orpo57 a écrit:Apparamment les unités circulaient beaucoup.
Ainsi Hans Strober historien de la division précise que le SS Pz Abteilung 17 a fait tout un périple en aout 1944 dans le secteur de Maillé.
1/8 Châtellerault
3/8 vers Mirebeau/Poitiers
4/8 Niort
5/8 Châtellerault à nouveua
6/8 vers Laval par Loudun, Saumur, La Flèche, Sablé.
Ce qui indique que les unités étaient très mobiles.
L'unité incriminée pour Maillé est une unité de réserve de la division : le SS-Feld Ersatz Bataillon 17 il semblerait qu'ils aient agi sur ordre du Platzkommandant de Sainte Maure
le lt Gustav Schlütter en représailles du mitraillage d'une voiture allemand à l'extérieur de la ville un jour auparavant.
Peter Lieb a consacré plusieurs pages (464 - 467) au massacre dans sa remeraquable étude Konventioneller Krieg oder NS Weltanschauungskrieg avec des notes renvoyant à des documents d'archives
Il convient de prendre au sérieux les remarques formulées par Orpo 57, car la mobilité avait constitué la "raison de vivre", dès le niveau de compagnie, des unités allemandes. Dans la pagaille consécutive à la très rapide avancée alliée, après la rupture définitive du Front de Normandie, quelques jours plus tôt, çà avait été, en gros, le "chacun pour soi" avec un unique but, se replier le plus vite possible, quelque soit l'importance de l'unité. La méthode avait eu globalement un assez bon résultat, car la "catastrophe" aurait pu être beaucoup plus grave, en termes d'unités prisonnières de la progression alliée. Les Allemands avaient, plus ou moins, prévu dans l'urgence, le 20-21 août 1944, deux lignes de défenses "Seine Stellung" et "Somme-Marne Stellung (cf. carte jointe)
... mais la vitesse de progression des Alliées avait été telle, que, lorsque les ordres, pour se déployer selon ces deux lignes de défense, étaient parvenus aux unités, elles étaient, déjà, obsolètes! Du coup, la "superbe" procédure de repli organisé sur des positions préalablement préparées - cà me rappelle Robert Lamoureux dans la 7
ème C
ie - avait viré à la consigne "
Demerden Sie sich:"
Cà avait été, alors, un aimable boxon ambiant très confusionnel, mais, globalement, la Heer avait réussi à éviter la catastrophe monumentale, quitte à devoir "récupérer" des unités rincées et bien souvent, à poil, pour ce qui concerne leur armement collectif et leurs moyens de transport!
Un certain nombre de maquis FFI avaient compris qu'il ne servait à rien d'harceler ces troupes allemandes en retraite, à moins de risquer une très grosse "bavure", par représailles. J'ai un exemple en tête, en Bretagne - narré par ma propre mère -, à Riec-sur Belon, (Finistère), lors du repli des troupes allemandes sur la "Poche de Lorient", où, après une énième attaque FFI, çà s'était passé dans les "règles" (prise de notables otages - dont le maire), pour se garantir la tranquillité jusqu'à Lorient, puis leur libération effective, une fois l'unité allemande rendue sur place, sans autre attaque.
Il n'est pas question, ici, de s'égarer dans de quelconques réflexions fumeuses "humanitaires pacifiques", mais, dans ce cas précis, l'état-major de l'unité allemande, régulièrement assaillie sur le repli, avait été contraint d'avoir recours à la méthode forte, pour calmer le jeu! La preuve est là, de même que, après le Massacre d'Oradour-sur-Glane, la 2. SS. Pz. Div. DR avait pu progresser sans coup férir jusqu'au front de Normandie, où elle s'était faite durement dézinguer!
Le problème des francs -tireurs et partisans, non reconnus par les Conventions de Genève, avait été patent, chez nous, dès la Guerre de 1870 et ses prolongations sur le territoire français, à dater de septembre 1870, parce que clairement encouragées par la nouvelle gouvernance républicaine, qui, elle-même, avait pris le pouvoir le 4 septembre 1870. Résultat des courses, l'armée prussienne exécutait réglementairement tous les civils armés qu'elle choppait, tandis que nos gouvernants bien peinards , qui siégeaient à Paris, puis, au gré de la progression des armées prussiennes, à Tours ou Bordeaux - comme un certain Gambetta, Ministre de la Guerre, soit-disant proclamé, ultérieurement, "Héros de la France!" - eux, se contentaient de hurler à la honteuse répression militaire sur de "pôvres civils".
Quand les Allemands nous avaient occupé à dater de juin 1940, certains d'entre eux n'avaient pas oublié la résistance civile historique de la population française, en 1870. Cà pourrait, aussi, expliquer, au passage, la sévère répression allemande qui avait régné dans le nord de la France, en 14-18! Historiquement, la population française est la reine, depuis la nuit des temps, du soulèvement civil armé face un quelconque occupant! .... Enfin, tout au moins, dès que les armes à feu lui avaient permis de le flinguer à distance, parce que l'exercice de l'épée, de l'arc ou du mousquet, nécessitait une nécessaire pratique de l'arme!
il n'existe pas de franc-tireur ou partisan durant la Guerre de Cent Ans!