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Résistance allemande

Répondant à l'appel du Général de Gaulle, des milliers de combattants français se lèvent en Europe et en Afrique. Retrouvez ici la 1ère DFL, la 2ème DB, les FAFL, FNFL... Mais aussi celles et ceux qui ont résisté à l'occupant en entrant dans la clandestinité pour rejoindre le maquis ou les groupes de résistants.
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Résistance allemande

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Oncle Boris  Nouveau message 18 Mai 2007, 22:49

Bonsoir à tous,

Les résistants allemands sont injustement méconnus, alors que ce furent eux qui innogurèrent les camps de concentration et qui se levèrent en premier contre le nazisme, faisant un choix peut être plus difficile encore. Donc, remettons au goût du jour ces oubliés de l'Histoire :

Résistance de masse :

Les statistiques de l'appareil répressif nazi, en particulier de la Gestapo et des divers tribunaux, donnent une idée de l'ampleur de la résistance allemande au nazisme :

De 1933 à 1939, 225 000 personnes sont condamnées pour motifs politiques à des peines de prison plus ou moins longues et un million sont envoyées dans les camps de concentration pour les mêmes raisons.
Pour la seule année 1933, le journaliste Curt Bley compte cent mille personnes ayant exercé un activité antinazie réelle.
Au cours de l'année 1941, 11 405 opposants de gauche sont arrêtés par la Gestapo.
En 1944, environ un demi-million de personnes sont arrêtées, dont, il est vrai, une forte proportion d'étrangers.
De 1933 à 1945, 32 500 personnes sont condamnées à mort et exécutées, la plupart du temps pour motifs politiques.
Pour la seule période allant du 30 janvier 1933 au printemps 1936, 1 359 personnes sont assassinées par des agents du régime nazi.
Vers 1935/1936, la Gestapo estime qu'il existe 5 708 centres clandestins diffusant des tracts, affiches et brochures.
En 1936, elle saisit 1 643 200 tracts de la SPD et de la KPD, et encore 927 430 l'année suivante.

Les différentes résistances allemandes :

Résistance social-démocrate (SPD)

La chasse aux sociaux-démocrates dès lé début du régime nazi a d'emblée réduit la résistance social-démocrate qui mettra donc du temps à s'affirmer.
• Direction du SPD exilée à Prague (Sopade). Le 8 janvier 1934, elle publie le "Manifeste de lutte du socialisme révolutionnaire".
• Groupes de jeunesses socialistes (ex : à Francfort).
• Revue clandestine de jeunes socialistes : "Blick in die Zeit".
• Groupe "Roter Stoßtrupp" (novembre 1933, dure peu de temps) : Rudolf Küstermeier et Karl Zinn.
• Groupe "Neu Beginnen". Créé dès 1929, se rapproche du "Volksfront", alliance éphémère de communistes et de sociaux-démocrates (novembre 1935). Programme commun des deux en 1938 ("Deutsche Freiheit"). Mais démantelé par la police de 1938 à 1944.
• Parti SAP ("Sozialistische Arbeiterpartei") (créé 1931). Parmi ses membres : Willy Brandt. Relié à l'étranger.
• Parti "Internationaler Sozialistischer Kampf-Bund" (ISK). Fondé par Leonhard Nelson. Membres : Willy Eichler dirige une antenne à Paris de 1933 à 1940, puis à Londres (informations à la BBC en direction de l'Allemagne).
• Sociaux-démocrates participant à la tentative de putsch du 20 juillet 1944 : Julius Leber, Theodor Haubach, Carlo Mierendorff et Adolf Reichwein.

