Post Numéro: 2 de Aldebert 15 Nov 2020, 12:55
Wiki - dit:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_PerrotL'abbé Perrot est abattu le 12 décembre 1943 par Jean Thépaut, résistant membre de l'Organisation spéciale du PCF de Scaër, membre du maquis de Saint-Goazec, pour certains auteurs sur l'ordre du Bureau central de renseignements et d'action de Londres20. Le colonel Rémy et le colonel Passy (chef du BCRA) démentiront tous les deux toute implication du BCRA dans cette affaire21. Concernant les raisons de cette exécution, la polémique n'est pas close : a été évoquée la publication dans sa revue Feiz ha Breiz d'un article sur Katyn mais également sa collaboration avec l'occupant et des soupçons de délation22. « Après-guerre, Joseph Martray déclara que Perrot recevait beaucoup trop de monde chez lui : "Il a été exécuté à cause de ses imprudences" »23.
Ces différences d'interprétations varient selon que l'on condamne cette exécution, que l'on en fasse un acte criminel partisan ou un acte de résistance. Pour Yvon Tranvouez « …de toute évidence, c’est bien parce que l’abbé Perrot occupait une place centrale, au double sens du terme, c’est-à-dire à la fois moyenne et forte, au sein du mouvement breton, qu’il s'est trouvé visé (…) L'abbé Perrot ne pouvait pas imaginer une Bretagne qui ne fût pas catholique. (…) Or, derrière le conflit des nations, il apercevait une « guerre civile européenne », pour parler comme l'historien allemand Ernst Nolte. (…) l'abbé Perrot condamnait également le nazisme païen et le communisme athée. Mais sans doute les circonstances l'ont-elles amené à penser que s'il ne fallait rien céder au premier, le danger principal venait du second (…) comme le cardinal Baudrillart, l'abbé Perrot fait partie de ces « nouveaux croisés » (…) qui, par phobie du communisme, ont été conduits à admettre la logique de la collaboration avec l'Allemagne, conçue conjoncturellement comme un moindre mal. Ce n'est donc pas, me semble-t-il, son nationalisme breton qui l'a conduit à cette extrémité et à ses conséquences fatales, mais plutôt son anticommunisme catholique, rigide et intransigeant. Au cœur du Léon, il ne lui en eût vraisemblablement rien coûté : à Scrignac, c'était suicidaire. »24. Pour Philippe Bourdrel, l'anticommunisme et l'antisoviétisme des articles publiés dans Feiz ha Breiz le place, qu'il le veuille ou non, dans le camp collaborationniste25. À l'inverse, pour Marc Simon, l'abbé Perrot fut « victime du tragique amalgame que d'aucuns veulent faire entre amour de la Bretagne et connivence avec l'ennemi »26.
Les obsèques de l'abbé Perrot ont lieu à Scrignac le 15 décembre, en présence « du ban et de l'arrière-ban du mouvement breton »27 mais en l'absence de la plupart des habitants du village. Après l'oraison funèbre prononcée par Mgr Duparc, évêque de Quimper, Célestin Lainé rend hommage à l'abbé « à la manière des anciens celtes » en passant une branche d'if au-dessus de son corps28 puis déclare « La guerre est d