Page 2 sur 4

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2004, 18:37
de Hit917
Je comptais faire de même pour les criminels de guerre non nazis. Mais pour éviter de toucher à des "sujets tabous" concernant principalement les criminels français, j'ai arrêté mon projet.

Oui, il y a eu des criminels français qui furent fusillés.

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2004, 18:56
de Lille
Non Hit 917, il n'y a pas pour moi de sujet tabou. Ce sujet doit l'être comme un autre. Il est grand temps que l'on fasse le ménage dans notre histoire.
Savoir c'est empêcher que des évènements ne se reproduisent
Cordialement
Lille

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2004, 19:25
de Drade
Entièrement d'accord avec Lille : il ne doit y avoir aucun tabou en ce qui concerne l'histoire.
En ce qui concerne Amon GOTH (ou GHOETH) il s'agit certainement de l'offcier SS qui a inspiré Spielberg dans "La LIste de Schindler". Dans ce film je me suis d'ailleurs toujours demandé comment un officier subalterne ( sous-lieutenant) pouvait avoir tant de responsabiltés ! Il s'agit sans doute d'une erreur du réalisateur, puisque HIT 917 précise qu'il était lt-colonel.
Merci pour cette liste-mise au point très précise HIT.

Nouveau messagePosté: 15 Fév 2004, 20:02
de Hit917
Drade a écrit:Entièrement d'accord avec Lille : il ne doit y avoir aucun tabou en ce qui concerne l'histoire.
En ce qui concerne Amon GOTH (ou GHOETH) il s'agit certainement de l'offcier SS qui a inspiré Spielberg dans "La LIste de Schindler". Dans ce film je me suis d'ailleurs toujours demandé comment un officier subalterne ( sous-lieutenant) pouvait avoir tant de responsabiltés ! Il s'agit sans doute d'une erreur du réalisateur, puisque HIT 917 précise qu'il était lt-colonel.
Merci pour cette liste-mise au point très précise HIT.


Amon Goth était le commandant du camp de travail de Plaszow comme indiqué dans le film "la Liste de Schindler". Au sujet de son grade, il n'y a pas d'erreur, puisqu'il fut promu obersturmbannführer après l'évacuation du camp.
Il faut savoir que tous les officiers, même d'un grade de lieutenant (Obersturmführer) étaient désignés personnellement par le Reichsführer SS Himmler et étaient considérés comme des "dignitaires SS" avec pouvoir de vie et de mort sur les détenus dont ils avaient la charge. Ils n'avaient de compte à rendre qu'à Himmler et Oswald Pohl.

Nouveau messagePosté: 01 Oct 2004, 12:28
de Audie Murphy
Je sors ce vieux topic des boules à mites pour y ajouter une anecdote intéressante amenée par Baldur von Schirach dans son livre J'ai cru en Hitler. Un jeune officier qui était venu le chercher dans sa cellule pour le transférer lui déclara: "Sir, Keitel et Jodl sont condamnés à mort. Ils étaient pourtant officiers. Ils n'ont fait qu'obéir à des ordres. Qu'allons-nous devenir ? Nous avons aussi appris à exécuter des ordres. Mais comment puis-je savoir si un ordre est légitime ? À ce moment-là chacun de nous peut aussitôt une corde autour du cou. "

