Maquis blanc, brun ou 5ème colonne
Ce débat à déjà été entamé pourquoi ne pas le poursuivre.
Dans son Journal secret de la libération, Yves Cazaux note soigneusement à chaud, au jour le jour, les informations qu’il recueille et qui lui parviennent de Paris et d’ailleurs.
Il est à noter qu’Yves Cazaux occupe un poste à l’Hotel de ville de Paris, qu’il est, sous l’occupation, correspondant des services spéciaux auxquels il fait acheminer des renseignements vers Alger.
Les écrits marqués en italique sont relevés dans le journal de YC
Le 2 Octobre 1944 – 226 -
Les Allemands parachutent des armes (environ 80 tonnes ces derniers temps) et des hommes en Bretagne pour renforcer un maquis assez important constitué par des miliciens. Ces parachutages ont lieu dans les zones de Saint Malo et de Lorient.
Cinq Allemands parachutés dans ces conditions ont été faits prisonniers par l’officier FFI qui me communique cette information.
Le 20 Octobre 1944 – 269
Dans « Front National » un entrefilet de Pierre Villon intitulé : « Dire la vérité »
Des soldats FFI, des Américains, sont assassinés par les traitres de la 5ème colonne. Il faut le dire à la population et faire constituer dans chaque immeuble, dans chaque quartier dans chaque atelier des groupes et des sections de la garde patriotique demande Villon.
En agitant l’épouvantail de la 5ème colonne et pour entretenir ce mythe, s’il en est un, ne serait-ce pas une tactique du PC afin d’encourager le renforcement des effectifs des gardes patriotiques dont les rênes étaient tenus par lui, alors qu’il était question à terme de les dissoudre parce que jugées inadaptées voire dangereuses pour la démocratie. Cette dissolution ne s’est d’ailleurs pas faite, plus tard, dans le calme, il y eut des réticences très marquées. Des échanges d’avis traités parfois à la mitraillette se sont produits entre FFI et Gardes patriotiques.
Le 20 Octobre 1944 – 269
De nombreux allemands sont encore cachés dans les bois autour de Boran et Lys-Chantilly dans l’Oise. La population qui aurait très largement profité de l’occupation par le commerce qu’elle aurait fait avec les Allemands et qui contiendrait une très forte fraction de collaborateurs, ravitaillerait les Allemands dans la forêt.