laskachien a écrit:.....Aussi je voudrai savoir si quelqu'un a des précisions sur l'incorporation en général des alsaciens,et sur le procès :
1/Procès de Bordeaux, sur quelles preuves s'appuie le tribunal pour partager les 14 alsaciens en 1 volontaire et 13 malgré nous ? Y avait t il des preuves écrites ?
2/A ma connaissance il n'y a jamais eu d'autre procès concernant ce sujet ?
3/Hitler même était contre l’enrôlement de force, craignant les désertions
4/Qu'il y en ait eu dans l’armée régulière passe, mais dans la wafen SS très draconienne, vouant un fanatisme total a Hitler, voila qu'on accepte des déserteurs possibles. Difficile à imaginer.
Je ne suis pas un éminent spécialiste sur la situation qui fut celle des Alsaciens suite à la défaite de 1940. Cependant la tragédie d'Oradour et le procès qui en a découlé du 12 janvier au 13 février 1953 à Bordeaux, m'a conduit à m'intéresser au sujet. je vais donc tenter de répondre à laskachien.
1 / Ce n'est pas le tribunal de Bordeaux qui a tranché sur la distinction entre l'engagé volontaire et les incorporés de force...
Les situations étaient connues avant le procès...
Le seul engagé volontaire était Georg Boss, né en 1923 à Keskatel (Bas-Rhin). Il avait rejoint les Waffen SS en avril 1941.
Les treize autres étaient des incorporés de force, en conséquence de l'annexion des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, sur décision de Hitler, après l'armistice du 22 juin 1940, de s'accaparer l'administration politique de l'Alsace-Moselle.
Les nazis considéraient les Alsaciens et les Mosellans comme des éléments du peuple allemand et qu'ils devaient subir une intégration forcée.
A la suite d'une décision du gauleiter de Strasbourg nommé Wagner, les jeunes hommes étaient considérés comme incorporables
2 / Pour l'instant, je n'ai pas de réponse sur ce point...
3 / Je ne pense pas que Hitler ait été contre l'enrôlement de force car cela l'arrangeait bien.
Sur sa crainte des désertions, je suppose que pour ceux qui auraient été tentés de déserter, la menace de représailles envers leurs familles, planait sur leurs têtes !
4/ Je pense que la nécessité de restructurer la Das Reich en février 1944, à son retour du front de l'Est, n'a pas laissé le choix aux incorporés de force... c'est là une situation à suivre