Post Numéro: 1 de landevenneg 11 Jan 2021, 20:58
Sous l'occupation la plupart des Maires et conseillers municipaux, responsables départementaux, sont restés en poste en prettant serment au Maréchal Petain. Leur rôle était très important puisqu'ils faisaient l'interface avec l'Etat comme avec l'occupant: Réquisitions, STO, questions de sécurité... mais aussi organisationnel pour assurer la vie quotidienne des populations. Position souvent malaisée car cela ne préjugeait rien de leurs opinions. Malgré tout avec le durcissement de l'occupation beaucoup démissionnèrent, donnant l'occasion à l'Etat de mettre en place des représentants qui leur été davantage favorable. Jean-Louis Rolland, l'un des deux maires socialiste en poste dans les Côtes du Nord sous l'occupation, sera révoqué en 1942 et passera dans la Résistance.
L'engagement dans la Résistance de nombreux d'entre eux s'est fait sur la base d'un choix personnel, quand le sentiment anti-allemand l'emportait sur les opinions politiques
personnelles, et s'ils se sont appuyés sur leurs réseaux de connaissances. Le député-Maire de Quemeneven, Jean Crouan, tout en ayant voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain fournira des faux papiers à des évadés et aidera les Tirailleurs algériens à passer en zone sud. Plus tard il montera un réseau d'évasion de pilotes de guerre. Arrêté et condamné à mort, il verra grace à des intervention politique sa condamnation transformée en déportation. Il reviendra de Dachau en 1945 et retrouvera son poste de député.
A la libération une épuration a eu lieu. Elle tenait compte des comportements individuels mais aussi statutaires, ceux qui étaient en place avant l'arrivée du Gouvernement de Vichy et ceux qui avaient été nommés par celui-ci.
En Loire-Atlantique, Hubert de Montaigu, Maire, Conseiller Géneral et député (il a voté les pleins pouvoirs) sera déclaré inéligible en 1945. Ce sera sa femme qui le remplacera à la mairie de Missillac. Lui-même accomplira un dernier mandat en 1952 après l'amnistie.
De nombreux maires ont été les victimes des Nazis. Par contre j'ai trouvé peu de cas documentés où des maires ont été exécutés par la Resistance pour Collaboration. Il y a le cas (contesté) de Jean-Louis Croizer, Maire de Glomel en mai 1944, dans une période où des collaborateurs étaient exécutés en réponse à la mort de Résistants.