Post Numéro: 14 de alberto 10 Fév 2017, 11:02
Ce n'était pas une période de tout repos et il était difficile d'éviter les embuches !
Voir ici un cas célèbre où même la justice fut embarrassée :
" Le 23 août 1944, lors de la Libération de Paris, quelques heures après avoir parlé au téléphone avec Arletty, il est arrêté par des FFI du Comité parisien de Libération, qui lui reprochent son attitude à l'égard de l'occupant allemand. Il est incarcéré 60 jours sans inculpation, passant deux mois au dépôt, au Vél d'Hiv, puis à Drancy, avant que ses avocats, Paul Delzons et Georges Chresteil ne le fassent transférer à Fresnes dirigé par des militaires et non les FFI. Il n'en est pas moins dénoncé dans la presse par des écrivains comme Pierre Descaves ou certains journalistes du Figaro, dirigé alors par Pierre Brisson, ennemi déclaré de Guitry. Ses détracteurs oublient qu'il s'est toujours opposé à ce que ses pièces soient jouées en Allemagne16.
Le juge d'instruction l'inculpe pour « intelligence avec l'ennemi17 », et Guitry commente : « Je crois, en effet, n'en avoir pas manqué12 ». Ne sachant que lui reprocher, le juge fait paraître dans les journaux, à deux reprises, des annonces demandant qu'on lui communique les accusations contre Guitry. Il n'obtient aucune réponse probante et classe le dossier12. Guitry est libéré le 24 octobre 194418 et obtient en 1947 un non-lieu tardif (il dira plus tard qu'il aurait préféré un procès[réf. nécessaire]). Il fera référence à cette expérience : dans le générique de La Poison (1951) lorsqu'il déclare à Pauline Carton que le décor de la cellule a été réalisé à partir de ses souvenirs, on sent poindre l'amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il déclare : « La Libération ? Je peux dire que j'en ai été le premier prévenu. » Il publie en 1947 et 1949 les souvenirs de cette période sous forme de deux récits : Quatre ans d'occupations (un pluriel significatif) pour la période 1940 à août 1944 et 60 jours de prison pour les deux mois pénibles et humiliants qui suivirent. Il commente, en filigrane, son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand qui poursuivit son travail avec toujours comme seul but de servir la grandeur de la France." (wikipedia)
"Mépriser l'art de la guerre c'est faire le premier pas vers la ruine." (Machiavel)