La presse de la résistance dans le département de l'Hérault
La presse locale, « LE PETIT MERIDIONAL » et « L’ECLAIR », collaborent étroitement avec le gouvernement de VICHY qui encourage et autorise la presse à reprendre les informations diffusées par radio STUTTGART dès le 29 juillet 1940.
A la Libération, ces deux journaux seront interdits et leurs locaux seront occupés par « La VOIX de la PATRIE », journal du FRONT NATIONAL, un mouvement de résistance créé par le parti communiste, et par « MIDI LIBRE », fondé par Armand Labin dit "Bellon", le journal du mouvement de libération nationale, dont le premier numéro sortira le 27 août 1944; ce journal existe encore aujourd'hui, il est devenu le quotidien régional.
A partir de 1940, les mouvements de résistance mettent progressivement en place une presse clandestine dans les grandes villes du département. Son rôle est de réveiller l’opinion publique en apportant des informations et des réflexions différentes de celles de VICHY et de la propagande allemande.
Au début, les tracts sont écrits à la main, dactylographiés ou ronéotypés avec la mention « à copier et à faire circuler ». Les informations proviennent de Londres ou de la radio suisse. Les femmes et les hommes chargés de cette mission périlleuse le font au péril de leur liberté et de leur vie.
Une fois le tract ou le journal imprimé, il faut le diffuser. La répression est dure et féroce ; toute personne surprise à réaliser, diffuser ou simplement à lire ces textes peut être arrêtée, déportée ou exécutée. Mais cela ne décourage pas les publications. En 1940, le journal « LA VERITE » paraît à Béziers et en mai 1941, à SETE.
Le mouvement « COMBAT » diffuse des tracts ; le mouvement « L’INSURGE » et le front national font de même à MONTPELLIER.
A partir de 1942, la FRANCE LIBRE achemine « un courrier d’information » avec des photos microfilmées. Ces documents en provenance de Londres sont ensuite distribués par les réseaux de résistance aux organismes de presse clandestins, pour être diffusés « sous le manteau » à la population. Jean MOULIN, avec l’aide de Georges BIDAULT, agrégé d’histoire et journaliste, organisent eux aussi une cellule de presse qui tisse un réseau d’informations sur le territoire.
Au printemps 1943, paraît « La VOIX de la PATRIE » journal du FRONT NATIONAL, dirigé par un instituteur Louis MARDON. Lors de la constitution du « MUR », (Mouvement Uni de la Résistance), les mouvements COMBAT, LIBERATION et FRANC TIREUR font paraître des journaux portant respectivement le nom de leur propre mouvement.
Malgré les arrestations et les difficultés, ces journaux paraîtront jusqu’à la libération du département en 1944.
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