Forum Le Monde en Guerre

Bonjour
Dans ce domaine ,un excellent ouvrage d'André Halimi , paru chez Alain Moreau en 1983
" La delation sous l'occupation "

Dans un autre registre et à titre de souvenir personnel :

Enfant , en Algerie pendant la guerre , j'etais fort interessé par l'actualité du moment et j'ecoutais avec mon père la BBC : dans l'emission " les français parlent aux français " il y avait une partie " les traitres au pilori "
ou , le commentateur chaque soir diffusait une liste de traitres ,denonciateurs ou supposés tels avec leur nom , adresse , et faits reprochés ........ je notais tout cela sur un cahier (Dieu sait ce qu'il est devenu!!!)

Pourrait on me renseigner ou trouver trace de cette emission ?

Merci de votre concours

Ce qui suit n'est pas une réponse, mais va dans le même sens :
En Bretagne, au début de l'occupation, la GFP (Police secrète de campagne) installée rue de Robien, est la seule unité de police allemande présente à Rennes, exception faite de la Feldgendarmerie.
Au mois de mai 1942, la SIPO-SD prend ses quartiers dans la maison des étudiantes, avenue Jules Ferry à Rennes. Le SD est dirigé par le colonel SS Hartmut Pulmer et son chef en second, Fritz Barnekow. Pulmer National-Socialiste convaincu est un dur qui déteste tous les Français mais aussi les Allemands n'appartenant pas au Parti Nazi ou aux Waffen SS.
Son bras droit, Hans Grimm, un adjudant de 45 ans, qui parle parfaitement le Français, occupe une maison avec sa maîtresse, originaire de Bruz, au 26 rue St Melaine à Rennes.
Avec 70 agents et 15 secrétaires, ce service de police fut l'une des plus redoutable en efficacité par les dégâts qu'elle fit dans la Résistance en Bretagne et la faiblesse de ses effectifs. Reposant essentiellement sur les renseignements fournis par les nombreux délateurs et indicateurs qui se rendaient directement chez Grimm dont la maison portait le nom de code "Titen".
Un peu plus loin le SD a réquisitionné un garage disposant d'un cabriolet Mercedes pour Pulmer, de dix voitures de tourisme et de trois ou quatre camions pour ses opérations.
Le SD dispose également de la Maison d'Arrêt de Rennes, divisée en deux quartiers : Un Allemand et un Français. Cette prison ne reçoit jamais de prévenu, seulement des condamnés dont la peine ne dépasse pas quatre mois.

Et un très bon film :
Le Corbeau, d'Henri-Georges Clouzot.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2380.html

Sorti en 1943, il me semble que le film a eu un problème avec la censure, car il donnait une image négative de la population française !

J'en remets une couche; il y avait aussi les délateurs "économiques" c'est-à-dire ceux qui dénoncaient les juifs pour récupérer leurs biens via les AP (administrateurs provisoires chargés de l'aryanisation de la vie éco).(mais tous ne furent pas des salauds, une thèse de l'Université de Lyon a été consacré à cet aspect méconnu de l'Occupation).

St Ex

tietie007 a écrit:Et un très bon film :
Le Corbeau, d'Henri-Georges Clouzot.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2380.html

Sorti en 1943, il me semble que le film a eu un problème avec la censure, car il donnait une image négative de la population française !

Pas eu de problèmes pendant la guerre, enfin pas trop. Mais beaucoup de problèmes après la guerre, il aurait donné une image trop négative du peuple français occupé à résister massivement comme chacun le sait.

Roger écrit :

Le SD est dirigé par le colonel SS Hartmut Pulmer et son chef en second, Fritz Barnekow. Pulmer National-Socialiste convaincu est un dur qui déteste tous les Français mais aussi les Allemands n'appartenant pas au Parti Nazi ou aux Waffen SS.
Son bras droit, Hans Grimm, un adjudant de 45 ans, qui parle parfaitement le Français, occupe une maison avec sa maîtresse, originaire de Bruz, au 26 rue St Melaine à Rennes.
Avec 70 agents et 15 secrétaires, ce service de police fut l'une des plus redoutable en efficacité par les dégâts qu'elle fit dans la Résistance en Bretagne et la faiblesse de ses effectifs. Reposant essentiellement sur les renseignements fournis par les nombreux délateurs et indicateurs qui se rendaient directement chez Grimm dont la maison portait le nom de code "Titen".

En effet, en 1943/44, il n'y avait, paraît-il, pas plus de 2500 policiers allemands en civil en France, mais environ dix mille Français travaillaient pour eux comme agents plus ou moins réguliers et ils bénéficiaient aussi des services d'une trentaine de milliers d'indicateurs plus ou moins assidus (sans compter les dénonciations plus ou moins anonymes !)...

N.B. Es-tu sûr du grade de ce Pulmer qui n'aurait qu'un simple adjudant comme adjoint ? En effet, le chef de la Sipo-SD en France, le SS-Standartenführer Knochen, n'est pas plus gradé...

Bonsoir
un ouvrage bien documenté sur ce coté un peu occulté de la collaboration
"Dictionnaire des agents doubles dans la Resistance'" de P. Miannay
edition du cherche midi................le who's who des espions et des traitres !

Zut, j'y ai vu mon nom ! I am kidding !
Cela dit, j'essaierai de trouver ce bouquin...

Hartmut PULMER qui a été Kommandeur der SIPO SD à Rennes de mars 1943 à aout 1944 était Sturmbannführer (Cdt) à son arrivée;
Il a été promu SS-Obersturmbannführer (Lieutenant Colonel) le 20/04/1944.
Il était donc inférieur par le grade à Knochen qui était SS-Standartenführer. Knochen était le plus gradé de la SIPO SD en France.
le SS-Standartenführer (dans l'Allgemeine-SS) Hermann Bickler avait rang équivalent mais comme chef du SD en France il avait été mobilisé avec le grade de Commandant SS au sein du corps des spécialistes de la Waffen-SS affecté à des tâches de police.
( SS-Sturmbannführer - Fachführer der Waffen-SS )

Bonjour,

orpo57 a écrit:Hartmut PULMER qui a été Kommandeur der SIPO SD à Rennes de mars 1943 à aout 1944 était Sturmbannführer (Cdt) à son arrivée

Georges, soit tu es Hors-sujet, ce qui est possible, soit je n'ai strictement rien compris, ce qui est tout autant possible. Merci de clarifier, preciser.