Vichy et le cinéma français

Je viens de découvrir une facette assez peu connu de la collaboration, à savoir la destruction d'oeuvres cinématographiques françaises jugées anti-allemandes, que Vichy collectait en zone sud et envoyait aux Allemands pour destruction.

Le plus surprenant est que le cinéma français a continué de produire des oeuvres de qualité au sein d'une entreprise à capitaux allemands (Continental films) mise en place par Goebbels pour créer des films français creux et stupides, mais dirigée par un allemand francophile ami de Goering et souhaitant faire de la qualité.
Certains de ces films sont d'ailleurs devenus des classiques, mais n'ont pas pu être diffusé en Europe occupée, les cinémas allemands s'y étant opposé car les jugeant trop concurrentiels.

Et apparemment selon Bertrand Tavernier, ces films n'auraient jamais passé la censure de Vichy.

C'est quand même incroyable de se dire que la production cinématographique aurait été plus libre en zone occupée qu'en zone sud.

Un lien assez simple mais bien foutu sur le sujet...

https://moncinemaamoi.blog/2020/12/13/l ... ccupation/

De mémoire, dans les années 80, il avait existé une série d'émissions télévisées de qualité sur le sujet. On devrait pouvoir la dénicher à l'INA.

Chansons: Premier rendez-vous 1941 - Bergers d'autrefois - Chantées par Danielle Darrieux

Bien longtemps ces chansons (et d'autres) m'ont trotté dans la tête. Encore maintenant, quand je les entends, je suis transporté et ressens cette atmosphère toute particulière qui ne s'est jamais éteinte en moi, celle de l'époque de l'occupation. Elles devaient être souvent diffusées par radio Paris qui mentait c'est connu, , mais pas sur le talent de nos comédiens, pour que j'en conserve encore bonne mémoire.

https://youtu.be/6879pjgOB8g

Dans les années 60, du temps des téléviseurs N&B "à coins ronds" , l'ORTF diffusait, régulièrement, des films français tournés sous l'Occupation, même, en dehors des incontournables, tels que "Les Enfants du Paradis" - tourné en 1943-1944, mais qui ne sortira, officiellement, qu'en mars 1945 - ou "L'assassin habite au 21"

Entre 1940 et 1944, Fernandel avait, ainsi, tourné dans plus d'une douzaine de films. Danielle Darrieux, que tu viens de citer, dans cinq.

Pour Aldebert.
Ah qu'il doit être doux et troublant,l'instant du premier rendez-vous....

Pour Aldebert.
Ah qu'il doit être doux et troublant, l'instant du premier rendez-vous....

Eh oui Alain et je retiens qu'à cette époque les chansons étaient parfois susurrées, agréables à entendre malgré l'émission en modulation d'amplitude qui nous réservait parfois qqs crachements. Dans la chanson Premier rendez-vous on remarquera que lors d'une reprise du refrain, Danielle Darrieux nous le chante en rythme comme un clin d'œil au jazz. Le Jazz était aussi très Verboten en plus de tout le reste.
Chez moi le poste fonctionnait souvent, mais sœurs très ainées en étaient les chefs. C'est peut-être en l'écoutant que j'ai pu entendre "Maréchal nous voilà", en retenant, comme Toto, l'air mais pas les paroles.

... en retenant, comme Toto, l'air mais pas les paroles.

Ce n'est pas Toto, mais Philibert ou Ernest, le célèbre petit personnage qu’interprétait Jacques Bodoin dans son vieux sketch de "la Table de multiplication".

Allez, un moment de joyeuseté, parmi tant d'autres du même auteur ! ..

https://youtu.be/ws9YWSsPdO8
ou
https://youtu.be/vzRUfLB67zM

[Jumbo]

Et la panse de brebis farcie, mon cher Loïc. N'oublie pas la panse.

Pour moi j'ai quelques très rares souvenirs assez nets de mes premières séances de cinéma dans le village de campagne où nous habitions....c'était un cinéma ambulant dans une assez vaste salle,presque en face de la maison de la kommandatur ,nous n' y allions pas en soirée..il y avait l'appareil de projection avec les bobines sur une petite estrade vers le centre de l'entrée de la salle,je me souviens des documentaires d'actualités de propagande sur les opérations de l'armée allemande...les films en général tournant en dérision l'armée française avec Fernandel comme par exemple Adémaîe aviateur ou bien du tino Rossi avec les mièvreries habituelles...Les premiers films que j'ai trouvé beaux spectacles furent comme par hasard pendant l'été 45 mais dans le Nord de la France "Autant en emporte le vent" et l'"épopée du Dr Wassel" Même pour voir" les enfants du paradis "ou "les visiteurs du soir" il fallut attendre aussi cette période