1945 a vu en France différents types d'épurations. L'épuration populaire qui s'en prenait aux collabos, dénonciateurs et profiteurs de tous poils (avec les excès que l'on sait). "L'épuration" politique avec par exemple les procès de Pétain et Laval et enfin l'épuration intellectuelle qui a touché les écrivains et philosophes et artistes de l'époque. Le procès de Brazillach, malgré toute l'aversion que pouvait déclencher le personnage a provoqué chez les intellectuels une vague de protestation contre sa condamnation à mort. Un écrivain renommé disait en gros : "... à quoi bon couper la tête d'un écrivain qui s'est compromis avec l'occupant si on ne prend aucune mesure de rétorsion vis à vis de ceux qui ont pris la responsabilité de le publier..."
A l'époque beaucoup de maisons d'éditions qui continuent de prospérer de nos jours et sont régulièrement récompensées par des prix littéraires, semblent ne pas avoir été, effectivement, exemptes de tout reproche de part les liens qu'elles entretenaient avec l'occupant. Certaines se sont carrément proclamées pro-allemande. En sait-on plus à ce sujet?