Résistance communiste (KPD) (ou pro-URSS)

La résistance communiste au nazisme fût très rapidement brisée dans l'oeuf en 1933-1934.
Durant le pacte germano-soviétique (1939-1941), les éléments communistes clandestins tentent seulement de survivre.
L'entrée en guerre contre l'URSS en juin 1941 va relancer la résistance communiste, réanimée par des agents soviétiques (surtout des allemands exilés). En 1942, deux groupes communistes séparés se créent connus sous le nom commun de Rote Kapelle (Orchestre Rouge).
• Le premier "Orchestre Rouge" était un réseau d'espionnage basé à Berlin et coordonné par Leopold Trepper (agent du NKVD envoyé en Allemagne en octobre 1941). Ce groupe agit en France en coordination avec le PCF clandestin. Ils purent écouter les lignes téléphoniques de l'Abwehr à Paris. Trepper fût arrété et le groupe éclata au printemps 1943.
• Le second et principal "Orchestre Rouge" était un groupe de résistance d'origine allemande, pas contrôlé par le NKVD, et d'obédience communiste (mais tous n'étaient pas communiste).
Membres de groupe :

o chef 1 : Harro Schulze-Boysen (officier de renseignement au ministère de l'Air du reich, communiste).
o chef 2 : Arvid Harnack (haut fonctionnaire au ministère de l'Economie, communiste).
o Adam Kuckhoff (producteur de théâtre).
o Günther Weisenborn (auteur).
o John Graudenz (journaliste).
o Helmut Roloff (pianiste).
Ce groupe regroupait des informations sur les crimes nazis et distribuait des tracts antinazis. Il transmettait aussi des informations à l'étranger à travers l'ambassade américaine et indirectement à l'URSS. Le groupe a été arrété par la Gestapo en aout 1942.
• Groupe communiste de Berlin.
Membres :

o chef : Herbert Baum (électricien juif),
o jusqu'à 100 membres. Jusqu'en 1941, c'est un groupe d'études. A partir de 1941, il entre dans la résistance active. En mai 1942, le groupe lance une attaque désordonnée contre le centre de propagande anti-sovietique de Lustgarten (Berlin), ce qui conduisit à la décapitation du groupe et la mort de Baum.

Résistance protestante

Le régime nazi tenta d'embrigader les protestants à travers le mouvement des "Chrétiens allemands".
• La plus connue de ces organisations est le mouvement de la Rose blanche, qui distribuait des tracts antinazis dans les lycées et à travers toute l'Allemagne.
• Le pasteur Martin Niemöller.
• "Appels à la tolérance" de onze pasteurs de Westphalie (Georg Schulz, Heinrich Vogel, Dietrich Bonhoeffer, etc.)

Résistance catholique

Hitler tente de se concilier les catholiques avec le Concordat signé avec le Pape en 1933. Mais, en tant que minorité, les catholiques furent souvent portés à la résistance antinazie.
Autorités officielles de l'Eglise
• Encyclique "Mit brennender Sorge" du Pape Pie XI (mars 1937), distribuée clandestinement en Allemagne. Les nazis déportent ceux qui la diffusent
• Konrad Graf von Preysing (évêque de Berlin) : un des rares évêques ouvertement antinazi.
• Erich Klausener (directeur de l'action catholique de l'évêché de Berlin) organise une énorme messe en plein air, puis est assassiné le 30 juin 1934.
• Michael von Faulhaber (archevêque) proteste en 1940 auprès du ministre de la Justice au sujet de l'assassinat des invalides et des malades mentaux.
• Clemens August von Galen (évêque de Münster) proteste officiellement en 1934 contre Alfred Rosenberg (théoricien du nazisme païen). En 1941, il condamne en chaire l'assassinat des malades mentaux et des invalides.
• Mühler (ancien dirigeant de l'action catholique de Munich) est arrêté en 1933 pour avoir parlé du camp de concentration de Dachau.
• Bernhard Lichtenberg (prieur de la cathédrale de Berlin) appelle au lendemain de la "Nuit de Cristal" (novembre 1938) à prier pour les juifs et les prisonniers des camps de concentration (il est mort déporté en 1943).

