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Il y a 63 ans disparaissait un symbole de la Résistance

Nouveau messagePosté: 29 Nov 2007, 22:09
de Cordial
Bonsoir tout le monde,
Il y a 63 ans cette nuit Georges BLIND, le héros involontaire de cette célèbre photographie...devenue un des symboles de la Résistance, arrivait au Judenlager Blechammer.
Il n'avait plus que quelques heures à vivre avant d'être assassiné par injection létale pratiquée par un médecin SS.
Une pensée en sa mémoire.
Cordialement, Patrice.

Nouveau messagePosté: 30 Nov 2007, 10:55
de X20
Celui sur la photo ? Il a pas été fusillé alors ???

Nouveau messagePosté: 30 Nov 2007, 11:40
de Laurent Pépé

Nouveau messagePosté: 30 Nov 2007, 16:09
de Schwarze Kapelle
Pour en savoir un peu plus, c'est là :

http://www.fondationresistance.com/page ... iIdPhoto=6

J'avoue que je vouais depuis longtemps une adoration pour cette photo, ça m'a fait un pincement au coeur quand j'ai découvert la vérité. Ceci dit, faire face à un peloton, même si l'on pense que c'est un simulacre, et sourire... quelle leçon !

Le symbole est très beau, Mr Blind à donné sa vie et cela mérite un grand respect. Merci à toi cordial de mettre cet homme en lumière !

Nouveau messagePosté: 01 Déc 2007, 03:33
de Cordial
Bonsoir à tous,
Schwarze Kapelle a écrit:Pour en savoir un peu plus, c'est là :

http://www.fondationresistance.com/page ... iIdPhoto=6

Madame Pastwa a écrit son article sans connaître les nouvelles recherches entreprises.
On ne peux donc lui tenir griefs de reprendre des informations connues antérieurement mais dont certaines s'avérent erronées.
Je me permets donc de mettre à jour (en bleu) certains points.

"Début 1941, Georges Blind est contacté par son chef de section pour faire partie du Corps franc Ferrand. Essentiellement constitué de pompiers, policiers et personnel de la Défense passive, ce groupe est né à l'initiative du capitaine Maurice Ferrand, ancien officier d'active, qui entre en contact avec le réseau Buckmaster."

A l'origine G. Blind, deux autres Sapeurs Pompiers, un boxeur, un ouvrier d'usine font parti d'un groupe d'opposants (embryon de la Résistance) dirigé par un dessinateur dés 1940. (Voir l'épisode Miss Cawel.) Ils se rattacheront au mouvement Libération Nord par la suite.
C'est d'avant guerre qu'ils connaissent Maurice Ferrand. Celui-ci se rattachera à l'O.C.M grâce à ses contacts dans le Doubs. Il a également des relations avec la Suisse.
Les membres du Groupe Ferrand appartiennent en fait à trois mouvements de Résistance, O.C.M, Libération Nord et Résistance Fer.
J'ai trouvé une vingtaine de personnes sur Belfort avec certitude. Trois Sapeurs Pompiers, un policier, un employé du gaz, un boxeur, trois cafetiers, un directeur de scierie, un étudiant, un scout, six ouvriers d'usine et trois SNCF. Cinq autres personnes (une infirmière, un coiffeur, trois ouvriers) semblent pouvoir être rattachées mais il y a manque de preuves.
Ils ne se "réunissent" en tant que "groupe Ferrand" que lorsqu'il y a une mission à réaliser.
Ils deviennent alors le groupe action du S.O.E sur Belfort. Ils sont également en relation étroite avec un groupe très actif de Libération Nord sur la commune de Giromagny commandé par le Lt Boeglin. Certaines opèrations sont menées de concert.
C'est par l'O.C.M Doubs que va se faire le contact avec le Réseau S.O.E. Stockbroker, dont le chef est Hary REE dit César ou Henry qui se trouve sur la région de Montbéliard (25).


"Dans la soirée du 14 octobre Georges Blind est arrêté à son domicile par la Feldgendarmerie, quelques jours auparavant plusieurs membres du groupe étaient tombés aux mains des Allemands. Georges Blind avait continué une vie normale ne voulant pas exposé sa famille en prenant la fuite."

Les arrestations (neuf dont un sapeur pompier) ont lieux en décembre 1943 et janvier 1944. Un deuxième pompier est arrêté en septembre dans le cadre du mouvement Libèration. Il n'y a aucune suite pour G. Blind.
Par contre, en octobre Georges Blind savait qu'il allait être arrêté. Il avait été prévenu la veille par un de ses cousins.


"Conduit à la caserne Friedrich qui sert de prison et de lieu d'interrogatoire, il y passe plusieurs jours avant d'être emmené à l'aube par une petite colonne de soldats à travers la ville au pied du château. Il ne se livre pas à ses camarades de cellule "

Lorsque l'on étudie la photo on s'aperçoit qu'elle est prise en début d'après midi. Le trajet ne s'est certainement pas effectué à pied mais en camion comme pour tout transport de prisonnier. Les Allemands avaient un minimum de discrétion.

"...mais c'est à André Hatier avec qui il sera déporté qu'il racontera cette aventure. "

En fait Monsieur Hatier n'a dit cela qu'une fois à Jean Blind et s'est rétracté par la suite. Il reste affirmatif et n'a jamais dévié sur deux faits:
1) Georges Blind était en excellente santé au départ de Belfort (pas de signes de brutalité)
2) L'arrivée à Blechammer et l'entrée immédiate de G. Blind seul au revier.


"...il a refusé le bandeau pensant courageusement faire face à la mort et a vu le photographe. Il pense que cette mise en scène était destinée à le faire craquer et trahir."

Le motif d'arrestation ne parait pas en rapport avec un fait de Résistance. Personne à la caserne des pompiers n'a été inquiété. Pas de fouilles ni à la caserne, ni au domicile de Georges Blind.

Comment alors expliquer ce simulacre?
Il faut savoir que pendant la guerre, certains nazis ont organisé un concours de photos sur les exécutions. Parmi toutes ces photos, pas une où l'on voit un bandeau sur les yeux du supplicié. Les bourreaux ne prenaient pas cette précaution.
Aujourd'hui cette hypothèse semble la plus réaliste.
Bien cordialement.

Nouveau messagePosté: 01 Déc 2007, 10:50
de Schwarze Kapelle
Merci Cordial pour ces précisisons.

Il serait peut être bon d'en tenir également informée Mme Pastwa !

Nouveau messagePosté: 01 Déc 2007, 11:43
de Cordial
Bonjour,
Schwarze Kapelle a écrit:Il serait peut être bon d'en tenir également informée Mme Pastwa !

Concernant Georges Blind cela a été fait.
Reste le Groupe Ferrand. Il faut rendre au Groupe Ferrand ce qui lui appartient.
C'est beaucoup plus difficile car il y a remise en cause de certains faits de l'Histoire officielle de la Résistance locale. Il y a des choses pas jolies-jolies.
Il faut donc du béton et que celui-ci soit bien lié.
Cordialement à tous.