Comme l'a souligné Francis, il n'y a apparemment pas de documents prouvant qu'il y ait eu résistance à la déportation, que ce soit de la part des gendarmes ou de la part des cheminots. Par contre il y a des documents prouvant la participation active desdits gendarmes à la déportation, il nous en a cité un très intéressant.
Edit suite au très intéressant lien de Chef chaudart :
On note dans le rapport, au chapitre IV :
Les transferts des camps d'internement aux gares d'embarquement ont été effectués au vu et su des populations locales et des cheminots, de même que les chargements dans les wagons à marchandises, de même que les conditions de "transport" tout au long des trajets et pendant les stationnements.
Ces convois sont formés, dirigés et conduits par les cheminots français, en vertu du principe de la division des Compétences, exécution française et surveillance allemande.
Des cheminots ont manifesté des actes de solidarité, individuels et isolés, avec les persécutés. Aucune protestation contre ces transports émanant de la SNCF ne figure ni dans les archives, ni dans les témoignages.
Il y a donc eu des "actes de solidarité", mais malheuresement il n'y a aucun détail, aucun chiffre, même hypothétique, pas de témoignage.
A l'exception d'une petite partie, tout le reste est très technique : nombre de convois, type de matériel (allemand ou français), organisation, etc... très peu de choses sur la déportation proprement dite. Dommage.
La conclusion rejoint la mienne :
Concernant la mémoire cheminots, si l'on a recours aux figures spirituelles en ce domaine des idées, on peut considérer que La Bataille du Rail, le célèbre film de René Clément, en a constitué le récit fondateur. La dogmatique de ce film-mythe repose sur un postulat : toute relation avec les autorités allemandes durant l'Occupation avait relevé de la contrainte, tandis que tout ce qui n'appartenait pas à la contrainte avait constitué un acte de résistance. La Bataille du Rail a ainsi permis de rassembler symboliquement la communauté des cheminots autour de la notion de sacrifice, de justifier par la même son existence et la pérennité de ses structures, et enfin de la sanctifier par le souvenir du sang versé.
Très intéressant document en tous cas.
Bonne journée,
Seb.