Post Numéro: 3 de carnoy456 10 Jan 2012, 12:02
Ci-dessous des informations éparses que j'ai trouvées sur le web relatives au groupe SURCOUF dans la région niçoise ! J'aimerais bien sûr avoir des informations plus complètes et plus synthétiques ...
Marie-Madeleine Langlois épouse Jotté-Latouche, née en 1899 à Bourgoin, décédée en 1972, est plus connue sous le prénom d’Émilie.
Entrée dans la Résistance dès la fin de 1941, elle crée et dirige le groupe Surcouf dans la vallée du Paillon, qu’elle rattachera en 1944 à l’organisation de résistance de l’armée. Après l’arrestation de son chef de réseau, elle commande le réseau Marco Polo sous le pseudonyme de Renée. Arrêtée le 15 juin 1944, interrogée et torturée à la villa Trianon par la Gestapo, elle parvient à se tirer une balle de revolver dans la région du cœur. Très grièvement blessée, elle est transportée à l’hôpital Pasteur dans la section politique. Mais des membres de son groupe ayant appris qu’elle devait être pendue le 14 juillet parviennent à la libérer le 13 juillet ainsi que cinq autres résistants. Réfugiée dans les Basses-Alpes, elle y apprendra que la France était enfin libérée. Elle était titulaire de la médaille de la Résistance et de la croix de guerre avec une citation à l’ordre de la division signée de la main du général Juin le 13 février 1946.
Aimée JOTTE-LATOUCHE (Emilie) fonde en 1941 puis dirige un groupe politico- militaire affilié à l’ORA, le groupe Surcouf, tout en étant le numéro deux du réseau Marco Polo, dont elle assure la direction après l’arrestation de Fernand CAMBROUSSE en avril 1944.
L’activité du Groupe SURCOUF la décrit en ces termes : “Emilie occupe une place de choix parmi les femmes à jamais célèbres (...) Sous ce nom de guerre se cachait en réalité Mme JOTTE- LATOUCHE, la veuve d’un officier français. Ce n’est pas un hasard qui l’incita à baptiser son groupe SURCOUF car le commandant du sous-marin Surcouf, passé à la “dissidence”, était son
cousin mais encore parce que le fameux corsaire de Saint-Malo symbolise : la lutte “malgré tout”.(...) Le 14 juillet 1943, elle entonna “La Marseillaise” sur l’Avenue de la Victoire, ce qui lui valut d’être arrêtée et conduite rue GIOFFREDO”.
Dans la vallée du Paillon, sur la commune de Drap, un groupe de Résistants du Réseau Surcouf de Madame Emilie Jotté-Latouche, décide le 19 août 1944 d’intercepter à la sortie du village de la Sousta, une colonne de véhicules nazis.
Une embuscade est donc mise en place en bord de route avec des résistants en armes pour tenter de neutraliser la colonne. Joseph Tron-Gianet, 35 ans, père d’une petite fille de 11 ans, est posté à la sortie du virage de la Sousta dans le cannier, avec une mitrailleuse; les résistants du groupe Surcouf sont disposés de part et d’autre de la route pour protéger le dispositif.
Mais à l’arrivée de la colonne allemande, après quelques rafales, la mitrailleuse s’enraille, les Allemands aguerris par quatre années de guerre et disposant d'un équipement militaire bien supérieur à celui des résistants prennent vite le dessus et capture Joseph Tron-Gianet pris au piège dans le cannier.
Joseph vivant est emmené par les Allemands. Quatre jours plus tard, le 23 août, son corps est retrouvé sur le bord de la route à Vence, assassiné, atrocement torturé, les yeux crevés…