Organisations et groupes
• Membre du Zentrum : le père jésuite Max Pribilla, Fritz Gerlich et Ingbert Naab dans la revue catholique "Der Gerade Weg" et Bernhard Letterhaus.
• "Comité d'aide aux non-aryens catholiques" (créé 22 mars 1935) pour aider les catholiques d'origine juive.
• "Junge Front" : journal des jeunesses catholiques réservé face aux nazis donc interdit de publication à plusieurs reprises puis définitivement en janvier 1936. Peu après, 50 dirigeants de mouvements catholiques sont arrêtés.
• Emission radio catholiques clandestines de Walter Klingenbeck (1941) (exécuté en 1943). Autres membres : Daniel von Recklinghausen, Hans Haberl.
• Revue "Der Gerade Weg" : Konrad Graf von Preysing, Fritz Gerlich (assassiné 1934), Ingbert Naab.
• Parmi les conjurés du 20 juillet 1944 : les Pères jésuites Alfred Delp, Lothar König et Augustin Rösch.

Initiatives individuelles
• le père Eckert protesta alors au nom de l'éthique chrétienne contre la persécution des juifs.
• père Rupert Mayer (jésuite) : sermons critiques.
• père August Froehlich proteste (mort déporté en 1942).
• père Muckermann, exilé aux Pays-Bas, diffuse des tracts condamnant le nazisme et la politique de Hitler.
• Margarete Sommer (universitaire) aide des catholiques d'origine juive.
• Gertrud Luckner (qui travaillait pour l'organisation de bienfaisance catholique "Caritas") aide des prisonniers de guerre et des juifs. Elle sera déportée.
• Prètres catholiques de Stettin condamnés : Carl Lamprecht, Friedrich Lorenz, Herbert Simoleit, Alfons Maria Wachsmann, etc.
• Franz Reinisch (prêtre) est exécuté en 1941 après avoir refusé de prêter serment à Hitler.
• Max Josef Metzger (prêtre) est exécuté en 1943 pour pacifisme.
L'opposition catholique put relever la tête début 1944, alors que le soutien au régime nazi s'effondrait dans la populaition. Le parti catholique centriste Zentrum s'étant volontairement sabordé en 1933 (et non pas détruit par les nazis comme le SPD et le KPD, il avait pu se poursuivre à travers des groupes informels et put donc renaître. Ses chefs, Jakob Kaiser and Max Habermann décident de passer à l'acton début 1944. Ils réactivent les réseaux du Zentrum dans l'attente du coup d'état de juillet 1944 contre Hitler.

Résistance militaire

Contrairement à ce que l'on croit, l'armée allemande et les services secrets étaient très loin d'être unanimement derrière Hitler. Par réalisme ou par conviction (particulièrement animée par une morale religieuse) de nombreux soldats et officiers supérieurs (y compris au plus haut niveau) s'opposaient aux vues de Hitler. Cependant, le bilan de la résistance militaire est décevant. Même les plus antinazis des militaires avaient du mal à outrepasser leur devoir d'obéissance, leur devoir vis-à-vis de leur patrie et le fameux serment à Hitler. Les hésistations des deux chefs militaires (Halder et Brauchitsch), antinazis et partisans du putsch en parole mais incapables d'agir vraiment en ce sens ont également joué défavorablement.

L'indépendance de l'Armée a été fortement réduite en 1938 lorsque le ministre de la Défense, le général Werner von Blomberg, et le chef de l'armée, le général Werner von Fritsch, ont tous deux été révoqués par le régime nazi. Cependant, les éléments résistants se maintinrent au sein de l'armée.

La Résistance au sein des services secrets

Les services secrets formaient le principal centre d'opposition au régime. Par nature, ils pouvaient mener toutes sortes d'opérations incontrôlables par le régime. Les principaux résistants au sein des services secrets furent :
• le général Hans Oster, anti-nazi depuis 1934 et chef du bureau de renseignement de l'Armée à partir de 1938. Il était protégé par le chef de l'Abwehr (service de renseignement de toute l'Armée), le célèbre admiral Wilhelm Canaris. Oster a bâti un vaste réseau clandestin de militaires antinazis. Dès 1936, Oster et Gisevius étaient persuadés que la seule solution était de tuer Hitler.
• Hans-Bernd Gisevius (haut fonctionnaire du ministère de l'intérieur) secondait Oster.
• Hjalmar Schacht, le gouverneur de la Reichsbank, était en contact avec ce groupe d'opposants.

