Un exemple de ce qui est dit par LY : "L’histoire du sauvetage des juifs est composée de faits individuels, de milliers d’histoires personnelles, sans lesquelles elle n’aurait même pas eu lieu. Le lien commun à toutes ces histoires est avant tout une certaine capacité de désobéissance, qui ne caractérisait pas les autres gens en période de guerre et d’occupation. (...) La présence des structures d’accueil des réfugiés dans les départements de la Drôme, Haute-Loire, Isère, Alpes-Maritimes, permettront l’accueil des Juifs."
Limore Yagil est l'auteur de "La France terre de refuge et de désobéissance civile" qui comporte trois tomes. Le second volume traite de l’administration préfectorale, des fonctionnaires des grandes administrations et des collectivités locales, des zones frontalières et des « villages-refuges ».
Ces villages se trouvent dans la Drôme, la Sarthe, le Gers, l'Isère, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, la Creuse, la Vendée, le Loir-et-Cher, etc.
Moissac figure dans la liste des villes et villages refuges publiée par Limore Yagile en annexe de "La France terre de refuge et de désobéissance civile".
Moissac est situé dans le département de Tarn-et-Garonne.
Entre 500 et 600 enfants juifs sont passés par Moissac pendant la Seconde Guerre Mondiale. Tous ont été sauvés. http://www.des-villes-et-des-justes.com ... resse/2016
"Les enfants de Moissac 1939-1945" est un livre de Catherine Lewertowski avec une préface Boris Cyrulnik. Il est publié en 2009 aux éditions Flammarion. La quatrième de couverture :
Moissac, Tarn-et-Garonne. Sur le quai du Port, face au pont Napoléon, s'élève une grande bâtisse aux épais volets de bois. Aujourd'hui, quel promeneur sait que des enfants juifs près de cinq cents, y furent accueillis pendant la guerre ? Qui se souvient que tous furent sauvés, que tous échappèrent à la déportation ? En 1941, Moyshe, Henri, Sarah et les autres avaient deux, dix ou dix-huit ans ; ils étaient français, polonais, allemands. Certains venaient d'être arrachés à des camps d'internement du sud de la France, d'autres avaient été envoyés là par leur famille en détresse. Beaucoup ne parlaient pas le français. Ils avaient tout perdu, ou presque ? Et, sur leur chemin, il y eut la Maison de Moissac. Un refuge ouvert par les Eclaireurs israélites de France en décembre 1939, et dirigé par un couple hors du commun, Shatta et Bouli Simon, assistés de chefs scouts qui n'avaient pas vingt ans. Pendant quatre ans, alors que l'antisémitisme devient politique d'Etat, alors que la terreur nazie étend son empire, un mot d'ordre soude cette communauté : vivre ! Pour les enfants brisés qui arrivent là, cela veut dire étudier, jouer, chanter, danser, célébrer les fêtes juives et le Shabbat. Vivre et rester juif, coûte que coûte.
Serge Klarsfeld et son épouse Beate, étaient à Moissac pour une conférence le dimanche 29 mai 2016.
http://www.des-villes-et-des-justes.com ... ants-juifs
Trois lieux d’étude en France : Le Chambon s/Lignon, Dieulefit et Moissac.
Sur une idée de l’association "Moissac, ville de Justes oubliée", une rencontre va se dérouler les 27, 28 et 29 mai 2016 à Moissac, en partenariat avec le Réseau Mémorha, et avec le soutien scientifique du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA).
Son programme comprend : un colloque, des tables rondes (avec témoignages), une grande conférence, une pièce de théâtre « Le petit chaperon uf » de Jean Claude Grumberg, une lecture théâtralisée, des visites, des expositions photographiques, des projections de films et une cérémonie en l’honneur des Justes (distingués par Yad Vashem).
Les trois lieux inscrits au programme ont été choisis pour des raisons humaines (convergence d’études historiques et de témoignages vivants) et méthodologiques. En effet, ces trois lieux peuvent être considérés comme des cases-studies. Chacun des trois offre une situation à la fois originale (mentionnée dans le déroulement du programme) et explicable, simultanément, par recours à des analyses plus générales. Autrement dit, Le Chambon, Dieulefit et Moissac sont interrogés comme représentatifs, chacun à sa manière, de situations qui se rencontrent en grand nombre ailleurs. Ils offrent l’opportunité de se risquer dans la micro-histoire, une démarche recommandée par les historiens spécialistes de la période et de la problématique (Tal Bruttmann). Passer de l’histoire locale à la micro-histoire, c’est une échelle d’observation qui autorise ensuite d’aborder les thèmes centraux de l’histoire de la Deuxième Guerre (camps, maquis, solidarités, persécution, déportation, répression, délation, résistance).
http://www.des-villes-et-des-justes.com/
En avril 2013, l'association "Moissac, ville de Justes oubliée" avait organisé une première rencontre qui s'était conclue par l'inauguration de l'esplanade des Justes parmi les Nations, située face à la maison du 18 quai du Vieux Port où Shata et Bouli Simon ont recueilli 500 enfants juifs privés de leurs parents déportés dans les camps d'extermination nazis. Elle prolonge le parvis du moulin de Moissac, aujourd'hui aménagé en hôtel.
C'est dans ce vaste bâtiment, qu'ensuite, de 1944 à 1953, ont vécu les enfants dont les parents ne rentreraient plus jamais.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Moissac
Dans Wikipedia :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moissac est un refuge pour l'importante communauté des éclaireurs israélites de France (EIF). Ces derniers, hébergés au Moulin de Moissac, ou pour les plus jeunes à la Maison des enfants de Moissac, y demeurent durant la guerre grâce, entre autres, à la bienveillance des autorités municipales et de la population. Cependant, l'occupation de la zone Sud en novembre 1942 rend la situation beaucoup plus difficile et les enfants sont dispersés dans des familles d'accueil jusqu'à la Libération (19 août 1944). Une des responsables de ces refuges est Herta Cohn-Bendit, la mère de Daniel (qui naît en 1945 à Montauban).
Jusqu'au 9 mai 2004 les Moissagais reconnus "Justes parmi les Nations" étaient au nombre de quatre :
- Manuel Darrac : secrétaire de mairie. Il a été l’artisan d’un véritable atelier de fabrication de fausses cartes pour les enfants de la maison.
Alice Pelous : elle était l’assistante de Manuel Darrac à la mairie. Elle fabriquait avec lui de fausses cartes d’alimentation et d’identité pour les enfants de la maison.
Jean Gainard : il était charbonnier à Moissac. Il a caché des enfants et donné son identité à certains responsables de la maison.
Henriette Ducom : elle a donné son identité à Elisabeth Hirsch, lui permettant ainsi de faire sortir de nombreux enfants des camps de Gurs et de Rivesaltes.
Jusqu'au 9 mai 2004 les Moissagais reconnus "Justes parmi les Nations" étaient au nombre de quatre. Moissac compte depuis cette date deux nouvelles étoiles avec le couple Ernestine (née Desmazels) et Albini Ginisty : http://www.des-villes-et-des-justes.com ... es-oubliee