Post Numéro: 1 de cocavi 02 Avr 2006, 00:45
À Berlin, le premier procès des conspirateurs du 20 juillet s’ouvre, les accusés sont le feld-maréchal von Witzleben, les généraux Hoepner, Stieff et von Hase, ainsi que les officiers juniors Hagen, Klausing, Bernardis et le comte Peter Yorck von Wartenburg; ils ont travaillé étroitement avec leur idole Stauffenberg. Les avocats de la défense, désignés par la cour, sont plus que ridicules et leur lâcheté est incroyable.
Ils sont tous passablement affaiblis par les traitements infligés par la Gestapo dans leur cellule. Et puisque Goebbels a ordonné que chaque minute du procès soit filmé (afin d’être montré aux troupes et au peuple allemand à titre d’exemple et d’avertissement), on s’est assuré que tous les accusés apparaissent aussi miteux que possible. Ils sont pauvrement vêtus, pas rasés et ils ne portent ni ceinture, ni bretelles pour retenir leur pantalon. Le feld-maréchal, qui avait autrefois fière allure, a l’air d’un vieil homme totalement anéanti. Il est debout dans le box des accusés, retenant tant bien que mal ses pantalons, pendant que le juge en chef le harcèle impitoyablement.
« Sale vieux cochon », lui cris Freisler, « Pourquoi vous obstinez-vous à tripotez votre pantalons » Bien que les accusés sachent exactement ce qui les attend, ils se comportent courageusement et avec dignité malgré les efforts persistants de Freisler pour les dégrader et les abaisser. Le jeune Peter Yorck, un cousin de Stauffenberg, est probablement le plus courageux, répondant aux plus insultantes questions calmement sans jamais tenter de cacher son mépris pour le National-socialisme.
« Pourquoi n’êtes-vous pas devenu membre du parti ? » demande Freisler. « Parce que je ne suis pas et ne pourrai jamais être un nazi, » réplique le comte. Le juge Freisler s’étant ressaisi de cette réponse, il demande davantage d’explications. Yorck tente de s’expliquer : « Monsieur le Président, j’ai déjà déclaré lors de mon interrogatoire que l’idéologie nazie, telle que je… » Le juge l’interrompt, « Vous n’adhérer pas à la conception nationale-socialiste de la justice, par exemple, en ce qui a trait au déracinement des juifs ? » « Le plus important dans toute l’argumentation, » réplique Yorck, « c’est la revendication totalitaire de l’État sur l’individu qui le pousse à renoncer à sa morale et à ses obligations religieuses envers Dieu. »
je ne suis pas d accord avec ce que vous dites mais je me batterai pour que vous puissiez le dire