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La Presse et les Journaux de la Résistance

Nouveau messagePosté: 30 Mar 2011, 22:32
de fbonnus
La presse de la résistance dans le département de l'Hérault

La presse locale, « LE PETIT MERIDIONAL » et « L’ECLAIR », collaborent étroitement avec le gouvernement de VICHY qui encourage et autorise la presse à reprendre les informations diffusées par radio STUTTGART dès le 29 juillet 1940.
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A la Libération, ces deux journaux seront interdits et leurs locaux seront occupés par « La VOIX de la PATRIE », journal du FRONT NATIONAL, un mouvement de résistance créé par le parti communiste, et par « MIDI LIBRE », fondé par Armand Labin dit "Bellon", le journal du mouvement de libération nationale, dont le premier numéro sortira le 27 août 1944; ce journal existe encore aujourd'hui, il est devenu le quotidien régional.
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A partir de 1940, les mouvements de résistance mettent progressivement en place une presse clandestine dans les grandes villes du département. Son rôle est de réveiller l’opinion publique en apportant des informations et des réflexions différentes de celles de VICHY et de la propagande allemande.

Au début, les tracts sont écrits à la main, dactylographiés ou ronéotypés avec la mention « à copier et à faire circuler ». Les informations proviennent de Londres ou de la radio suisse. Les femmes et les hommes chargés de cette mission périlleuse le font au péril de leur liberté et de leur vie.

Une fois le tract ou le journal imprimé, il faut le diffuser. La répression est dure et féroce ; toute personne surprise à réaliser, diffuser ou simplement à lire ces textes peut être arrêtée, déportée ou exécutée. Mais cela ne décourage pas les publications. En 1940, le journal « LA VERITE » paraît à Béziers et en mai 1941, à SETE.
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Le mouvement « COMBAT » diffuse des tracts ; le mouvement « L’INSURGE » et le front national font de même à MONTPELLIER.
A partir de 1942, la FRANCE LIBRE achemine « un courrier d’information » avec des photos microfilmées. Ces documents en provenance de Londres sont ensuite distribués par les réseaux de résistance aux organismes de presse clandestins, pour être diffusés « sous le manteau » à la population. Jean MOULIN, avec l’aide de Georges BIDAULT, agrégé d’histoire et journaliste, organisent eux aussi une cellule de presse qui tisse un réseau d’informations sur le territoire.

Au printemps 1943, paraît « La VOIX de la PATRIE » journal du FRONT NATIONAL, dirigé par un instituteur Louis MARDON. Lors de la constitution du « MUR », (Mouvement Uni de la Résistance), les mouvements COMBAT, LIBERATION et FRANC TIREUR font paraître des journaux portant respectivement le nom de leur propre mouvement.

Malgré les arrestations et les difficultés, ces journaux paraîtront jusqu’à la libération du département en 1944.

==== Et vous dans vos régions, quels ont été les Journaux de la Résistance ? ====

Re: La Presse et les Journaux de la Résistance

Nouveau messagePosté: 22 Avr 2013, 20:36
de Prosper Vandenbroucke
Je remonte un vieux fil, seulement je pense qu'il était passé inaperçu à l'époque.
Voici donc quelques journaux clandestins belges mais il y en eu d'autres.

La Libre Belgique
Été 1940, après 25 années de sommeil, La libre Belgique clandestine renaît sous l'action de deux avocats bruxellois Robert Logelain et Paul Struye. 85 numéros paraîtront sous l'occupation avec une régularité sans faille à partir du neuvième numéro d'avril 1941. Le journal bimensuel, comportant, selon les éditions, de 4 à 8 pages, paraîtra jusqu'en septembre 1944 où il cédera la place à son homonyme officiel qui reparaîtra pour la première fois le 6 septembre 1944. Le tirage du journal clandestin était de 10 000 à 30 000 exemplaires. Il fut tout d'abord imprimé à Bruxelles, puis en province de Namur et enfin de Liège. Une dizaine d'imprimeurs se sont ainsi succédé pour assurer la parution.
La libre clandestine bénéficiaient d'un réseau de rédacteurs, de distributeurs comportant plusieurs centaines de personnes. Proche des réseaux de renseignements, dont le Service de renseignement Zéro, le journal disposait d'un volume important d'information et offrait une analyse nuancée aux lecteurs. Le journal était catholique et conservateur, monarchiste et opposé au communisme.
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La Voix des belges
Aimé Dandoy et Camille Joset fondent le journal en juillet 1941. La manchette du premier numéro titrait : « Battus parfois, abattus jamais ! ». Aimé Dandoy est arrêté par la Gestapo le 23 octobre 1941 tandis qu'il prenait livraison du journal clandestin à l'imprimerie L. Wijckman-F. Schoubben. Camille Joset sera à son tour arrêté par la Gestapo, le 27 avril 1942 et restera trois années prisonnier, période durant laquelle il perdra l'usage de ses jambes. C'est son fils, Camille-Jean Joset qui reprend la tête du journal à la suite de son père. Les 17 et 18 février 1944, c'est tout l'état-major du MNB (Mouvement National Belge) qui est arrêté, seules trois personnes échapperont à la vague d'arrestations. L'équipe de La Voix des Belges n'est pas épargnée. Le journal renaît cependant de ses cendres et le n* 38 paraît en mai 1944. Le format est réduit aussi, s'appelle-t-il désormais "La Petite Voix des Belges". Il paraîtra jusqu'à la libération. Début septembre 1944, le train qui emmène les membres du MNB, détenus jusqu'alors à la prison de Saint-Gilles, en Allemagne ne partira jamais de Bruxelles. Ils échappent ainsi à la déportation et seront à Bruxelles, le 3 septembre 1944 lors de la libération. Ce sera la dernière édition clandestine du journal.
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L’insoumis
Le journal L'Insoumis est fondé à Braine-le-Comte en mars 1941 par Georges Némegaire, Georges Beghin et Aloïs Sury. Georges Némegaire, est arrêté le 23 mars 1943. Maurice van Brabant reprend immédiatement la tête du journal. Georges Némegaire est déporté à Flossenbürg où il décèdera le 2 février 1945.
En octobre 1943, Maurice Van Brabant transforme le réseau clandestin présidant à la destinée du journal en un véritable mouvement d'action et de résistance. Le groupe aura des ramifications dans les provinces de Brabant, Namur, Liège, Luxembourg, Hainaut, Anvers, et dans les Flandres. Maurice Van Brabant est arrêté à son tour par la Gestapo en février 1944 et déporté, comme son prédécesseur, à Flossenbürg. Il survivra cependant à sa captivité et rentrera en Belgique en juin 1945. A la suite de son arrestation, l'Etat-Major d'Insoumis prêta serment entre les main du commandant national, Pierre Briers.
A l'issue de la guerre, quelque 7000 membres de l'organisation furent officiellement recensés.
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Bien amicalement
Prosper ;)

Re: La Presse et les Journaux de la Résistance

Nouveau messagePosté: 30 Avr 2019, 16:58
de Prosper Vandenbroucke
Un petit UP pour un fil intéressant n'est jamais superflu.
Bonne lecture et pourquoi pas une contribution??????