CV Le mintier de la Motte Basse, MPF

Les Arméniens rendent hommage au Capitaine de Vaisseau Christian Le Mintier de la Motte Basse pour sa participation en 1915 au sauvetage de plus de 4000 Arméniens le long des côtes turques, à Musa Dagh. En 1940 il réussit à faire sortir le Contre-Torpilleur Lynx qu'il commandait, de l'enfer de Mers El Kebir et assurer la protection du Cuirassé Strasbourg; Il sera ensuite affecté à Marseille et en 1944 se mettra en congé de la Royale pour retourner sur ses terres à Gouray, dans les Cotes du Nord.
On peut en déduire son profit: Issu d'une famille de la Noblesse Subsistante, formé à Navale à 16 ans, une vie au service de la France. De son parcours il a pu éprouver de l'anglophobie.
Christian Le Mintier de la Motte Basse est cependant décédé le 26 juillet 1944 à Merdrignac, déclaré Mort pour la France en 1964.
Les conditions de sa mort méritent cependant d'être éclairées puisque Le commandant Christian Le Mintier de La Motte-Basse, son épouse Henriette Aymer de La Chevalerie, sa belle-sœur Alberte Le Mintier de La Motte-Basse, épouse de Pétigny de Saint-Romain, ont été exécuté d'une balle dans la nuque après un jugement rendu par des Résistants? assistés de membres français des SAS. Ils ne sont pas morts seuls, la bonne a été violée et exécutée. Leur voisine, Mme Chassin du Guerny, tuée à coup de barre de fer.
On peut s'interroger pourquoi des Résistants qui subissaient les attaques meurtrières de l'Armée Allemande, ont pris leur temps d'exécuter ces personnes? Ils avancent que ces personnes seraient à l'origine des renseignements qui auraient permis aux Allemands d'attaquer les maquis.
Christian Le Mintier de la Motte Basse est il seulement mort pour un simple concours de circonstances? Certains attestent que non, Francoise Morvan, à son corps défendant, donne des pistes. Mme Chassin du Guerny avait des convictions bretonnes liées au PNB, (selon moi engagée par ses relations avec Dom Alexis presse qui dirigeait l'Abbaye de Boquen toute proche.)
mais jusqu'où est allé la préméditation?
Contactez moi pour plus de précision.

[dynamo]

C'est compliqué, mais intéressant.
Question : quelles sont les motivations de la mention MPF en 1964 ?

Après guerre la famille Le Mintier de la Motte Basse a enga gé des procédures judiciaires, mais la plupart des personnes impliquées étaient mortes au moment de la Libération et le principal responsable a bénéficié de complicités pour se soustraire à la Justice, jusqu'aux dernières tentativesdans les années 1980.
La mention Mort pour la France est une forme d'aveu partagé entre la fidélité de l'institution militaire envers un des siens irréprochable et les contingences politiques. Le contexte local l'a emporté sur des considérations plus générales.

bonjour
sa fiche sur le site de Navale
http://ecole.nav.traditions.free.fr/off ... intier.htm

[Prosper Vandenbroucke]

Voici ce que j’ai pu lire sur :
https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr ... =christian

Le 12 juillet 1944, le commandant Le Mintier de La Motte Basse (officier de Marine, rescapé de Mers el Kébir), est soupçonné d'avoir "donné" le maquis de Boquen. Il est enlevé avec son épouse, sa belle-soeur, et sa bonne Gertrude Baumgarten, ainsi que Jeanne et Charlotte Coroller.
Après un simulacre de justice, ils sont assommés et poignardés, le 13 juillet. Leur voisine Jeanne Chassin du Guerny étant arrivé à leur rescousse, elle est également enlevée ainsi que l'un de ses fils, François, (âgé de 14 ou 16 ans selon les sources). Ils sont torturés avant d'être achevés à coups de barres de fer.

