Post Numéro: 16 de tual 01 Oct 2012, 12:21
Bonjour,
je possède quelques informations sur Marcel GÉRÔME glânée ici et là (L'Ergot, livre de Garino, état-civil et dossier BAVCC de Caen). J'ai complété sa fiche memorial genweb.
Par contre, pour Charly, pourquoi dites-vous qu'il a été injustement accusé ? Il a tout de même été condamné à mort à la Libération pour cette affaire, peine commuée en peine de prison.
Nom : GÉRÔME
Prénoms : Marcel François Raymond
Guerre : 1939-1945
Grade, unité, complément : Commandant – Combat, F.F.I., maquis
Matricule, recrutement :
Genre de mort : Décédé des suites de ses blessures
Date naissance : 22/01/1897
Commune de naissance : Pont-à-Mousson
Département ou pays de naissance : 54 – Meurthe-et-Moselle
Date de transcription :
Département ou pays :
Commune de transcription :
Département ou pays inhumation: 54 – Meurthe-et-Moselle
Commune inhumation : Nancy
Lieu inhumation : Cimetière du sud
Carré, rang, n° de tombe : Concession 110, I
Date décès : 25/08/1944
Commune de décès : Nice
Département ou pays de décès : 06 - Alpes-Maritimes
Lieu décès, complément : Clinique des Augustines
Autres informations : Mort pour la France – Fils de Charles GÉRÔME et d'Émilie CHALIN - Engagé volontaire en 1914 - Pilote aviateur – Il abat un avion allemand lors de son premier combat aérien mais il est également touché et s'écrase – Victime d'une fracture de la colonne cervicale, il est décoré de la Médaille Militaire à titre posthume alors qu'il est mourant à l'hôpital mais il survit – Il devient conseiller en assurance – Il épouse Solange POULETAUD – Il part vivre à Nancy (54) puis vient s’installer à Nice (06) en 1935 en espérant que le climat soulage ses séquelles de la guerre – Il est domicilié tout en haut du Vallon des Fleurs – Fervent catholique, il rejoint en 1941 la Résistance au sein du mouvement Combat (diffusion de la presse clandestine puis organisation de groupes de résistance au Vallon des Fleurs, à Cimiez, à Rimez, à Saint Maurice, à Saint Pancrace, à Borriglione) – Officiellement,il préside la Légion des Combattants et ne déplace jamais sans la Francisque du Maréchal accrochée à son costume sombre - Sa tête est mise à prix par les occupants – Il se laisse pousser la barbe et porte des lunettes mais il doit partir – Il achète une maison discrète avenue Caravadossi à Aspremont (06) – Les résistant d'Aspremont (06) l'aident à déménager – Le lendemain, la Gestapo se présente sans succès à son ancien domicile niçois – Il participe à la création du maquis d'Aspremont (06) et en devient le commandant – Le 15 août 1944, il apprend le débarquement allié et décide de négocier la reddition de deux soldats polonais de la Wehrmacht qui surveillent le passage sur la route de Nice (06) – Les polonais posent leurs fusils et acceptent de discuter – Ils s'installent à une table sur la place du village à l'auberge Saint-Claude avec Marcel GÉRÔME accompagné de Charly, Henri SÉASSAU, Max FERRARA et Maxie CIAMPOLI – La discussion est cordiale quand soudain un coup de feu part de sous la table et déclenche une fusillade –Marcel GÉRÔME avait ordonné à ses hommes de ne pas tirer – Charly semble avoir profité de l'occasion pour éliminer le commandant pour tenter de prendre le pouvoir - Un des polonais est tué et enterré au cimetière du village, l'autre, Hans MULLER, est blessé – Il décède de ses blessures à Levens (06) 10 jours plus tard - Marcel GÉRÔME est blessé au foie – Il est soigné chez les SÉASSAU puis évacué en civière en ambulance le 16 août jusqu'à la clinique des Augustines à Nice (06) – Il y décède malgré une opération – Son épouse décède de chagrin à son domicile du Vallon des Fleurs à Nice (06) le 10 novembre 1944 – Les allemands arrivent au village le lendemain pour enquêter mais les habitants se sont tous enfuit par peur des représailles – Le curé BELCKX est emmené à Nice (06) pour interrogatoires mais il est relâché quelques jours plus tard – Inhumé dans un premier temps au cimetière de Caucade à Nice (06) puis transféré au cimetière du sud à Nancy (54), domicile de sa belle-soeur - Inscrit sur le Monument Aux Morts de Cimiez à Nice (06) - Une place du commandant Gérôme existe à Rimiez à Nice (06) depuis le 19 décembre 1944 en remplacement de la place des Quatre Chemins – Une montée porte son nom à Aspremont (06) à partir de 1945.
Sources : Jean-Louis PANICACCI, « Les lieux de mémoire de la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes », Collection Actual, Editions Serre, Nice, 1997, page 81, L'Ergot n° 45 du 12 août 1945, n°46 du 19 août 1945 et n° 47 du 26 août 1945, Pierre Robert GARINOT, « Aspremont Castagniers Colomars », Serre Éditeurs, Collection les Régionales, volume 31, Nice, 1992, 139 pages. Partie sur le commandant GÉRÔME, pages 241-245 et dossier BAVCC de Caen