discret et de ne pas faire de politique.
PUCHEU débarqua à Alger en mai 1943. Comme il ne cessait de tonitruer, GIRAUD, deux jours plus tard, l'assigna en résidence surveillée dans le sud marocain.
JARDIN DAVID a écrit:Ce que je voulais souligner à la lecture des vieux papiers des RG, c'est que l'ambiance de 1941 n'a rien à voir avec le système de valeurs de 2013. La part est faite entre des otages, si je puis dire, 100% victimes comme des anciens combattants, et des victimes plus acceptables, comme des camarades des héros qui tirent le soir dans le dos des officiers allemands. Ce sont des ambiances que l'on "sent" très bien à la lecture des documents d'époque, et qu'aucun livre ne remplace
Si les abondantes archives des RG sont une ressource documentaire importante, soulignons toutefois que les RG, profondément remaniée sous Vichy, furent les oreilles et les yeux de Pétain. En outre, ils furent conviés à tenir la baguette de chef d'orchestre avec au répertoire l'
opus "
Maréchal nous voila". Et comme ça ne suffisait pas, furent créées au sein des RG, les sinistres BS (Brigades Spéciales), le bras armé des RG chargé de mettre au pas c'est-à-dire traquer, arrêter, emprisonner .... les allergiques à l'opus "
Vla le maréchal".
Vous sachant irréductible bibliophage, quelques livres sur l'épuration susceptibles de vous forger une opinion (ou l'inverse pour ce qui me concerne)
- Robert Aron,
Histoire de l'épuration :
http://www.livresdeguerre.net/forum/sujet.php?sujet=418- Fred Kupferman :
Le procès de Vichy : Pucheu, Pétain, Laval :
http://www.livresdeguerre.net/forum/sujet.php?sujet=663- Alain Decaux,
Morts pour Vichy :
http://www.livresdeguerre.net/forum/sujet.php?sujet=377 (à lire, comme détente entre deux plats et au frais
- Jean-Paul Cointet,
Expier Vichy - L'épuration en France 1943-1958 :
http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1265- Bénédicte Vergez-Chaignon,
Histoire de l'épuration :
http://www.livresdeguerre.net/forum/suj ... sujet=1467Bonnes lectures,
Francis.