Les responsables appartiennent à la bande à Mimile, appelé aussi Florette. À la libération, son équipe est accusée d'avoir tué bien plus de Français que d'Allemands et le responsable de ces méthodes expéditives d'épuration sera arrêté et incarcéré à Saint-Brieuc mais Mimile s'évade avant son jugement. (d'après Site Encyclopédie Wikipédia).

Leurs 7 enfants seront recueillis et adoptés par le frère de Christian Le Mintier de La Motte Basse, Godefroy, et sa femme Geneviève Bellom.


Gertrude Baumgarten, leur domestique, est emmenée directement au maquis de Seilla à Saint-Gilles-du-Mené. Bien que la sachant innocente, ordre est donné de la tuer. Elle est exécutée le 24 juillet 1944 dans le bois de Bosseny à Saint-Gilles-du-Mené d'une balle de pistolet dans la tête. Enroulé dans un drap, son corps est retrouvé dans le bois le 7 août 1944 enterré dans une fosse sous un taillis. Le corps est ensuite inhumé dans l'ancien cimetière de la commune3 situé au tour de l'église. Le cimetière est transféré à son emplacement actuel dans les années 1970 et la tombe de Gertrude Baumgarten est supprimée. L'acte de décès est dressé le 13 janvier 1945 à Saint-Gilles-du-Mené.
Parmi les coupables de ces assassinats, Roger Jerichenson est arrêté par les Allemands et livre ses camarades. Il est libéré par les Allemands vers le 6 août 1944 (Libération de Dinan). Revenu à Saint-Gilles-du-Mené, il est arrêté à la Libération puis condamné à 5 ans de travaux forcés par un tribunal militaire de Rennes.
Le maquis est attaqué à 6 heures du matin par la Gestapo et les S.S. de Dinan. Tous les maquisards présents sont massacrés ainsi que l'agent de liaison en mission Odette Tort du maquis de Plouasne qui passe la nuit à Seilla.
Franz Nedelko alias Francis Morand, Autrichien naturalisé français, légionnaire en 1940, puis engagé dans les parachutistes anglais, SAS, il ne pourra jamais être interrogé car il est abattu le 22 août à Lesneven par un soldat américain ivre.

Pfiou... Dans cette histoire, çà y va sec, question "bavures", pour ne pas dire "saloperies & crimes", perpétrées par certains (quelques) "partisans" ou "pseudo-résistants", prétendant jouer les "justiciers" à la petite semaine !
La malheureuse bonne, qui avait, aussi, la malchance d'avoir un patronyme alsacien, avait, probablement, été exécutée pour éliminer tout témoin du forfait! A un moment, il y avait du y avoir, au moins, un c.., qui s'était rendu compte de l'ampleur du crime, et avait, alors, conseillé d'en limiter les risques de poursuites judiciaires en nettoyant large ; la lâcheté n'a plus de limites! Toute cette "belle assemblée" devait être très sérieusement alcoolisée & avinée... mais les effets de l'alcool et la vinasse, parfois, s'estompent!

Je crois, et quel que soit le camp, que l'on met trop souvent les exactions sur le compte de l'alcool ou d'émotions non maîtrisées en réaction à des actions militaires dures ou des crimes de guerre.
Ce n'était pas leur premier "exploit" du genre et Le déroulement des faits ne plaide pas dans ce sens:
11 juillet au soir arrestation de la famille Le Mintier
12 juillet vers midi arrestation de Mme Chassin du Guerny
13 juillet execution des prisonniers après un "interrogatoire de plusieurs heures"
Circonstance aggravante, la présence parmi les "juges" de deux SAS français: André Coquette et Francis Serville
les Allemands les prendront six jours plus tard. C'est encore mis sur le compte d'une hypothétique dénonciation. Est ce que cela avait un sens de consacrer quarante huit heures à massacrer des civils pendant que la Whermacht ratissait le secteur? Dans cette affaire tout le monde fait profil bas: FTP, FFL, même les libres penseurs.