Le coup d'Etat avorté de 1938

En mai 1938, les chefs de l'Armée apprennent l'intention d'Hitler d'envahir la Tchécoslovaquie, risquant ainsi une guerre générale en Europe. Le chef d'Etat-major de l'Armée, le général Ludwig Beck, jugeait une telle guerre immorale et mauvaise pour l'Allemagne. Fait incroyable, Oster (chef des renseignements militaires allemands) et le général Beck (chef de l'armée allemande) envoient alors des émissaires à Paris et Londres pour conseiller les démocraties occidentales de résister aux demandes d'Hitler ! Von Weizsäcker (aux Affaires étrangères) envoie aussi des messages privés pour inciter le gouvernement anglais à la fermeté. Anglais et Français ne sauront pas comment utiliser ces informations.
En août 1938, le général Beck exprima ouvertement son opposition à une guerre contre les occidentaux au sujet de la Tchéchoslovaquie. Hitler renvoya alors Beck, ce qui choqua le corps des officiers. Son successeur comme chef d'Etat-major de l'Armée, le général Franz Halder, resta en contact avec les opposants Beck et Oster, et disait en privé que Hitler était “l'incarnation du mal.”
En septembre 1938, un coup d'Etat militaire contre Hitler est préparér avec la complicité du Field Marshal Erwin von Witzleben, chef de la région militaire de Berlin. Le complot comprenait Oster, Gisevius, Schacht, Weizsäcker, Canaris et Halder. Le coup d'Etat devait intervenir dès qu'Hitler ferait pas vers la guerre. Le chef de l'armée, le général Walther von Brauchitsch, fût au courant du complot, prévint qu'il ne le soutiendrait pas, mais ne dit rien à Hitler. Exemple du code du silence entre officier.
Les conjurés espéraient lancer leur coup d'Etat à l'occasion de la crise des Sudètes entre l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Cependant, ces derniers acceptèrent un accord avec Hitler. La paix était sauvée. Hitler ne passait plus pour un fauteur de guerre. Les officiers avaient perdu leur prétexte pour le renverser. Il faudra attendre le 20 juillet 1944 pour retrouver un complot aussi avancé.

Les projets de putsch de 1939

Avec la remontée du risque de guerre mi-1939, Oster, toujours en contact avec Halder, Witzleben (qui n'est plus à Berlin, ce qui complique les choses), Goerdeler, tente de relancer le projet de putsch. Mais il apparaît que les officiers sont beaucoup moins prêts à suivre. En particuliers, les officiers prussiens sont séduit pas le projet de Hitler de reprendre Dantzig et la Prusse orientale à la Pologne.
Fait toujours extraordinaire, les chefs de l'Armée continuent cependant de vouloir éviter la guerre et pressent la France et la Grande-Bretagne de montrer leur fermeté face à Hitler : Halder rencontre secrètement l'ambassadeur britannique Sir Nevile Henderson pour l'inciter à la résistance. L'objectif était toujours de lancer un coup d'Etat quand Hitler déclarerait la guerre. Mais Schacht, Gisevius and Canaris n'arrivent pas à obtenir une décision ferme de coup d'Etat de la part de Brauchitsch et Halder. Quand Hitler attaqua la Pologne le 1er septembre, les conspirateurs furent incapables d'agir.
Le déclenchement de la guerre, avec le réflexe patriotique, la dispersion de l'armée, etc. rendit un projet de putsch plus difficile.
• Halder tenta d'empécher une attaque de la France durant l'hiver 1939-1940 et resta en contact avec l'opposition via le général Carl Heinrich von Stülpnagel (un opposant actif).
• Les résistants les plus déterminés veulent tuer Hitler par bombe : Oster et Erich Kordt, qui se dit prêt à mourir lui-même dans l'opération.
• Au quartier général de Zossen (sud de Berlin), un groupe d'officiers appelé Action Group Zossen péraparait aussi un coup d'Etat.
En novembre 1939 quand Hitler paraissait sur le point d'ordonner l'attaque de la Belgique, les conspirateurs persuadèrent le général Wilhelm Ritter von Leeb, commandant le groupe d'Army C à la frontière belge de soutenir le putsch. En même temps, Oster prévint néerlandais et belges qu'Hitler allait attaquer. Mais Hitler remit son attaque à plus tard.
L'offensive victorieuse de mai-juin 1940 va détourner l'attention des officiers antinazis et affaiblir l'opposition au sein de l'armée.

