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La Carlingue

Nouveau messagePosté: 03 Mai 2006, 10:43
de Colombe
Bonjour

Suite à l'émission consacrée aux réseaux de résistance que j'ai écouté ce matin sur Europe 1 (cf mon fil dans la section "web"), j'ai commencé à lire quelques informations sur "la carlingue".

La carlingue est à la fois le surnom du 93 rue Lauriston, le siège de la Gestapo française et le nom donné aux voyous et crapules de toutes sortes à la solde des nazis et chargés d'exécuter les basses oeuvres de la Gestapo.

Les infos sur le net existent mais je n'ai trouvé pour l'instant que des choses assez morcelées ou des résumés de livres.

@ +

Cécile

Nouveau messagePosté: 03 Mai 2006, 11:14
de Colombe
Extraits d'un article :

Il y a 60 ans : la Libération de Paris...
Paris debout, Paris souvenir


Le Mont Valérien, rue Lauriston ou rue des Saussaies, la cascade du Bois de Boulogne, autant de hauts lieux qui témoignent du sacrifice d'hommes et de femmes qui se levèrent refusant l'oppression.



http://www.radiofrance.fr/rf/evenements ... pe=dossier


Rue Lauriston, rue des Saussaies, rue Bassano, rue de la pompe, avenue Foch... Autant de lieux de sinistre mémoire. Au 84 de l'opulente avenue Foch se trouvait le siège de la Gestapo. Le 22 mars 1944, Pierre Brosolotte profitant d'un moment d'inattention de ses tortionnaires, se jette de la fenêtre du 5ème étage. Grièvement blessé, il succombera dans la soirée sans avoir parlé. Au 93, rue Lauriston se trouvait l'officine de la Gestapo Française où des Français torturaient d'autres Français.
La Hyène de la Gestap de la rue des Saussaies © DR
Parmi eux, le tristement célèbre inspecteur Bony, meilleur policier de France à l'époque de l'Affaire Stavisky (1934) pour laquelle il organisa le meurtre du conseiller Prince. Dans les années 20, Bony avait déployé beaucoup de zèle dans l'Affaire Seznec qui avait conduit un innocent au Bagne de Guyane... A la Libération, Bony finira devant le peloton d'exécution. Lafont était le chef de la "Carlingue" surnom donné à cette sinistre adresse. Bony et lui, d'autres aussi dont un fréquentait, en voisin, le macabre docteur Petiot qui ne demeurait pas très loin, au 21 rue Le Sueur, seront balancés à la Résistance, par un ancien complice qui lui, après guerre, fera fortune dans les stocks américains... L'essentiel du Milieu, des malfrats de très haute volée fréquentaient la rue Lauriston ou la rue des Saussaies. Rue des Saussaies officiait celle qu'Auguste le Breton surnomma La Hyène de la Gestap, Violette Morris, française passionnée par l'ordre nazi, personnage monstrueux, tortionnaire sadique qui sera abattue par les résistants normands en avril 44.

Nouveau messagePosté: 03 Mai 2006, 16:52
de warbird
il y a eu il n'y a pas tres longtemps un film que j'ai trouvé tres bon avec Michel Blanc qui s'appelais simplement "93 rue lauriston" vraiment tres bien fait je te le conseille si cela t'interesse

Nouveau messagePosté: 03 Mai 2006, 17:15
de Colombe
Des infos sur le film :

http://perso.wanadoo.fr/.ritv/films06/lauriston.htm

Extrait di résumé :

Sous l'occupation,les autorités allemandes se sont appuyées sur des truands français pour faire leur travail de basse police. Munis d'une carte allemande, ces voyous étaient intouchables. Racket, marché noir, prostitution...la bande de Bony et Lafont rendait des services au Tout-Paris, traquait les juifs et les résistants. Le Q.G de ce que l'on a appelé la gestapo française se trouvait 93 rue Lauriston.

Fin 1944, Bony et Lafont sont arrêtés par l'inspecteur Blot. Aprés leur exécution, il va enquêter sur le gang de la rue Lauriston. Il est notamment chargé de dresser une liste des personnalités qui ont côtoyé Bony et Lafont. Il retrouve certains des membres de la "Carlingue" et les interroge pour tenter de reconstituer le puzzle de cette époque démente.



Cécile

Nouveau messagePosté: 04 Mai 2006, 11:19
de Yves
Note, les membres de "La carlingue" / Gestapo française regroupaient des gens en rupture de ban provenant d'horizons divers, droits communs (Lafont en particulier) ou flics.
Pour ces derniers le fameux inspecteur Bony - anciennement meilleur flic de France qui s'était notamment illustré avec le brio que l'on sait dans l'enquête Seznec... et dans bien d'autres affaires plus que fumeuses d'avant guerre (en particulier l'affaire Stavisky - 1934)...

Nouveau messagePosté: 31 Mai 2006, 15:40
de betacam
Lafont est aussi le "créateur" de la brigade nord-africaine, qui opérait surtout dans le sud de la france.

Lors d'une réunion avec le colonel s.s. Knochen, on lui propose de mettre sur pied une brigade musulmane pour lutter contre les maquis.

Henri Lafont choisit alors Mohamed El-Maad rédacteur du journal El Rachid qui tirait à 30 000 exemplaires et était vendu en France métropolitaine.

Ouvrant une soupe populaire pour les musulmans, ils ont recrutés les plus dangereux d'entre-eux.

un témoignage que j'ai trouvé sur un site de généalogie.

Mon oncle Raymond Monange. Un du 93 rue Lauriston.

http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=671