Il faut tout de même être clair : ce n'est pas un crime de droit commun. Nous avons ici quelques exemples des crimes perpétrés par des résistants communistes qui cherchaient à éliminer toute opposition et donc à avoir le champ libre pour l'après-guerre.
Voir les travaux de Yves MERVIN à ce sujet.
Ces actes complètent la longue listes d'autres exactions : il est juste d'évoquer une guerre civile pour cette région.
JD

Bonjour
je suis surpris du rôle que vous attribuez aux deux SAS Français
Ils apparaissent bien comme MPF au monument des SAS à Sennecey , car abattus par les Allemands lors de la fusillade quand ils étaient dans une ferme (lieu désigné hélas sous la torture d'un maquisard prisonnier des Allemands) et ne doivent donc pas être considérés comme traîtres dénonciateurs

Les prisonniers ont été emmenés par lesd eux parachutistes S.A.S. (André Coquette et Francis Serville) pour être jugés par un tribunal militaire. Après un interrogatoire de plusieurs heures, ils sont condamnés à mort et exécutés. La bonne Gertrude Baumgarten est emmenée au Seilla. Elle refuse de devenir la maîtresse de Franz Nedelko (alias Francis Morand, Autrichien naturalisé français, légionnaire en 1940, puis engagé dans les parachutistes anglais) qui la donne au chef de bande FTP Mimile. Ce dernier l'exécute le 24 juillet 1944.
Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1944, Franz Nedelko , envoie Carrier Roger Jerichenson en mission. Quant à lui, il prend une permission avec Lucien Lecomte et quitte le maquis. La traction de Jerchenson et Carrier tombe en panne, ils sont arrêtés par les Allemands à Plumaudan. Torturé à la Feldkkommandantur de Dinan, Étienne Carrier ne parle pas et est exécuté. Roger Jerichenson craque sous la torture et livre ses camarades.
" Le maquis est attaqué à 6 heures du matin - Sont présents sur place deux parachutistes Sas. et cinq FTP. dont l'agent de liaison en mission Odette Tort du maquis de Plouasne qui passe la nuit à Seilla - Surpris, ils résistent depuis la maison pendant environ 20 minutes - Les S.S. lancent des grenades fumigènes par la fenêtre - Les Résistants étouffent et doivent sortir - Ils sont tous tués - Michel Carrier et Jacques Chesneau sortent en premier - Ils sont assommés à coups de crosse tout comme Jean Louis Delourmel sorti peu après - Odette Tort sort juste après Michel Carrier et Jacques Chesneau et est mise de côté - Elle assiste à l'exécution de ses compagnons - Dans le même temps, un officier l'interroge mais elle ne dit rien - Jean Marie Connan sort et tente de s'enfuir - Il parcourt quelques mètres puis est abattu - André Coquette choisit de sauter du premier étage et tente de gagner le coté nord accidenté - Il court sur 15 mètres avant d'être abattu - François Serville tente de fuir par le côté sud-ouest - Il est abattu au moment où il va sauter le muret qui entoure la maison et tombe à l'extérieur - Les 3 F.T.P.F. assommés en sortant sont finalement poignardés puis achevés - Encore vivante, Odette Tort est tuée par un S.S d'un coup de poignard dans le dos - Les S.S. s'enivrent, pillent et brûlent la ferme, regroupent et mitraillent les corps – Vers 9 heures, ils terrorisent le bourg – Frappé, le secrétaire de mairie Eugène Dubreuil obtient qu'ils partent en échange de 20.000 francs - Dans la matinée, le maire réquisitionnent plusieurs hommes et les résistants sont inhumés dans une fosse commune sur place - Les corps sont ensuite inhumés le 5 août 1944 avec les
honneurs religieux et militaires dans l'ancien cimetière de Saint-Gilles-du-Mené"
Absent, Franz Nedelko sera abattu le 22 août à Lesneven par un soldat américain ivre.
Roger Jerichenson est libéré par les Américains. Arrêté à la Libération et condamné à 5 ans de travaux forcés par un tribunal militaire de Rennes.