Les tentatives d'attentat du groupe de Trsckow (1942-1943)

En mars 1941, Hitler dévoile à des officiers réunis à Posen son projet de guerre d'extermination contre l'URSS. Parmi ces officiers, le colonel Henning von Tresckow, jusque là antinazi passif, qui décide de passer à la résistance plus active. Nommé à l'état-major de son oncle le Field Marshal Fedor von Bock, chef du groupe d'Armée Centre pour l'opération Barbarossa (invason de la Russie). Tresckow recrute systématiquement des opposants antinazis dans son équipe, en faisant le nouveau centre nerveux de la résistance militaire. Les victoires allemandes de 1941-1942 les empêchent d'agir.
La résistance est également affiblie par la révocation par Hitler de Brauchitsch et de Bock après l'échec devant Moscou de décembre 1941. En 1942, Oster parvient à remonter un réseau de résistance au sein de l'armée. Sa plus belle recrue est le général Friedrich Olbricht, chef du bureau général de l'Army à l'état-major du Bendlerblock (Berlin) qui disposait d'un système de communications independent entre toutes les unités militaires en Allemagne.
Le nouveau réseau Oster associé au groupe de Tresckow dans le groupe Centre constitue un véritable réseau fiable. Tresckow parvient à enrôler partiellement le successeur de Bock : le général Hans von Kluge. Fin 1942 Tresckow et Olbricht préparent un nouveau coup. En mars 1943, une tentative d'assassinat de Hitler, lors de sa visite au quartier général du Group d'Armée Centre à Smolensk en Russie (les explosifs cachés dans des bouteilles de Cointreau dans l'avion de Hitler n'explosent pas, le détonateur étant gelé par le froid). Les auteurs directs de la tentative sont Tresckow, le lieutenant Fabian von Schlabrendorff. Si l'attentat avait réussi, Olbricht aurait pris la tête du coup d'Etat.
Une seconde tentative de la part des hommes du Group d'Armée centre échoua quelques jours plus tard lorsque Hitler visita une exposition de matériel de guerre à Berlin. Un ami de Tresckow, le colonel comte Rudolph-Christoph von Gersdorff devait se faire sauter avec Hitler. Mais Hitler passa trop rapidement et Gersdorff dût filer aux toilettes pour arrêter le compte à rebours.
A partir de 1943, le réseau des Affaires étrangères tenta de prendre contact avec les Alliés via des diplomates dans des pays neutres.
• Theo Kordt, à l'ambassade allemande de Bern, communiqua à la demande des résistants du ministère des Affaires étrangères avec les Britanniques par l'intermédiaire d'intermediaires tels que Willem Visser’t Hooft, secretaire général du Conseil mondial des Eglises à Genêve.
• Le Cercle de Kreisau envoya Dietrich Bonhoeffer et Helmut von Moltke rencontrer George Bell, évêque de Chichester, à une conférence religieuse à Stockholm (Suède). Bell transmit leur message et leurs plans au Secrétaire au Foreign Office Anthony Eden.
• Un journaliste américain, Louis P. Lochner, sortit des messages codés d'Allemagne et les transmit à Roosevelt.
• D'autres messages furent envoyés à travers les réseaux catholiques du Vatican, ou via des diplomates à Lisbonne.
Mais les Alliés ne crurent pas ou rejetèrent ces messages, refusant de traiter avec la résistance antinazie.
En aout 1943, Tresckow rencontre une jeune officier, le colonel Claus Schenk Graf von Stauffenberg, grand blessé de guerre, catholique, assez mystique, d'opinion nationalistes et conservatrices. Olbricht présente à Tresckow and Stauffenberg aun nouveau plan : l'Armée de Réserve avait un plan appelé Operation Valkyrie, destinée à ramener l'ordre en Allemagne en cas de désordres civils. Olbricht suggéra que ce plan soit détourné pour prendre le contrôle de l'Allemagne, désarmer la SS et arrêter les leaders nazis après la mort de Hitler. Il s'agiseait de convaincre le commandant en chef de l'Armée de Réserve, le général Friedrich Fromm. Il s'agissait aussi de parvenir à tuer Hitler. Pour celà, durant l'hiver 1943-1944, les conspirateurs s'attachent à avoir un de leurs hommes proches de Hitler qui, malheureusement, apparaissait de moins en moins en public. Il semble que plusieurs tentatives aient alors échoués de peu.
L'étau se resserre cependant autour des Résistants :
• En janvier et février 1944, Moltke puis Canaris sont arrêtés.
• Le 4 juillet 1944, Julius Leber, qui tentait de relier son parti SPD clandestin avec le KPD, est arrêté.

