Forum Le Monde en Guerre

À 15 jours de la commémoration de la tragédie du 12 juin 1944, sans oublier tous ces massacres aux alentours que ce soit dans le département de la Drôme ou celui du Vaucluse, on ne peut oublier, mais aussi 74 ans après on s’interroge encore sur la libre circulation des tortionnaires de ces pitoyables crimes.
Dans notre région, nous avons eu le passage de la célèbre et démoniaque division « Brandebourg » où des Français étaient incorporés.
Lors du massacre de Valréas, mais aussi celui d’Izon-la-Bruisse et bien d’autres, des officiers avaient été reconnus par les rescapés. Jugés, coupables pour certains, mais condamnés à de modiques peines voire relaxés par les Tribunaux Militaires Français.
Nos recherches en 2018 se poursuivent, non pour les poursuivre, puisque « justice » leur a été rendu. Mais nous voulons toujours comprendre et nous nous apercevons que d’autres générations veulent aussi savoir.
Contacté tout dernièrement par la petite nièce d’un gendarme abattu par les allemands à Séderon le 22 février 1944, afin de connaître la position du Lieutenant Helmut Demetrio dans ce drame, officier présent aussi lors de la fusillade du 12 juin 1944 à Valréas, je n’ai pu que reprendre mes recherches et contacter une fois de plus mon correspondant en Allemagne.
Mais ce qui m’a blessé encore plus dans ces nouvelles recherches, ce sont deux photos retrouvées sur Internet d’Helmut Demetrio, passant une vie paisible autour de ses amis, et en tant que professeur dans une école à Berlin.
Ces photos date de 1958/1959 et 1963 – La première montre que 14 ans après leurs horribles sévices commis en France, DEMETRIO et ses amis sont attablés à une table où sont posés plusieurs bières…ils coulent une belle vie. La seconde Demetrio joue de l’accordéon…Aucun remords, aucune honte !
Nous avons appris aussi par notre correspondant allemand que la ville où habitait Demetrio (décédé en 2000) était jumelée depuis 1982 avec une ville de France et il faisait parti du Conseil d’administration de sa ville. On en reste sur le cul !!!!

Et nous depuis 74 ans on pleure nos chers disparus !

http://12-juin-1944valreas.over-blog.com/

Ce crime de guerre a été commis par le Kampfgruppe Unger (Major Unger) de la 9. Panzerdivision avec des éléments de la Luftwaffe et de la Legionärskompanie du Regiment "Brandenburg"

Un autre commando de cette même division, le Kampfgruppe Zabel a tué entre 30 et 50 personnes en Ardèche le 7 juillet 1944.

Tiens, on dirait une photo tirée de mon livre !
Il va d'ailleurs être réédité et j'y reviendrai sur le parcours de Demetrio (et d'autres) après la guerre avec des éléments nouveaux.
Comme cela, certains pourront alimenter leurs articles, blogs, sites et autres avec de nouvelles infos, en omettant évidemment d'en indiquer la source.

Bonsoir Olivier,
Il est vrai qu’ici la source n’est pas citée, sauf un lien vers le blog, cependant sur celui-ci la source est citée :
https://12-juin-1944valreas.over-blog.c ... etrio.html
Sources : Livre Sanglante randonnée – Olivier Pigoreau – Recherches Internet – Correspondances Karl Heidinger (Historien)

Bien amicalement
Prosper.
P.S. Bon maintenant, je ne sais si la publication à été fait avec ou sans ton autorisation, mais je ne pense pas qu'il y avait une mauvaise intention, il s'agit d'une commémoration d'un massacre.

Elle l'a été après que j'ai fait remarquer à l'administrateur que, s'il reprenait mot pour mot des parties de mon texte, l'usage était qu'il l'indique. Mais je ne faisais pas seulement allusion à ce site ; j'ai même été pillé par le Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence et son service des archives qui ont repris des visuels de mon livre pour illustrer une expo itinérante sur la 8e compagnie Brandebourg dans leur département. J'ai découvert cela par hasard.

Pour en revenir au fond de l'affaire, Demetrio n'a pas été condamné parce que le dossier de l'instruction était vide. C'est ainsi. On peut le regretter mais il n'y avait rien de solide contre lui.

J’ai un cas de ce genre : les enquêteurs s’évertuent à demander aux uns s’ils étaient sur place lors des crimes des autres ... réponses faciles !
A se demander si ce n’était pas fait exprès.
JD

Pigoreau a écrit:Elle l'a été après que j'ai fait remarquer à l'administrateur que, s'il reprenait mot pour mot des parties de mon texte, l'usage était qu'il l'indique. Mais je ne faisais pas seulement allusion à ce site ; j'ai même été pillé par le Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence et son service des archives qui ont repris des visuels de mon livre pour illustrer une expo itinérante sur la 8e compagnie Brandebourg dans leur département. J'ai découvert cela par hasard.

Merci pour les mises aux points Olivier et je peux aisément te comprendre. Sans autorisation ou sans mention de la source....................

JARDIN DAVID a écrit:J’ai un cas de ce genre : les enquêteurs s’évertuent à demander aux uns s’ils étaient sur place lors des crimes des autres ... réponses faciles !
A se demander si ce n’était pas fait exprès.
JD

Oui, c'est cela, en partie. Deux hommes dans le viseur de la justice pour Valréas : Demetrio et un autre dont, étonnement, personne ne parle (est-il seulement cité sur le site de l'association des fusillés ?) : le Kriminal Kommissar Hontsch, qui commandait à l'époque le groupe GFP d'Avignon. Je publierai sa photo dans la réédition de mon livre ; elle est parlante (la photo). Si quelqu'un a donné l'ordre de fusiller les prisonniers (et quelqu'un l'a bien donné !), c'est probablement Hontsch, Demetrio n'étant qu'un exécutant. Or, l'officier allemand de la 9e PzD qui accusait Hontsch et Demetrio s'est ravisé. Demetrio a couvert Honstch et inversement. Et aucun témoin français n'a été en mesure de fournir des déclarations exploitables, quand elles ne mettaient pas purement et simplement les suspects hors de cause.