Post Numéro: 12 de Schwarze Kapelle 07 Nov 2007, 16:21
Attention tout de même aux réactions que nous pouvons avoir aujourd'hui en 2007... En nous décalant, de fait, du contexte d'alors. J'entends souvent parler de manifestations de "résistance" dans les mouvements actuels. Je voudrai replacer dans le contexte tout de même. La Gestapo ce n'est pas la CRS ou la BAC…
Cheminot ou patron de la SNCF, quand on voyait des convois partir, on fermait sa g... pour ne pas se trouver dans le prochain.
Nous ne sommes pas dans la même notion d’espace-temps. N'oublions pas que le téléphone était rare, que l'Internet n'existait pas, que la presse officielle était contrôlée, la clandestine était rare (Les papiers résistants, comme les brassards bleu-blanc-rouge, n'ont pullulés qu'à l'été 44). Que quelques rares individus avaient la capacité de faire passer une info au-delà du cercle restreint des parents, des amis et des collègues… Enfin que, même pour ceux qui avaient l’écoute des alliés, on ne faisait pas remonter l’info à Londres comme on envoi un courriel.
N’oublions pas enfin que, mis à part une poignée de hauts dirigeants (et encore), les camps que nous connaissons comme camps de la mort n’étaient alors considéré que comme des camps politiques. Certes pas le Hilton mais certainement pas à la hauteur de l’innommable que nous connaissons. Ce n’est que lors de l’effondrement complet de l’Allemagne que l’on a pris la mesure de ce système de mort.
Le mal d’aujourd’hui est de juger l’Histoire avec les codes actuels. Pire… ce sont parfois des gens qui se disent historiens qui foncent tête baissée dans cette facilité. Notre devoir de passionnés serait donc de comprendre l’époque avant de la décortiquer. J’en conviens il faut du temps, nombre de lectures et s’être un peu cogné à la vie pour y parvenir. C’est ce qui fait, un peu plus, mon enthousiasme pour ce forum de partage.