De Gaulle, le général résistance
Militaire et politique
Né en 1890 à Lille, il est le troisième des cinq enfants de Henri et Jeanne de Gaulle. Son père, professeur dans l’enseignement catholique, dévot et patriote, lui donnera l’amour pour sa patrie. Confié aux Jésuites, Charles s’oriente vers une carrière militaire et est admis à Saint-Cyr (1908) d’où il sort classé treizième. Affecté au 33ème régiment d’infanterie commandé par le général Pétain, il devient lieutenant lors de la déclaration de guerre en 1914. Blessé à trois reprises, promus capitaine, il se distingue à Verdun mais est fait prisonnier à Douaumont le 2 mars 1916 (il tentera de s’évader 7 fois). Après la guerre, impatient, il part faire la guerre de Pologne contre la Russie soviétique (1920). A son retour, il rencontre Yvonne Vendroux qu’il épouse en 1921. Il est ensuite appelé comme enseignant à Saint-Cyr où après un concours réussi mais à cause d’idée trop nouvelles, il est rejeté. Son ancien colonel d’Arras, devenu le maréchal Pétain, l’appelle à son cabinet (il est alors vice-président du Conseil supérieur de la Guerre) comme officier rédacteur, chargé d’écrire une histoire du soldat français. Eloigné de Pétain à cause d’un différent, le capitaine de Gaulle se voit attribuer le commandement d’un bataillon de chasseur à pied à Trèves puis il est envoyé au Liban de 1929 à 1931 où il devient chef des 2ème et 3ème bureaux de l’état-major.
De retour à paris, il est affecté au secrétariat général de a Défense nationale, ce qui lui permet pendant 6 ans de participer aux débats sur la refonte de l’armée française. A cette époque, il est surtout connu pour ses talents de plumes dans lesquels il plaide pour une restructuration de l’armée française et une création de plusieurs divisions motorisées placées sous le commandement d’officiers professionnels. Grâce à ses théories réalistes, il se fait de nombreux amis, dans la vie politique (Paul Reynaud, Léo Lagrange, Marcel Déat, …) mais aussi sur la scène militaire (Pétain, Weygand, Gamelin, …).
Affecté à Metz avec le commandement du 507ème régiment, il reçoit le titre de « colonel Motor » et il se lie d’amitié avec le général Giraud, gouverneur militaire de la ville ; Il écrit un livre (L’avènement de la force mécanisée) dans lequel il s’adresse à quatre-vingt personnalités civiles et militaires qu’ils critiquent pour leur mauvaise stratégie définie par l’état-major. Nommé à la tête de la quatrième division cuirassée, il est promu général de brigade à titre temporaire, il est appelé le 5 juin 1940 par Paul Reynaud qui lui offre le poste de sous secrétaire d’Etat à la Défense. Déterminé comme le président du Conseil a poursuivre la guerre, il rencontre l’opposition des partisans de l’armistice (Weygand, Laval, …) et, après la formation du cabinet de Pétain, s’envole pour Londres le 17 juin.
L’homme qui représente la France combattante
Le 18 juin 1940, au micro de la BBC, Charles de Gaulle lance son fameux appel dans lequel il plaide pour la continuation des combats contre l’Axe et aux côtés des anglais. Il obtient assez rapidement le soutien de Churchill qui le reconnaît le 7août 1940 comme le « chef des armées françaises ». Condamné à mort à Clermont-Ferrand le 2 août 1940, il n’en continue néant moins le combat. Il est reconnu par Jean Moulin, président du CNR, comme le « chef de la France Libre ». Il fait pression sur les Alliés pour que les « armées » françaises soient reconnues comme combattantes et que qu’elles aient droits de recevoir l’équipement nécessaire pour le combat.
Le libérateur de la France occupée
Cinq jours après le débarquement anglais, canadien, américain et français, ils débarquent à Courseulles. L’accueil qu’il reçoit à son arrivée renforce sa popularité et sa grandeur pour les américains. Il fait céder ces derniers pour la libération de Paris ; c’est la 2ème DB qui libèrera la capitale. Le 26 août, il descend les Champs Elysées, en compagnie des généraux de la résistance extérieure et intérieure, acclamé par des millions de Parisiens.