• Le pasteur Dietrich Bonhoeffer s'oppose au nazisme dès 1933. Participe au putsch du 20 juillet 1944. En contact via son beau-frère Hans von Dohnanyi avec le groupe de résistance de Hans Oster. Mort déporté en 1945.
• "Pfarrernotbund", la "Ligue d'urgence des pasteurs" du pasteur Martin Niemöller (1933). Fin année 1933, elle compte 6 000 pasteurs (soit plus d'un tiers des ecclésiastiques protestants).
Localement, il s'agira de "Bruderräte", les "conseils de frères", rassemblées en un "Reichsbruderrat", un "conseil de frères du Reich", qui s'unit aux "synodes libres". Lors du deuxième "synode libre" national (1934), les opposants créent une d'une "Église confessante" ("Bekennende Kirche"). Personnalités : Friedrich Weißler (juriste, mort déporté en 1937), pasteur Paul Schneider (mort déporté en 1939). Theophil Wurm (évêque du Wurtemberg), prit sa succession de Niemöller à la tête de l'Église confessante. Il entre en contact avec Friedrich Bonhoeffer, avec le groupe de Carl Goerdeler et avec le Cercle de Kreisau.
• "Bureau Grüber" (1938) : soutient les protestants d'origine juive. Chef : pasteur Heinrich Grüber (déporté), Werner Sylten (protestant d'origine juive (morty déporté).
• Organisation d'aide aux juifs de Gertrud Staewen (pédagogue) et Franz Kaufmann (ancien haut-fonctionnaire, mort déporté en 1944).
• pasteur Helmut Gollwitzer (Berlin).
• Revue de jeunesse protestante "Jungenwacht" (jusqu'en 1938).

Autre acte de résistance allemands :
La rose blanche :
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Rose_blanche
Sophie Scholl :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Scholl
Attentat contre Hitler :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_du ... olf_Hitler
Claus Schenk :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Claus_Sche ... auffenberg
Femmes de la Rosentrasse :
http://www.debarquement-normandie.com/p ... 638#133638

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sis ... au_nazisme
Dernière édition par Oncle Boris le 19 Mai 2007, 00:32, édité 3 fois.


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Joachim  Nouveau message 18 Mai 2007, 23:10

Subjectivement, je trouve que Sophie Scholl reste le symbole le plus emblématique de la résistance allemande de par son action à faire ouvrir les yeux des gens sur ce que faisaient leurs soldats sur le front de l'est.


 

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