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l'épuration

Nouveau messagePosté: 07 Jan 2004, 21:54
de HistoQuiz
Bonjour,
Une question toujours tabou :
Combien de personnes furent victimes de représailles pour fait de collaboration au moment de la libération de la France ?
Impossible de trouver des chiffres, uniquement des approximations.
Je sais que 10 000 fonctionnaires furent sanctionnés. Que d'anciens soldats de la Waffen SS furent condamnés. Mais les autres ?
Quels furent les "débordements" commis par les communistes. Aucun chiffres !
Amicalement

Nouveau messagePosté: 07 Jan 2004, 23:06
de Jean B
Je n'y connaîs presque rien sur ce sujet.
Je sais, que chaque année, des groupuscules politiques belges déposent un projet de loi pour obtenir l'amnistie des collaborateurs déchus à vie de leurs droits civiques. Chaque année, cette proposition est rejetée.

Pour la France, mystère et boule de gomme :D

Pourtant, j'ai lu récemment qu'un nommé Berny, collaborateur de Laffont, tortionnaire et exécuteur sans scrupules entre avril 1941 et juin 1944, avait été décoré pour faits de résistance et jamais poursuivi. Etonnant?

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 00:02
de Hit917
Je me demande pourquoi avoir mis ce sujet sans le forum.

A part quelques "hardis", personne n'osera aborder ce thème. Ce n'est que mon opinion personnelle. Et ce n'est pas moi qui vais commencer :D

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 14:42
de HistoQuiz
Un fait assez étrange que je ne m'explique pas !!! si quelqu'un a des infos dessus, je suis toute ouïe . Lors de la libération de Paris, des tonnes de documents étaient stockés dans la caserne Mortier à Paris. Ces documents étaient des lettres de dénonciations de Français, des notes de services des Allemands etc etc une vraie mine d'or à exploiter.
Ces tonnes de documents disparurent peu après .... apparement, il n'y eu aucune exploitation . Pourquoi ? mystère !!

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 15:10
de jacky
je ne pense pas que ses documents est disparu ,mais ils sont bien gardé voire meme caché et peut étre que d'ici 50 ou 100 ans on pourras les consultés(si on est encore en vie)car faut pas oubliér que la france a pas mal de secrèts fort bien dissimulé.

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 17:04
de larry
peut etre afin d eviter des conflits civile en France entre resistants et collaborateurs
comme aucun des deux n operaient reellement au grand jour...

"ce que l on ne sait pas ne fait pas forcement de mal"

c est la seule explication que j arrive a trouver

archives

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 18:51
de Lille
Il y a quelques mois en consultant des archives militaires, j'ai découvert que des documents concernant ce sujet ont été déclassés. Elles devaient être publiables en 2004. Elles ont été prolongées jusqu'en 2048.
Comme quoi la France n'est pas encore prête à lire son passé.
Lille

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 19:04
de HistoQuiz
C'est justement ça qui a "pourri" la situation politique de la France si longtemps vous ne croyez pas ?
il serait plus que temps que les choses soient mises à plat non ?

le role de la France

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 19:17
de juin1944
la France a eu un role ambigu entre 1940 et 1945..... notre pays fut très partagé et tiraillé entre indécis, collabos actifs et passifs, resistants, pro et anti gaullistes; pétainistes..... en discuter est une façon de comprendre les cotés obscurs de notre histoire, meme si cela doit être douloureux...

Nouveau messagePosté: 08 Jan 2004, 19:20
de Jawa
Bonsoir,

Frappant, ton exemple au sujet des archives militaires, Lille... :shock:

J'ai trouvé ceci sur l'épuration dans le livre Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours de Henry Rousso :

"En majorité, et sauf les condamnations pour crimes, tortures ou dénonciations, relevant du Code Pénal traditionnel, les collaborateurs ont été poursuivis en vertu de l'article 75 du Code Pénal, rédigé en 1939, et qui réprime "l'intelligence avec l'ennemi". Mais cette définition, si elle est relativement solide au plan du droit, ne l'est pas politiquement. Elle ne prend pas en compte l'engagement idéologique qui ne s'est pas déterminé uniquement en fonction du patriotisme. [...] D'où l'inégalité des condamnations, très diverses suivant les instances (les tribunaux militaires ont été, en général, plus cléments que les cours de justice, prenant souvent en compte la sincérité d'un milicien ou d'un légionnaire de la LVF) suivant le statut social (les chefs et les cadres d'entreprise ont été plus épargnés que les journalistes, car moins exposés, et surtout plus indispensables à la remise en route de l'économie), suivant les dates (il valait mieux passer en jugement après 1945 qu'avant). [...]L'épuration a donc mécontenté tout le monde, car elle n'a pu trouver un compromis satisfaisant entre la justice traditionnelle, réclamée par les plus modérés(mais aussi par les plus menacés politiquement) et la nécessité d'en finir avec le fascisme et ses hérauts. Le dilemme n'était pas seulement moral, le droit contre la revanche légitime, la mémoire courte contre la rancune tenace, il était politique, les communistes étaient les plus intransigeants. Il a conditionné en grande partie le souvenir ultérieur de l'Occupation : le nouveau conflit s'est substitué au premier, presque aussi virulent car purement interne et amplifié par une presse libre et déchaînée; il a engendré à son tour des mythes négatifs, comme "les 100 000 exécutions sommaires" (en réalité dix fois moins) ou la menace de soviets rouges, notamment dans le Sud-Ouest."

Amicalement