Voici maintenant la déclaration de ce même Schirach au procès de Nuremberg suite au témoignage de Rudolf Höss qui était commandant à Auschwitz: "C'est le meurtre collectif le plus grand et le plus satanique de toute l'histoire de l'humanité. Höss ne fut que le bourreau, c'est Hitler qui a ordonné le meurtre. Lui et Himmler ont commis ensemble ce crime qui restera pour toujours une tache dans notre histoire... Mais la jeunesse allemande n'est pas responsable de ce que Hitler a fait au peuple allemand et au peuple juif. Elle ne savait rien de l'extermination des juifs, et elle n'a pas voulu ce crime... C'est ma faute, et je le dis devant Dieu et notre nation, d'avoir élevé la jeunese allemande dans le culte de Hitler, un homme que je croyais irréprochable et qui était le meurtrier de millions d'hommes. J'ai cru en Hitler, c'est tout ce que je peux dire pour ma défense. Je porte seul cette faute, la jeunesse allemande est innocente; car elle a grandi dans un État antisémite où la politique raciste était la loi. Mais si Auschwitz a été possible, alors il faut que ce soit la fin de la politique raciste et de l'antisémitisme. Ceux qui après Auschwitz y croient encore sont coupables... Hitler est mort. Je ne l'ai pas trahi, je n'ai pas tenté de putsch contre lui, j'ai tenu le serment que je lui avais fait comme chef de la jeunesse, comme officier et comme fonctionnaire. J'étais un national-socialiste convaincu depuis ma jeunesse et donc aussi un antisémite. Mais la politique raciale de Hitler fut un crime, cette politique qui a coûté la vie à plus de cinq millions de juifs et qui fut fatale aux Allemands." Lorsqu'il reprit sa place entre Raeder et Sauckel sur le banc des accusés, Sauckel lui serra la main et Raeder dit: "Vous avez tout à fait raison."

Baldur von Schirach amène le principe d'antisémite modéré dans son livre, mais ce sujet mériterait d'être traité à part.

Nouveau messagePosté: 01 Oct 2004, 12:39
de Audie Murphy
Albert Speer quant à lui, toujours tenaillé par des problèmes de coscience à 75 ans, déclara qu'il ne pouvait même pas dire qu'il avait pris des décisions pour améliorer le traitement des détenus des camps de travail par compassion mais peut-être plus par besoin d'efficacité au travail forcé. Il avoua cependant se sentir mieux avec lui-même quant une telle mesure portait fruit et que les détenus en bénéficiaient.

À propos de son livre l'Empire SS, il déclara: "Ce livre ne tend pas à une autojustification consistant à déclarer: nous n'étions pas si mauvais que cela, les méchants c'étaient les SS. En fin de compte, tout cela formait un système et nous en faisions tous partie. Pour la question de la responsabilité, il est sans importance que les centres du pouvoir n'aient pu se souffrir. Aussi est-ce une erreur de présenter les SS comme la seule incarnation du mal.

Nouveau messagePosté: 08 Oct 2004, 22:49
de Savinien
A propos des crimminels nazis, connaissez vous Simon Wisenthal , un grands chasseur de têtes ?

Nouveau messagePosté: 11 Oct 2004, 20:36
de Audie Murphy
Je connais ce monsieur qui a même un centre à son nom et son site internet.

Nouveau messagePosté: 15 Oct 2004, 19:47
de Snakealx
Respect Hit, c'est du grand art !!!

J'ai une question qui m'a toujours posé problème:

Est-il réellement possible qu'un type du niveau de von Shirach dans la hiérarchie nazie (et d'autres) n'aient jamais eu vent de la solution finale, des massacres de civils en Russie etc... ?

J'ai vraiment du mal à les croire sur ce point. Le secret pour des opérations à cette échelle et sur cette durée, c'est dur à croire.

Par contre, une fois perdu la guerre, la seule solution pour ces gens là étaient de crier bien fort qu'ils n'étaient au courant de rien (comme d'autres ont crié qu'ils avaient obéis aux ordres).

Pouvez-vous me donner des éléments de réponses ?

merci d'avance

slts

Alx

Nouveau messagePosté: 15 Oct 2004, 22:26
de Audie Murphy
Snakealx, je ne peux que te conseiller de lire les livres de Albert Speer, Baldur von Schirach, et autres qui ont été innocentés des accusations les plus graves à Nuremberg. Le secret absolu régnait au début des atrocités et seuls quelques initiés pouvaient savoir. Puis, devant le fait accompli, il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Les plus braves ont essayé et en ont payé de leur vie. Il y a eu aussi l'attitude de l'autruche qui consistait à douter, mais ne pas trop chercher à savoir la vérité de peur qu'elle ne brise les illusions.

Pour sauver leur vie, quelques-uns ont cherché à faire croire qu'ils ne savaient pas, mais la justice internationale les a tous piégés sauf un à mon avis, Rudolf Hess.