Norodom a écrit,
@ lebel
Eh bien non !... vous ne me tenez pas, même pas par la barbichette !
Vous n'arrivez pas à vous débarrasser de la certitude que cette fameuse lettre ne fut connue qu'au mois d'octobre 1944 !. Octobre 1944 est la date où elle fut communiquée à la presse par De Menthon.
Il faut remonter au 11 septembre 1943 en Algérie libérée pour découvrir dans l'hebdomadaire communiste "Liberté" l'accusation faite à Pierre Pucheu d'avoir dicté au préfet de Loire-Atlantique, une liste des otages à fusiller, choisis parmi les internés communistes du camp de Choisel-Châteaubriant. Il n'y avait donc à ce moment là, pas de fumée sans feu !
S'ensuit le 30 septembre suivant, l'exigence d'une mise en accusation de Pucheu, formulée par vingt sept députés communistes. Me Buttin, avocat de Pucheu, remet au commissaire à la justice du Comité Français de Libération Nationale (CFLN), une note où Pucheu affirme que les Allemands ont fusillé trente cinq communistes que lui, Pucheu souhaitait libérer et dont le dossier était en cours d'instance !
Restait donc en suspens la question de la responsabilité du choix des otages. Incombait-elle aux Allemands ou à Pucheu ?
On en était encore là lors du procès Pucheu de mars 1944, lorsque le juge militaire Schmidt a interrogé le témoin Grenier...
La bombe, à ce moment là, était présente sans être amorcée... vous suivez ?
D'autant que... et là il faut se référer comme point de suite, au "Post-Scriptum" de la fameuse lettre où il est question de révision avant l'établissement d'une nouvelle liste définitive.
Il est apparu que Bernard Lecornu s'est un peu "mélangé les pédales" en examinant les listes qui ont permis d'établir le choix définitif des otages. Il a brouillé les pistes, car il est bien évident qu'il avait le souci d'écarter toute responsabilité personnelle en la rejetant sur Pucheu et sur les Allemands.
Il faut garder à l'esprit que lorsqu'il a été arrêté après la Libération, au Ministère de l'Intérieur à Paris il fut accusé de collaboration et même d'avoir ordonné l'exécution des otages de Châteaubriant !Reste votre interrogation sur les moyens utilisés pour transmettre le document à Alger ?
Bien sûr qu'il ne s'est pas déplacé ! bien sûr que la lettre est de son fait, bien sûr qu'il avait ses ramifications et bien sûr encore qu'il avait intérêt à tout mettre en oeuvre pour étayer l'accusation de Pucheu en qui il ne vouait pas une bonne estime.
Bon , Norodom , vous retombez sur vos pattes , et ne nous apprenez rien que l'on ne sache déja !
Pucheu était de longue date l'ennemi juré des communistes , et il en donnera la mesure , ministre de l' Intérieur sous Vichy , ou il s'emploiera à les dénoncer , les livrer , les faire condamner à mort , par les Allemands
et par Vichy ,...... avec ce pedigree , les communistes avaient toutes les raisons de lui en vouloir et de le condamner à mort par la voix du CNR
Dés la mi 43 , la presse communiste d' Algérie ( Liberté ) se déchaine contre lui , suivie par Quilici , éditorialiste du journal gaulliste "La Marseillaise " ,qui exigent la tête du " traître Pucheu"
Et je n'en démords pas , bien que vous l’écriviez
Bernard Lecornu, l'écrit le 21 octobre 1941. Il la communique à l'instruction du procès de Pucheu en mars 1944. , cette lettre de Lecornu n'a jamais été , ni évoquée , ni , a fortiori , transmise lors du procès , .et même le témoin communiste Grenier l 'ignorait , qui ne pouvait se baser que sur
des rapports de la Résistance et sa conviction ........Kupferman ( le Procès Pucheu ) écrira :
Toujours combatif ( Pucheu) fait reculer l'accusation sur quelques points , notamment l'affaire des otages de Chateaubriant , une inculpation abandonnée à tort : Pucheu sait qu'il ment , mais les archives accusatrices sont inaccessibles , et les juges militaires n'ont pas de preuves palpables de sa trahison .......En conclusion , je ne suis pas là pour discuter avec vous du procès Pucheu , mais d'un point de détail concernant la fameuse lettre et votre interprétation fantaisiste , sur sa transmission , qui ne tient pas la route !
Cela vous sera difficile , mais le bon sens vous contraindra à convenir de votre bourde , due à un moment d'inattention ........ et je ne vous en veux pas
Cordialement
Lebel