Post Numéro: 1157 de AlRoll 07 Aoû 2022, 22:21
Wisches est à la limite de la frontière linguistique entre le dialecte alsacien et le vosgien.
En tant que village francophile, la germanisation lors de l'annexion "de fait" de la région Alsace par le IIIème Reich ne s'est pas passée de la même manière que dans le bas de la Vallée de la Bruche.
Des témoignages répondant à la question posée au sujet de Wisches se trouvent dans la revue locale d'histoire locale des anciens élèves de Schirmeck : "l'Essor" . On y trouve notamment les textes originaux de François Guery dont s'est inspirée sa fille pour le site de Valreas.
Malheureusement, le site de l'Essor semble avoir été piraté mais voici quelques extraits trouvés sur un blog personnel :
https://www.ganierdewisches.fr/wisches_francophone.htmlhttps://www.ganierdewisches.fr/annexion_40_44.htmlEn fouillant ce site, on y trouve également un exemple de la
germanisation des noms en Alsace dont
René Stouvenel est l'emblème de Wisches.
Ce qu'il faut surtout retenir de la germanisation forcée de l'Alsace, c'est la pression psychologique exercée sur les potentiels combattants : en cas de refus, c'est la répression pour les concernés et les proches ! Trop souvent on entend parler de volontariat des alsaciens... en raison du document de fidélité au Führer signé sous la contrainte.
Quant à Oradour sur Glane, je déplore que l'on ne parle jamais des personnes présentes dans les champs du village, des villageois comme des voisins et des réfugiés alsaciens, n'ayant pas été raflés car ils ont fait le salut hitlérien à la vue des uniformes allemands. La femme qui a initié ce geste portait sur la tête un foulard défraichit avec la croix gammée : un torchon utile seulement pour la crasse selon elle, reçu en préfecture SS comme cadeau lors d'un séjour dans sa famille alsacienne. Née à l'entrée de la Vallée de la Bruche, mariée en Lorraine francophone et réfugiée en zone libre, elle a pu répondre en alsacien aux officiers SS et dédouaner ceux qui l'entouraient. Mais son humilité naturelle, le traumatisme de ce qui s'est passé par la suite à Oradour, la culpabilité de ne pas en avoir fait plus et la honte infligée après guerre aux alsaciens l'ont poussé à se taire. Même en fin de vie, lorsqu'on lui demandait de raconter son histoire, elle s'y refusait...