Post Numéro: 8
de pierma
01 Jan 2019, 18:13
En clair, il s'agit de traitres français, et il est normal qu'on ne claironne pas leur nom en clair dans tous les rapports maison. Une discussion anodine, entre deux agents, surprise dans un café ou un train, ou un document égaré, et voila le nom qui s'envole et le traitre démasqué et perdu pour la cause.
(Et puis c'est aussi une précaution élémentaire pour l'officier "traitant" un agent étranger, parce qu'aucun service secret ne peut-être totalement certain de n'avoir aucune taupe dans ses rangs.)
Dans le camp d'en face vous pouvez être certain qu'un Paillole, par exemple, ne pratiquait pas autrement avec les taupes qu'il infiltrait dans les services allemands.
Plus amusant, Rado, chef de réseau soviétique en Suisse, s'alimentait à la source Lucy sans savoir de qui il s'agissait. Les sources de Lucy (qui était un officier de renseignement suisse) en Allemagne ont de même (parait-il) exigé l'anonymat, compte-tenu des risques qu'elles couraient dans l'Allemagne nazie.
Donc rien que de très classique. (C'est la pratique contraire qui serait la marque d'un manque de professionnalisme.)
Question : le premier échantillon que vous avez fourni ne raconte rien de moins que l'origine de l'information qui a permis à la Gestapo d'arrêter le général Delestraint à la Muette, sauf erreur. Pourriez-vous nous en dire plus, ou indiquer de quel ouvrage il s'agit ?