Il est probable, que le "
Weinfuhrer" de Bordeaux "gérait", également la production de cognac et d'armagnac, alcools également très appréciés Outre-Rhin, où, historiquement, on ne connait que les alcools blancs.
De manière générale, en dépit de réquisitions, indemnisées, au mieux, une "poignée de pois chiches", les Allemands n'avaient jamais cherché - comme Clauster le précise pour le domaine bordelais - à tuer la "poule aux œufs d'or" que constituait la France dans le domaine vinicole et ses dérivés.
Outre-Rhin, il n'y avait guère, à l'époque, que la vallée de la Moselle et quelques domaines sur les flancs de la Forêt Noire, influencés par leurs proches voisins alsaciens, qui produisaient de rares vins blancs corrects; le vin rouge n'était qu'une infâme piquette imbuvable et le gros des alcools, comme le schnaps, produit à partir de pommes de terre ou de fruits (cerises, pour le kirsch, produit plus "raffiné", qui, lui, est d'origine alémanique, suisse ou autrichienne); de même, les Allemands, qui ne produisaient que de miséreux mousseux des plus tristounets et acides, ne maitrisaient pas la culture du champagne, ni l'élaboration du cognac et de l'armagnac, fruits d'expériences ancestrales.
La boisson la plus courante, en Allemagne, était la bière, ce qui est loin d'être un scoop et, est, encore, d'actualité. Hormis chez certains locaux favorisés, proches des quelques secteurs productifs, la consommation de pinard blanc, ou pire, rouge était, alors, l'apanage des seules classes bourgeoises aisées. Avant 1918 et la dislocation de l'empire austro-hongrois, l'Autriche avait, certes, bénéficié d'une situation particulière, grâce à sa propre production de pinard et celle de Hongrie - le fameux Tokay hongrois -... mais, là, encore, il s'agissait uniquement de "blancs".
Sans parler du champagne, une "science" régionale, il n'y a que cinq pays européens, qui, jusqu'il y a peu, maîtrisaient correctement la vinification "rouge", la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Grèce, les quatre premiers cités étant des nations, toutes méridionales, influencées directement par leur occupation romaine, dont la culture vigneronne était, elle-même, directement, issue des usages grecs! Certes, les pinards grecs ou romains, à l'époque, nécessairement, associés à des "additifs" destinés à prolonger leur conservation, dégoûteraient, de nos jours, nos palais, mais, au départ, ils constituent la base de notre propre héritage vinicole.
Il convient de ne pas se planter, les productions vinicoles d'Amérique du Sud, d'Afrique du Sud ou, désormais, de Californie, mêmes s'ils fournissent, désormais, des vins "intéressants & honorables", sont, toutes, d'essence récente - fin des années 80-début 90 - et issues de plants de vigne, acquis en Europe méridionale. La Chine s'est, ainsi, lancée, depuis une bonne grosse décennie, en dépensant des fortunes, dans la culture de la vigne et son exploitation vinicole, sauf qu'elle pleure sa mère, car pour le moment et çà risque fort de perdurer, elle ne produit que d'infâmes piquettes! C'est la limite de la production collectiviste communiste industrialisée, cette "saloperie" de ceps n'ayant strictement rien à secouer des précepts maoïstes!