Forum Le Monde en Guerre

bonjour,

Dès juin 1940, Maïti Girtanner, jeune pianiste de 18 ans, promise à une grande carrière, fonde un réseau
de résistance.
Arrêtée en 1943, elle est torturée par un jeune médecin de la gestapo qui lui détruit une partie du système nerveux, la laissant pour toujours handicapée et dans la douleur.

quarante ans plus tard, ce médecin, terrifié devant la mort , entreprend toutes les démarches nécessaires pour retrouver celle qui, sous la torture, avait si bien décrit l'après-mort.

Elle accepte de le recevoir et c'est à la fin de leur entretien qu'il lui demandera pardon;
rentré dans son pays, l'homme respecté qu'il était devenu, révèlera à sa famille et à ses amis son passé.

vous voyez, nous confie Maïti Girtanner, le mal n'est pas le plus fort.


résistance et pardon CFRT/France2 1998-
réalisation Michel Farin.


un film très émouvant et à mon avis, il faut avoir une force de caractère pour accepter de revoir
son bourreau et lui pardonner, surtout quand on passe une partie de son temps allongée.

Une belle leçon d'humanité.
Après ça, si on ne comprend pas que haïr celui qui est en face, quoi qu'il fasse, est une erreur...

Il est difficile , à mon avis, de pardonner à son bourreau ou au bourreau des siens ..........ou alors le mot Justice n'a plus aucun sens ........mais ça nous entraine dans un debat philosophique !

Il est intéressant d'observer que dans le cas de la Shoah, on trouve de nombreux cas de déportés qui ont pardonné à leurs bourreaux, le cas n'est en aucun cas unique. Par contre, chez les descendants et leurs contemporains, la rancœur, souvent la haine, naît et s'exacerbe à mesure que le temps et les générations passent. Curieux fonctionnement que l'esprit humain.

Il y a un Juif que tout le monde connaît qui aurait dit un jour, alors qu'il était en train de souffrir de l'une des pires tortures de son époque : "Père, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu'ils font"...

Ca n'a rien à voir avec la religion, c'est juste une grande leçon d'humanité.

Pour les deportés qui ont pardonné à leurs bourreaux , peut etre , ils ne sont pas légion , tous ont maintenant disparu
Quelques uns ont temoigné , mais beaucoup à leur retour ont enfoui ce souvenir , qu'ils ont vecu comme un cauchemar ...........leurs enfants ou descendants , eux , se souviennent des epreuves et souffrances de leurs proches et essaient de les faire revivre

Bonjour,

lebel a écrit:tous ont maintenant disparu

Ah non! Tous les anciens déportés n'ont pas disparu, loin de là!

lebel a écrit:Il est difficile , à mon avis, de pardonner à son bourreau ou au bourreau des siens ..........ou alors le mot Justice n'a plus aucun sens ........mais ça nous entraine dans un debat philosophique !

En effet et je ne pense pas qu'il faille ce diriger dans ce sens, mais je suis du même avis que toi

brehon a écrit:Ah non! Tous les anciens déportés n'ont pas disparu, loin de là!

et même très loin.

Rich a écrit:

lebel a écrit:Il est difficile , à mon avis, de pardonner à son bourreau ou au bourreau des siens ..........ou alors le mot Justice n'a plus aucun sens ........mais ça nous entraine dans un debat philosophique !

En effet et je ne pense pas qu'il faille ce diriger dans ce sens, mais je suis du même avis que toi

et pourtant elle l'a fait, a-t-elle eu tort ? je ne crois pas, c'est sa décision.

Bonjour.

lebel a écrit:Quelques uns ont temoigné , mais beaucoup à leur retour ont enfoui ce souvenir , qu'ils ont vecu comme un cauchemar ...........

Effectivement. De plus, à la fin de la guerre, on ne voulait pas savoir ce qu'ils avaient vécus. On s'intéressait avant tout au mythe Résistancialiste. L'histoire de ces rescapés n'intéressait pas. Et elle était difficilement croyable.
Salut.

betacam a écrit:

brehon a écrit:Ah non! Tous les anciens déportés n'ont pas disparu, loin de là!

et même très loin.

Rich a écrit:

lebel a écrit:Il est difficile , à mon avis, de pardonner à son bourreau ou au bourreau des siens ..........ou alors le mot Justice n'a plus aucun sens ........mais ça nous entraine dans un debat philosophique !

En effet et je ne pense pas qu'il faille ce diriger dans ce sens, mais je suis du même avis que toi

et pourtant elle l'a fait, a-t-elle eu tort ? je ne crois pas, c'est sa décision.

C'est surtout une très grande leçon d'Humanité, avec un grand H.

Walter Nowotny a écrit:

lebel a écrit:Quelques uns ont temoigné , mais beaucoup à leur retour ont enfoui ce souvenir , qu'ils ont vecu comme un cauchemar ...........

Effectivement. De plus, à la fin de la guerre, on ne voulait pas savoir ce qu'ils avaient vécus. On s'intéressait avant tout au mythe Résistancialiste. L'histoire de ces rescapés n'intéressait pas. Et elle était difficilement croyable.
Salut.

Personne ne les écoutait, mais il y a d'autres facteurs :
- Lorsque les déportés rentrent en France, la plus grande partie du territoire est libérée depuis plusieurs mois. L'euphorie de la Libération est passée, le rationnement est toujours là (jusqu'en 1949, rappelons-le !), les gens ont autre chose à penser que s'occuper de ces gens qui arrivent comme des fantômes d'une époque que l'on aimerait oublier.
- Les déportés ont vécu l'innomable : quand ils essayent de parler, personne ne les croit. Comment admettre l'inimaginable ? Résultat : la plupart préfèrent se murer dans le silence...

Bonne journée,

Seb.