un résistant âgé de huit ans....
Posté: 07 Juil 2007, 08:50Si je disais que j'ai eu dans ma famille un résistant âgé de huit ans personne ne me croirait, et pourtant c'est vrai: mon défunt oncle Gérard, né en 1935. Après l'exode et son père, donc mon grand-père maternel parti en captivité, mon oncle a été envoyé à la campagne pour se retaper un peu. Mon grand-père avait des amis en Dordogne et c'est là, chez "Tonton Roger", que mon oncle a passé pas mal de temps. Tonton Roger était boulanger et les Allemands qui occupaient le secteur lui commandaient un pain spécial, correspondant à leur statut de vainqueurs. Mon oncle, qui devait alors avoir huit ans et dont le père était encore en captivité, ne devait pas vraiment porter les Allemands dans son coeur et il a décidé d'agrémenter le pain de la Kommandantur en jetant dans le fournil, dès que Tonton Roger avait le dos tourné, des trognons de pomme avariés. Malheureusement les Allemands se sont rendu compte de la chose et Tonton Roger a été convoqué à la Kommandantur, où il a eu la bonne idée de se pointer avec une bouteille de vin et il s'est confondu en excuses -- et il en a été quitte pour une remontrance. Quant à mon oncle, lui par contre il en a été quitte pour une bonne correction. Après, il se contentait de cracher dans le fournil quand Tonton Roger (qui en plus était le chef de la résistance locale!) cuisait le pain des Allemands.
Il faut dire que mon oncle était un enfant "difficile". Ses parents avaient une épicerie-café en banlieue parisienne et de temps en temps mon oncle répandait du verre pilé devant l'établissement pour le bonheur des cyclistes de passage. Un jour, une voisine pose son vélo avec les deux pneus crevés devant le café et menace mon oncle de représailles immédiates. Mon oncle appelle alors le berger allemand et lui lance "attaque, Toby", et en effet Toby a attaqué....
Il faut dire que mon oncle était un enfant "difficile". Ses parents avaient une épicerie-café en banlieue parisienne et de temps en temps mon oncle répandait du verre pilé devant l'établissement pour le bonheur des cyclistes de passage. Un jour, une voisine pose son vélo avec les deux pneus crevés devant le café et menace mon oncle de représailles immédiates. Mon oncle appelle alors le berger allemand et lui lance "attaque, Toby", et en effet Toby a attaqué....
sa me rappelle l'histoire de mon oncle du côté de ma mère qui jetait des cailloux sur les officiers allemands qui passaient en voiture .
) le fait de ne pas saluer l'occuppant ou :" cracher" dans son pain était déja un beau fait de Resistance