Post Numéro: 58 de Invité 19 Mar 2005, 23:25
Declaration du Marechal PETAIN le 23 Juillet 1945, lors de l'ouverture de son Proces, (proces inique et politique s'il en fut) :
C'est le Peuple Français qui, par ses representants reunis en Assemblee Nationale, le 10 Juillet 1940, m'a confie le Pouvoir. C'est a lui seul que s'adresse le Marechal de FRANCE, Chef de l'Etat. Je ne ferais pas d'autres declarations. Je ne repondrait a aucune questions.Mes defenseurs ont reçu de moi la mission de repondre a des accusations qui veulent me salir et n'atteignent que ceux qui les proferent.
J'ai passe ma vie au service de la FRANCE. Aujourd'hui, age de pres de 90 ans, jete en prison, je veux continuer a la servir, en m'adressant a elle une fois encore. Qu'elle se souvienne!
J'ai mene ses armees a la victoire, en 1918.
J'ai repondu a tous ses appels, quels que fussent mon age et ma fatigue.
Au jour le plus tragique de son Histoire, c'est encore vers moi qu'elle s'est tournee.
Je ne demandais ni ne desirais rien. On m'a supplie de venir. Je suis venu.
Je devenais ainsi l'heritier d'une catastrophe dont je n'etais pas l'auteur, les vrais responsables s'abritaient derriere moi pour ecarter la colere du peuple.
Lorsque j'ai demande l'Armistice,d'accord avec nos chefs militaires, j'ai rempli un acte necessaire et sauveur.
Oui,l'Armistice a sauve la FRANCE et contribue a la victoire des allies, en assurant une Mediterranee libre et l'integralite de l'Empire.
Le Pouvoir m'a ete alors confielegitimement et reconnu par tous les pays du monde, du Saint Siege a l'URSS.
De ce pouvoir, j'ai use, comme d'un bouclier pour proteger le peuple français.Pour lui, je suis alle jusqu'a sacrifier mon prestige. Je suis demeure a la tete d'un pays sous l'Occupation.
Voudras t on comprendre la difficulte de gouvernerdans de telles conditions?
Chaque jour, un poignard sur la gorge, j'ai lutte contre les exigences de l'ennemi. L'Histoire dirat tout ce que je vous ai evite, quand mes adversaires ne pensent qu'a me reprocher l'inevitable.
L'Occupation m'obligeait a menager l'ennemi, mais je ne le menageais que pour vous menager vous memes, en attendant que le territoire soit libere.
L'Occupation m'obligeait aussi, contre mon gre et contre mon coeur, a tenir des propos, a accomplir ccertains actes dont j'ai souffert plus que vous mais, devant les exigences de l'ennemi, je n'ai rien abondonne d'essentiel a l'existence de la PATRIE.
Au contraire, pendant quatre annees, par mon action, j'ai maintenu la FRANCE, j'ai assure aux Français la vie et le pain; et a nos prisonniers le soutien de la Nation.
Que ceux qui m'accusent et pretendent me juger s'interrogent du fond de leur conscience pour savoir ce que, sans moi, ils seraient peut etre devenus....
Malgre d'immenses difficultes, aucun pouvoir n'a, plus que le mien, honore la famille et, pour empecher la lutte des classes, cherche a garantir les conditions de travail a l'usine et a la terre.
La FRANCE liberee peut changer les mots et les vocables. Elle construit mais elle ne pourra construire utilement que sur les bases que j'ai jetees.
C'est a de tels exemples que se reconnait, en depit des haines partisanes, la continuite de la Patrie. Nulk n'a le droit de l'interropre.
Pour ma part, je n'ai pense qu'a l'Union et a la reconciliation des Français, je vous l'ai dit encore le jour ou les Allemands m'emmenaient prisonniers parcequ'ils me reprochaient de n'avoir cesse de les combattre et de ruiner leurs efforts...
Je sais qu'en ce moment des millions de Français qui m'ont accorde leur confiance et leur fidelite pensent a moi parce que je represente une tradition qui est celle de la civilisation française et chretienne.
...En me condamnant, ce sont ces millions d'hommes que vous condamnerez dans leur esperance et dans leur foi.Ainsi, vous aggraverez ou vous prolongerez la discorde de la FRANCE alors qu'elle a besoin de se retrouver et de s'aimer pour reprendre la place qu'elle tenait autrefois parmis les Nations.
A votre jugement repondront celui de Dieu et celui de la posterite.
Ils suffiront a ma conscience et a ma memoire. Je m'en remets a la FRANCE.
Il completera sa declaration avant le verdict, le soir du 14 Aout 1945 :
Au cours de ce proces, j'ai garde volontairement le silence, apres avoir explique au peuple français les raisons de mon attitude.
Ma pensee, ma seule pensee, a ete de rester avec lui sur le sol de FRANCE, selon ma promesse, pour tenter de le proteger et d'attenuer ses souffrances.
Quoiqu'il arrive, il ne l'oubliera pas. Il sait que je l'ai defendu comme j'ai defendu Verdun. Messieurs les Juges, ma vie et ma liberte sont entre vos maions mais mon Honneur, c'est a la Patrie nque je le confie.
Disposez de moi selon vos consciences. La mienne ne me reproche rien car, pendant une vie deja longue et, parvenu par mon age au seuil de la mort, j'affirme que je n'ai eu d'autre ambition que de servir la FRANCE.