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Historique du 3e RCP / 3rd SAS

Nouveau messagePosté: 13 Jan 2008, 19:05
de PORTIER David
Après le débarquement allié en novembre 1942 en Afrique-du-Nord, de nombreux soldats de l'Armée d'Afrique voient enfin la possibilité de reprendre le combat. De plus, de nombreux évadés de France rejoignent également dans cette idée l’Afrique du Nord et s’engagent pour reprendre la lutte aux côtés des alliés. Ils arrivent pleins d’espérance au Maroc mais sont rapidement déçus, car ils y trouvent une ambiance très éloignée de leur attente. Effectivement, des conflits politiques entre de Gaulle et les hommes de Vichy, maintenus en place par les Américains, retardent leur engagement auprès des Forces Françaises Libres qui combattent en Tunisie.

A partir du mois de mars 1943, le commandant Jean-Marie Bouvier alias “ O’Cottereau ”, officier des Forces Françaises Libres, adjoint du général Lelong à la 1re Brigade de la 1re DFL, est envoyé en permission à Alger afin de recruter des volontaires en Afrique du Nord pour renforcer les unités FFL. De sa propre initiative, il décide également de former une unité parachutiste. Il existe déjà au Maroc un bataillon parachutiste, le 1er BCP, mais celui-ci est à tendance “ giraudiste ” et plusieurs de ses éléments désertent pour rejoindre le 3e BIA en formation.
Rapidement, des réseaux gaullistes se mettent en place pour prendre en charge tous les volontaires et “déserteurs” de l’Armée d’Afrique. Dans une ferme à Rouiba près d’Alger, les hommes sont rassemblés et des filières fournissent de faux papiers aux isolés mais également à des unités entières qui rejoignent la Tunisie. Dès lors, début juin, la 1re DFL du général de Larminat et la 2e DFL de Leclerc sont jugées indésirables sur le territoire français et sont envoyées en attente près de Tripoli dans les camps de Zouara et Sabratha.
A Rouiba, l’afflux de volontaires est continu et ce rassemblement ne passe pas inaperçu. Dans le courant du mois de juin 1943, la ferme est encerclée par les gardes mobiles de l'amiral Muselier. Les hommes décrochent rapidement et doivent se débrouiller pour rallier Kairouan puis Zouara par leurs propres moyens ou bien ils franchissent la frontière dans les camions de la 1re DFL pour rejoindre la Tripolitaine.
Ainsi, Jean-Marie O’Cottereau parvient à rejoindre Tripoli où il transfère les volontaires parachutistes. Dans le même temps, d’autres éléments se regroupent également sur les bases de Rayack au Liban et de Mena Camp en Egypte. Finalement, le commandant O’Cottereau rassemble autour de lui plus de six cents hommes qui constituent le 3e Bataillon d’Infanterie de l’Air.
Au mois d’août 1943, le détachement du Liban rejoint Mena Camp en Egypte. Enfin, le 14 septembre, cent cinquante volontaires du 3e BIA embarquent à Suez. Le navire remonte le canal jusqu’à Port-Saïd et le lendemain, le convoi prend la mer à destination d’Alger. Ainsi, les différents détachements de Rayack, de Mena Camp et de la Colline Verte sont rassemblés à Rouiba en Algérie.
Le 26 octobre, le bataillon embarque sur un transport de troupes, le “ S/S Samaria ”, et fait route vers la Grande-Bretagne. Les parachutistes arrivent à Liverpool le 6 novembre, en plein hiver, en short et chemisettes, et prennent aussitôt le train à destination de Camberley.
Le 3e bataillon d'Infanterie de l'Air est alors placé sous le commandement du capitaine Yves Château-Jobert alias "Conan". Intégré à la brigade SAS, ce bataillon prend la dénomination de 3rd SAS Battalion / 3e RCP. Les parachutistes opèrent à partir de fin juillet 1944 en Vendée (Dickens), Poitou (Moses), Finistère (Derry), Limousin (Marshall, Snelgrove, Samson), les Monts du Lyonnais (Jockworth), la Saône-et-Loire (Harrod et Barker), le Doubs (Abel)...
Au mois d'avril 1945, le 3e SAS participe à l'opération Amherst en Hollande.

David

Nouveau messagePosté: 13 Jan 2008, 22:59
de Prosper Vandenbroucke
Grand merci pour ce très bon document David ( ainsi que pour ton autre intervention )
Amicalement
Prosper ;)